Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Moret, le podcast, présenté par GMOT.ca. Vous êtes propriétaire d'une maison et étouffé par vos dettes? Carte de crédit ou prêt personnel à taux élevé? Avec GMOT.ca. Regroupez tout ça en un seul paiement et économisez plus de 1300$ par mois. GMOT.ca. Moret, le podcast.
Dans Morel Podcast cette semaine, JBG et Jérôme Blanchet-Gravel, comment ça va?
[00:00:30] Speaker B: Très bien et toi? Merci de l'invitation.
[00:00:32] Speaker A: Félicitations pour le livre en passant. Les ventes, comment ça se déroule?
[00:00:37] Speaker B: Très bien. Écoute, il faut que les gens soient vigilants parce qu'il y a eu beaucoup de ruptures de stock, donc il faut faire un petit effort. Ah oui?
[00:00:46] Speaker A: T'es allé faire un lancement à Montréal. T'as-tu fait entarté?
[00:00:50] Speaker B: Non, pas encore.
Ça ferait une pub.
[00:00:53] Speaker A: Oui!
[00:00:54] Speaker B: Mais des fois je me dis... Non, Claude!
[00:00:56] Speaker A: Claude qui se fait en tartiste, c'est encore mieux.
[00:00:57] Speaker B: Ils sont très paresseux, tu le sais. Les gens d'extrême gauche sont paresseux. Ils viennent très rarement. C'est des gens qui sont des guerriers sociaux derrière leur ordinateur. Donc ils font pas d'efforts ces gens-là, finalement. C'est la société chalet.
Donc... Mais des fois je me dis, ça ferait une bonne pub.
Donc là, on ne veut pas...
[00:01:15] Speaker A: Tu n'as pas eu de problème, ça va très bien. La campagne électorale, tranquillement, tient à sa fin. Il y a eu, le week-end dernier, le vote des égyptiens, de certains universitaires. Et là, il y a eu le débat, etc. Je veux qu'on parle, sans mauvais jeu de mots, des grands enjeux. On le sait, tu en as fait un classique, les grands enjeux étant des...
J'en ai d'ailleurs trouvé un grand enjeu. Je te l'ai envoyé. La crise climatique à Trois-Rivières. Ils vont faire des ruelles vertes. La Chine va vraiment s'en sentir. Ça va être vraiment des gros bouleversements énergétiques, ça c'est sûr. Mais les vrais grands enjeux de cette campagne-là. Quel est le grand enjeu, selon toi? On part de là, puis ensuite, on va faire le tour de cette campagne-là, selon toi.
[00:02:05] Speaker B: Ben écoute, sans être trop alarmiste, pour moi c'est quand même un peu l'élection de la dernière chance. C'est-à-dire, je pense que les Canadiens vont décider s'ils veulent poursuivre ou interrompre leur déclin. Je veux pas être un prophète de malheur là, mais oui c'est l'élection de la dernière chance dans la mesure où on a encore l'occasion de stopper l'hémorragie Écoute, je te l'apprends pas, le règne de Trudeau est catastrophique. Expansion monstrueuse de l'État. Augmentation de milliers de fonctionnaires.
On a une immigration massive aussi qui est devenue problématique, je pense que sur le plan culturel, sur le plan démographique. Et on a un État obèse et une dette publique aussi, une explosion de la dette publique. Trudeau laisse derrière lui pratiquement un pays en ruine. Même La Presse, le journal de La Presse a admis la semaine dernière que le Canada connaissait l'une des croissances économiques les plus faibles de tous les pays de l'Occident, attention là, donc, et Mark Carney s'il est élu va accélérer cette tendance. Donc les Canadiens ont le choix, freiner ce déclin, et c'est même plus un déclin, c'est une chute, freiner la chute ou fuir en avant. Et donc c'est peu dire, c'est une élection qui est déterminante, c'est un euphémisme.
[00:03:39] Speaker A: Est-ce que c'est une élection générationnelle? C'est-à-dire qu'on voit dans certains graphiques les jeunes qui sont plus poussés à voter pour Poitliev, qui amènent vraiment les enjeux d'habitation sur la table, les jeunes qui sont très très anxieux par rapport à ça. Évidemment, le prix de l'habitation a littéralement explosé. Donc vous avez les jeunes, je dirais, mettons, 40 ans et moins, 45 ans et moins même. Et vous avez les 60 ans et plus, surtout 65 ans et plus, qui eux, c'est corny, corny, corny, avec des chiffres que j'ai emmenés en début de semaine. Je te les lance comme ça. Région de Québec. 40% des péquistes, ils ont voté Carnet. T'es entendu? Et 56% des caquistes votent Carnet. C'est complètement fou! T'sais, les péquistes, souverainistes, la souveraineté du Québec, un Québec-pays, mais qui se lancent tout droit dans les bras de Carnet. Faut être complètement déconnecté. Comment tu conçois ça, cette espèce de clash de générations dans les intentions de vote?
[00:04:44] Speaker B: On a une manifestation très évidente de ce que j'appelais la gérontocratie. On l'a vu durant la pandémie qu'on avait développé un nouveau mode de gouvernance qui était conçu pour les vieux, sans être trop péjoratif. Le Canada est de plus en plus un régime pour et par les vieux.
Et c'est ça, la popularité de Carné est très symptomatique de ça. Et moi j'en reviens pas de cet égoïsme en fait de cette génération. C'est à lever le cœur là. Écoute... Pourquoi?
[00:05:19] Speaker A: Quelle est la racine? Tentons de comprendre la racine de cet égoïsme là. C'est la génération du peace and love. Mais c'est la génération aussi du quand tu leur ouvres la porte à Laurier Québec, t'en regardes pas pis ils te disent pas merci.
C'est cette génération-là qui a investi la fonction publique les premiers. Quand il y a eu la création de la grosse fonction publique, avec l'arrivée de Jean Lessage, dans les années 60, ça a été la création de ce... de cet État québécois-là. Et eux, ils en ont beaucoup profité. Donc, est-ce qu'ils l'ont eu facile?
Peut-être définir cette génération-là parce qu'ils ont été les jeunes à un moment donné dans les années 60, donc la misère à s'en souvenir.
[00:06:04] Speaker B: C'est des gens d'abord qui sont convaincus d'avoir construit le Québec. Eux, ils pensent que le Québec moderne leur est entièrement attribuable. Donc, ils se considèrent un peu comme la génération presque fondatrice de la modernité au Québec et au Canada. Donc, pour le dire très simplement, ils ne se prennent pas pour de la marde, en gros.
Donc c'est des gens qui, oui, ont été audacieux il y a quelques décennies, mais qui ont été un peu avalés par le confort. C'est-à-dire que le Canada est un pays ravagé par le confort. On voit ce que ça donne aujourd'hui, qu'il y a des décennies de randonnées pédestres et de...
et de magasinage chez Homesense, etc. Bon, j'ai rien contre les belles choses, etc. Mais il y a comme une philosophie aussi du bien-être qui s'est emparée, une dictature du bien-être et du confort au Canada. Et on n'en sort pas. Donald Trump, c'est le grand réveil. C'est-à-dire un pays qui s'est toujours cru à l'abri de toutes les intempéries internationales.
Les bouleversements géopolitiques, ça nous concerne pas. Les guerres, ça nous concerne pas. Les crises migratoires, bon, ça nous concerne quand on parle du chemin Roxham. Mais c'est ça Donald Trump. Donald Trump sort les Canadiens de leur bulle, en particulier les vieux. Et c'est ça qu'on ne pardonne pas à Donald Trump. C'est pas qu'il soit vulgaire, etc. Ce que les Québécois et les Québécois de cette génération-là ne pardonnent pas à Donald Trump, c'est d'avoir sorti de leur bulle, simplement.
Comment caractériser cette génération-là? Il y a un livre là-dessus, un grand livre de la génération lyrique, comme il s'appelle cet auteur-là. C'est une génération qui pense qu'on lui doit tout.
et qui aujourd'hui n'est plus capable de se soucier de l'avenir des prochaines générations, mais qui nous parle, par exemple, de justice intergénérationnelle quand il est question d'environnement, mais quand il est question d'économie, ça, on touche pas à ça. Donc j'espère que, d'abord, que les jeunes vont sortir voter massivement parce que sinon ils vont se faire, c'est-à-dire que ce sont les vieux qui vont déterminer la trajectoire du Canada pour... parce que c'est déterminant. Imagine que Carney rentre quatre ans, là. 4 ans encore, ça veut dire un règne libéral de 14 ans. Il y a une tendance presque au Canada que le parti libéral devienne une sorte de parti unique, au sens où au Mexique, il y a longtemps eu le PRI, c'est le grand parti qui était là, peut-être 70 ans. Et moi je fais un parallèle avec ça, c'est-à-dire on voit que Écoute, le Parti libéral, on sait que c'est une partie de pouvoir depuis 100 ans au Canada. Mais écoute, ce refus aussi de l'alternance. Je comprends que pour bouger d'adhérer et d'embrasser la personnalité de Poilievre, bon, les gens ont le droit d'avoir leurs opinions, mais quand même, ce mépris pour l'alternance politique après 10 ans de règne libéral catastrophique est assez phénoménal.
Puis les tarifs de Trump, c'est un sujet. Hier, tout le monde en parle, il y a le page présentée encore là. Comme si c'était un acquis, c'est le sujet, c'est les tarifs. Oui, mais il va y avoir d'autres sujets aussi. Il y a la crise du logement, il y a l'immigration massive. Il y a beaucoup d'angle mort dans cette campagne-là. C'est une campagne qui est verrouillée en fait. C'est très étonnant, c'est une campagne qui est très scénarisée et on peut parler de carné.
Mais écoute, un type qui est un oligarque comme ça, un imposteur, qui nous présente un plan qui est un pastiche finalement du programme du Parti conservateur avec un vernis un peu libéral. Écoute, on n'a jamais vu ça d'une certaine façon. C'est-à-dire, la population canadienne est de plus en plus manipulable. Ça c'est une des séquelles de la COVID.
[00:09:33] Speaker A: Et quelle est la responsabilité des médias là-dedans, selon toi?
[00:09:39] Speaker B: Ben énorme, dans le sens où... évidemment c'est la stratégie de la peur. Donc c'est les médias qui ont embarqué là-dedans. On est gavé au Canada en particulier de récits catastrophistes. Donc ça a été la COVID, ensuite Donald Trump... Et Donald Trump, ben... quand même c'est pas... Il nous aide pas beaucoup quand même, faut le dire. Poilievre, on le sait, avant, cette histoire d'annexion rentrait facilement.
C'est un coup de maître, d'une certaine façon, des libéraux.
Il y a un côté brillant aux libéraux. Imagine, ils vont réussir à nous passer ça, potentiellement. Il y a un génie libéral. Mais c'est un cynisme incroyable. Parce que, écoute, Carney, c'est un gars qui ne croit pas à moitié de ce qu'il dit. Tout le monde en parle, on l'a vu dans sa dernière performance, juste après Poitiers. C'est un type qui ment une fois sur deux. C'est-à-dire, c'est quelqu'un qui ne croit pas à la moitié de ce qu'il dit.
C'est quelqu'un qui dégage la posture de Roitelet. C'est quelqu'un qui est parachuté. D'ailleurs, vu de loin, cette opération de parachutage serait presque vue comme un quasi-coup d'État dans un autre pays. Là, je comprends que le système parlementaire britannique, qui est le nôtre, permettait l'arrivée tout à fait des schèmes de Carnet comme premier ministre, mais quand même aussi le fait d'avoir utilisé les outils de l'État lui a permis aussi de promouvoir sa campagne. Donc il a utilisé quand même les outils de l'État pour faire sa campagne.
Ce qui est permis dans le système et à quel point c'est légitime et moral, on peut se questionner. Mais je vous le dis, c'est un pays carrément ramolli. Le Canada, c'est une masse de mollassons. Vous êtes dans un pays d'Héméric-Latine, il y a un type qui est parachuté comme ça après 10 ans de règne et qui devient premier ministre et qui s'en va en Europe le lendemain. Je vous le dis, il y a des manifestations.
[00:11:24] Speaker A: Est-ce qu'on pourrait voir ça au Mexique? Est-ce qu'on pourrait voir ça au Mexique?
[00:11:27] Speaker B: Il y aurait des violences dans bien des pays d'Amérique latine. Les pays échaudés par les militaires, etc. Les pays qui craignent vraiment...
Les pays échaudés par le refus de l'alternance politique, qui est fondamental évidemment en démocratie. Ça se passe au Pérou, il y a des manifestations, la police sort d'en rue, ça serait considéré comme un coup d'État pratiquement. Mais je comprends, je le dis, c'est légal.
Mais on est tellement habitués au Canada à se concevoir comme des grands démocrates qu'on oublie qu'ici aussi, il y a des ratés sur le plan démocratique.
[00:12:00] Speaker A: Parle-moi, Jérôme, de la campagne qui n'a pas eu lieu. Il y a la campagne qui se déroule, qui est une campagne bizarroïde. Mais quelle est la campagne qu'on n'entend pas? Parle-moi des principales thématiques.
qu'on n'entend pas. Moi, j'ai mes idées, mais je veux t'entendre là-dessus. Il y a des thèmes qui sont nullement abordés ou très peu abordés. Qu'on fasse référence, par exemple, à Reddell News, une job magistrale d'Alexa. La voix qui est allée confronter Sharkawi devant le Parlement. Les islamistes qui font des prières de rue à Montréal. Il n'y a personne qui en parle ou très peu. Il y a Yves Poirier qui a fait quelques bons reportages à TVA. Il n'y a pas de reportage de fond là-dessus.
À mon avis, ça commence à être inquiétant. Mais c'est un sujet qu'on refuse d'aborder par peur. Oui, mais on veut faire de la rectitude politique. On a peur de froisser certaines personnes. Puis il y a des éléments violents là-dedans, donc on ne veut pas provoquer. Mais en même temps, le silence se fait complice. Il y a juste Rebel News qui fait le travail. À mon avis, ça c'est un exemple. Mais selon toi, quelle est la campagne qu'on aurait dû voir, qu'on n'a pas vu les thèmes non abordés?
[00:13:06] Speaker B: Ben écoute, déjà moi, évidemment comme réacteur en chef de Libremedia, on est préoccupé par les questions de liberté d'expression, donc on aimerait ça savoir quand même ce que Mark Carney pense, par exemple, de la régulation ou non des plateformes numériques. Qu'est-ce qu'il pense de X? Écoute, il y a 3 jours, il y a 4 jours maintenant, à l'heure où on enregistre, Carney a quand même déclaré qu'il considérait les plateformes américaines comme des océans de haine. Ça, je veux qu'on parle de ça.
[00:13:31] Speaker A: Je veux qu'on parle de ça. Ouvre-t-il la porte?
à un contrôle ou à une censure des médias sociaux?
[00:13:37] Speaker B: C'est fort possible parce que d'abord, il ne serait pas le premier. Il y a des précédents inquiétants, notamment au Brésil.
[00:13:43] Speaker A: JBG en France?
[00:13:45] Speaker B: En France.
[00:13:45] Speaker A: Percoff a fait une entrevue là-dessus la semaine passée. Le conseil d'État qui a confirmé qu'en temps de crise, c'est très flou, crise de, en temps de crise, on peut censurer ou limiter l'accès des médias sociaux en France. Donc au Canada, qu'en est-il?
[00:14:05] Speaker B: Donc ça, encore là, c'est la normalisation de l'état d'urgence. C'est une tendance très, très, très néfaste, évidemment, pour la démocratie. Mais oui, c'est fort possible. Écoute, je pense que Mark Carney a ouvert la porte directement, oui, à une régulation, voire à une restriction des plateformes de X. On l'a vu avec Telegram aussi, là, quand Pavel Durov a été arrêté en août. 2024 à Paris, il vient d'être relâché d'ailleurs, le fondateur de Telegram. Donc le discours c'est de dire aussi, ces plateformes-là sont utilisées par des criminels, donc s'il y a des criminels qui vont là-dessus pour s'échanger des messages, il faut resserrer ça. Donc les états veulent que les plateformes leur ouvrent leurs portes. C'est-à-dire qu'ils veulent accéder aux données des plateformes, et Duroff en particulier, le Telegram, avait refusé ça. Et on pense que c'est pour ça qu'il a été arrêté. En tout cas, le procès va se poursuivre. Mais Carney, je pense, oui, de toute façon, c'est un libéral, c'est un progressiste, entre guillemets, donc forcément, il appartient à ce camp-là.
Il y a un retour, il y a un virage en fait, souverainiste des mondialistes depuis les projets d'annexion de Trump. Bon, c'est des vrais projets, donc c'est quand même paradoxal que ce sont les pires mondialistes qui aujourd'hui nous parlent de la souveraineté du Canada, etc. alors que c'est eux qui ont passé dix ans à déconstruire la souveraineté. Et donc il y a un retour, même Mélanie Joly, on disait récemment que, bon non c'était la ministre, Ton nom m'échappe là, mais qui disait qu'il fallait augmenter le budget de Radio-Canada pour des raisons de souveraineté numérique, nationale, pour finalement vivre dans notre safe space canadien. Madame St-Onge. Oui, c'est ça. Donc, il veut presque achasser la vocation de Radio-Cannes dans la loi. On n'est pas très loin d'une constitutionnalisation de Radio-Cannes.
Donc ce discours-là sur la souveraineté va revenir et Carney va l'utiliser forcément parce qu'il va... Et Musk, évidemment, c'est... Bon, il fait partie de l'administration Trump, donc il lui possède X. Donc X est un organe de propagande américaine contre, évidemment, la souveraineté du Canada. Donc ça sera pas très long... Enfin, ce serait pas très long que...
On pourrait utiliser ces arguments-là pour restreindre X. Et vraiment, le gars, au Brésil, il est suspendu quand même un mois. Et ce sont les mêmes arguments, en fait, qui sont toujours utilisés. Au Brésil, c'est la même chose. Souveraineté du Brésil. C'est pas vrai qu'il va y avoir de l'ingérence étrangère, de l'ingérence américaine.
[00:16:20] Speaker A: Thierry Breton voulait faire ça aussi, de l'Union européenne.
[00:16:24] Speaker B: Même argument encore une fois. Écoute, la présidente de Radio France, Sibylle Veil, a déclaré au Figaro, dans une tribune libre, la liberté d'expression...
et le cheval de Troie du néo-impérialisme américain.
Donc là, le nouveau discours, c'est de dire que la liberté d'expression, ben c'est ça, ce permet finalement à l'impérialisme américain de se déployer. Donc ce serait comme sa couverture, en quelque sorte. Et comme, bon c'est ça, Musk est le propriétaire de X, on se servirait de la liberté d'expression pour propager la désinformation américaine.
Donc écoute, c'est...
[00:17:08] Speaker A: Mais dans ces questions-là de souveraineté, on sent vraiment que les souverainistes québécois ont de la misère à prendre pied, ont de la misère à se définir. Regardons le Bloc québécois selon les projections, ça serait quoi? 15 députés maximum? Selon le sondage Palace dans la région de Québec, ils tirent à 15-16%. Ils ont de la misère à se définir. Et le PQ au plan provincial tire à 30%. Mais ça, ça en dit beaucoup sur la débandade du Bloc.
Mais le discours souverainiste québécois a de la difficulté à se définir alors qu'on définit la souveraineté canadienne. Quand est-il la souveraineté canadienne? Elle se définit en opposition à... C'est quoi être Canadien? J'suis pas Américain!
Mais le Québécois, qui est le Québécois en 2025, JBG?
[00:17:57] Speaker B: Écoute, on le sait plus.
[00:18:00] Speaker A: Complètement perdu.
[00:18:01] Speaker B: Comme tu disais tantôt, 40% des péquistes qui vont voter Garnet. Ça n'a pas de sens.
Ben écoute, l'état du Québec, il y a un lessivage des cerveaux là, très clair. On est vraiment une population de plus en plus, c'est ça, malléable.
[00:18:21] Speaker A: En quoi la pandémie a marqué le Québec? En quoi elle nous a rendus ramollis? En quoi On n'est plus dehors. On reste en dedans. On va moins au restaurant. On est moins en interaction. On est devenus des espèces de petits individus comme ça. La société manque de cohésion. On est comme un archipel. Mais on n'est pas une île. On est un archipel. C'est ma perception. La tienne, c'est quoi?
Ça nous a brisé et je pense qu'il y a encore des résidus de ça. Il y a encore un impact de ça. Est-ce que je rêve?
[00:19:05] Speaker B: Je pense d'abord que les nationalistes ont fait une grave erreur. Celle d'embarquer dans la peur.
Écoute, sur la tombe de Jacques Parizeau à Québec, c'est écrit « Ne ayez pas peur ». C'est ça qui est écrit sur sa pierre tombale, ok? Les souverainistes ont embarqué beaucoup dans le discours de la CAQ sur la peur parce que c'était tout d'un coup l'État protecteur. On sait, l'État au Québec c'est le grand protecteur identitaire et là on est passé du protecteur identitaire au protecteur sanitaire. Donc les nationalistes se sont reconnus là-dedans. Ils pensaient même qu'on se réjouissait du retour de l'État contre la mondialisation, etc. Enfin on a un levier pour On est solidaires. Les Québécois ont cru à ce mythe-là aussi, des Québécois solidaires les uns des autres durant la pandémie, alors que bon, évidemment, ça a été des sommets d'égoïsme. Et encore une fois, le triomphe de la gérontographie, etc., au détriment des jeunes.
Les nationalistes ont commis cette grave erreur-là, que de nourrir la peur, alors que ça a toujours été le discours, finalement, fédéraliste quand même, il faut le dire, de l'apocalypse économique suivant la souveraineté, donc ça a toujours été ça, le spectre de ça. Et là, je pense que, écoute, même Yves-François Blanchet, alors je sais pas s'il est assez brillant pour le constater, mais écoute, on va vers une députation de 12 députés du Bloc, et c'est la poursuite de cet esprit-là, de cette stratégie de la peur, donc c'est en train de se retourner contre eux.
Donc sur le plan, intellectuellement, il y a quand même une erreur fondamentale. C'est un échec stratégique incroyable. Et on voit que les Québécois en font actuellement.
[00:20:33] Speaker A: Mais d'abord... Est-ce que la souveraineté du Québec est encore possible?
[00:20:39] Speaker B: Je ne suis pas certain honnêtement, ça va assez mal. On en fait le diagnostic de l'état du Québec dans notre livre, 12 propositions pour un Québec vivant. Il y a un côté optimiste parce qu'on propose, mais ça va être très difficile. Pourquoi?
Il n'y a plus de cohésion, pour les mêmes raisons que le Canada décline. Il y a un enfermement mental, le triomphe de l'individualisme.
[00:21:07] Speaker A: Il y a un refus de remise en question du modèle québécois.
[00:21:10] Speaker B: Il y a un refus d'audace.
[00:21:12] Speaker A: On refuse l'audace, Jérôme.
On se dit non à nous-mêmes à tous les jours. À tous les jours, il y a une victoire du non. C'est ma façon de voir les choses. Parce qu'à tous les jours, ou presque, il y a des exemples d'échecs du modèle québécois. En éducation, le lendemain c'est en santé, etc. Mais il y a un refus en même temps de remettre en question l'ordre établi. Ça prend plus d'argent!
Ça prend un Santé Québec, ça prend une autre structure. C'est une fuite par en avant. Au lieu de dire non, on a le courage de ne plus faire les choses comme avant. Désormais, ça sera différent. On manque d'audace.
[00:21:53] Speaker B: Oui, totalement. Écoute, c'est le grand déni. Depuis la pandémie, on le sait, il y a eu un déni transversal. Il y a une chute canadienne, il y a une chute québécoise. Et en ce sens, ces deux sociétés-là se ressemblent assez.
T'sais, c'est... globalement, des fois... T'sais, moi, je suis très sévère en la garde du Québec, mais je suis très sévère aussi en la garde du Canada.
[00:22:14] Speaker A: C'est vraiment... Est-ce que le Canada existe? Moi, je vois les maritimes d'Eternal Kite, eux. Je vois l'Ontario très égoïste qui se sont donné un Ford très arrogant. Qui se l'est joué. Je suis capable de mettre Trump au pas, finalement, il est revenu avec la queue entre les deux jambes.
qui refuse de faire union dans la droite canadienne avec Poitlieu, qui pourrait techniquement encore être premier ministre. Pis t'as l'Ouest avec l'Alberta, qui fantasme dans ses rêves les plus farfelues d'être un pays alors que ça sera jamais un pays, l'Alberta. Et t'as B.C. qui s'en fiche, qui regarde vers le Pacifique. Il y a des Canadas, c'est ma vision. Qu'est-ce que t'en dis, Gérard?
[00:22:58] Speaker B: Ben oui, je pense que oui, c'est un pays qui est désuni.
On le voit aussi que les distinctions à l'intérieur du Parti conservateur qui vont nuire malheureusement à Poitlieu, espérons qu'il va s'en sortir. Mais on voit que... Et puis la question du Québec aussi à l'intérieur du Canada. Regarde, tu vois, au Parti conservateur, le Québec c'est complètement à part. Il y a l'Ouest. Donc c'est un pays évidemment qui est un peu artificiel. Et le génie de Trump aussi, d'une certaine façon, c'est d'avoir révélé le vide identitaire canadien.
Trump a révélé le vide identitaire du Canada. Les souverainistes n'ont pas été capables de surfer là-dessus parce que Trump a ringardisé le Canada en l'espace de quelques jours. Le Canada est passé de grand pays progressiste, un espèce de Del Dorado du progressisme, un espèce de pays ringard en déclin, et Trump en quelques jours a explosé l'image publique du Canada.
Il nous a rendu un certain service, mais les Canadiens s'enfoncent. Ils sont jaloux aux trusts. En tout cas, bref, Le Canada, bien écoute, c'est un bazar impossible. Il y a aussi la question de l'immigration. Tu me posais tantôt la question, quels sont les thèmes, les angles morts de cette campagne-là. D'abord, la liberté d'expression. On ne sait pas ce que Carney veut faire de ça. Est-ce qu'il veut la protéger? Je ne pense pas, mais on n'en parle pas. Ils sont pleins, très évasifs. Allez voir sa plateforme sur Internet. C'est des grandes lignes assez vagues. Il n'y a rien de très précis.
On aimerait ça aussi savoir quelle serait peut-être sa gestion d'une pandémie en advenant une prochaine. Est-ce que, bon, ça serait encore le passeport vaccinal? Écoute, en travaillant pour le Libre-Média récemment...
[00:24:28] Speaker A: C'est quelqu'un des institutions. Lui, il serait proche de l'OMS nécessairement. C'est un homme des institutions.
[00:24:33] Speaker B: Qui nous le disent. En faisant des recherches, encore hier, la plateforme du Parti libéral de 2021 a encore dans sa plateforme la poursuite du passeport vaccinal, de toutes ces mesures-là. C'est quand même encore sur Internet de 2021. Et c'est mur à mur. Ça a mal vieilli, je peux te le dire.
Ça a très très mal vieilli. On aimerait quand même savoir ce que Carney a pensé. Les gens vont dire arrêtez d'en parler. Oui mais non. On aimerait savoir ce que Carney pense du biopouvoir et de ce qui est arrivé.
[00:25:04] Speaker A: Avec sa lettre qu'il avait écrite dans le Globe and Mail contre les camionneurs en faveur de la loi des mesures de guerre, des mesures d'urgence. C'est lui qui a prôné ça. C'est lui qui est derrière la saisie des comptes de banque des camionneurs. Faut pas oublier ça là. C'est lui la brute.
[00:25:21] Speaker B: On est dans l'amnésie.
[00:25:22] Speaker A: Parce que Trudeau, c'est un corniste sans cervelle. Ou si vous préférez, corniste, c'est un Trudeau intelligent. C'est un peu ça pareil, plus machiavélique, plus dangereux.
[00:25:35] Speaker B: Il est plus dangereux que Trudeau. Il a son fameux livre aussi, Values, où il exprime d'abord son idée de l'environnement, c'était très radical.
[00:25:46] Speaker A: C'est un écho radical.
[00:25:47] Speaker B: Oui. Il a baigné dans ces milieux-là. C'est très paradoxal, c'est la gauche caviar à 100%, on s'entend. La gauche banquière, écoute, c'est du n'importe quoi.
[00:25:57] Speaker A: En France, c'est très en vogue.
Il y a eu ici, au Québec, certains exemples comme ça, de la gauche caviar, à la Pauline Marois. Mais là, on parle d'un oligarque. On parle de quelqu'un qui est en dehors de cette sphère-là.
[00:26:08] Speaker B: En Russie, ce gars-là est qualifié d'oligarque. C'est pour ça que je dis qu'au Canada, les gens pensent que nous, on est parfait, on a une démocratie parfaite. Il n'y a pas de jeu de pouvoir, il n'y a pas de jeu de coulisses. Les coups d'État, c'est jamais arrivé. Je ne dis pas que c'est arrivé comme tel. Mais regardez-vous, Canadiens, vous n'êtes pas parfaits. Vous vivez dans une bulle.
[00:26:25] Speaker A: On vous a fait croire que vous étiez... Ressubventionnés. Contrôle de mouvement.
Il y a des trucs qui se passent et qui se sont passés au Canada.
[00:26:33] Speaker B: Écoute, il y a des dérives autoritaires. Le Canada s'engage sur la voie de l'autoritarisme soft. Pour moi, c'est très clair. La liberté d'expression, c'est encore très précaire. Écoute, tout le discours qu'on a développé autour... C'est une nouvelle hygiène publique. C'est-à-dire, il faut dispenser les gens d'être exposés à des idées anxiogènes. C'est quasiment... La censure est devenue une mesure de santé publique.
Non mais c'est parce que si Moret tu dis quelque chose qui peut mettre mal à l'aise, ça fait anolyne, ben là elle va se sentir mal, elle va faire de l'anxiété, elle va aller chez la psy.
[00:27:07] Speaker A: C'est la préservation du safe space global. La globalité est un safe space et toute personne qui ose perturber ou comprendre ce que cette personne-là va perturber le safe space, elle doit être sanctionnée, contrôlée, muselée.
[00:27:21] Speaker B: Exact.
On est 100% dedans et Carné va poursuivre cette vision-là. Et les tarifs, ben ça va avoir une fin d'ailleurs de toute façon.
Il y a la pression du Congrès, du Sénat, il y a quand même des contre-pouvoirs aux États-Unis. Bon, les tarifs, je sais pas, honnêtement, je trouve que c'est un truc un peu improvisé de Trump. Moi, je trouve que ça fait pas très sérieux, honnêtement, là. Puis, il pourra pas faire ça pendant deux ans, là, dire « j'arrête, j'en remets, j'arrête, j'en remets » au Mexique, puis personne le prend au sérieux, pratiquement. Puis aussi, là, d'ailleurs, j'ai observé ça, Morette aussi, je vais souvent au Mexique, puis c'est l'hystérie canadienne par rapport à la sérénité mexicaine face aux tarifs, et c'est incroyable.
[00:27:53] Speaker A: Comment ça qu'il y a un tel clivage?
Alors que le Mexique se fait soigner aussi, mais on semble beaucoup plus posé dans la réaction.
[00:28:02] Speaker B: Écoute, encore là, c'est les ravages des médias. Écoute, les Canadiens sont gavés de risques catastrophistes depuis... Ça a été l'environnement, ça a été la COVID, c'est retourné l'environnement, là c'est les tarifs. Qu'est-ce que ça va être ensuite, on sait pas.
Les mexicains sont habitués à faire face à l'adversité. Encore une fois, c'est le Canada en sa bulle qui lui est hissé sur les épaules des États-Unis, qui se croient complètement épargnés par les aléas de l'histoire. C'est vraiment la société chalet, la périphérie, une société où...
Finalement, ce qui est important, c'est d'aller au chalet le vendredi après-midi. Les Canadiens ont oublié qu'ils faisaient partie d'un continent avec une civilisation en dessous d'un empire.
[00:28:43] Speaker A: Et des obligations, entre autres militaires.
[00:28:46] Speaker B: Aussi.
[00:28:47] Speaker A: Le rappel à la réalité, à la brutalité de la réalité.
[00:28:50] Speaker B: La rudesse du monde, on l'a complètement oublié. Donc c'est vraiment un pays 100% pantouflard.
Et c'est ça, le safe space global, le Carnet va accélérer cette tendance-là. Et comme tu le dis, c'est un véritable stratège, un oligarque. C'est pas le niaiseux à Trudeau. Faut que les Canadiens y pensent deux fois avant de voter pour ce gars-là. Écoute, vraiment là...
Ça va être catastrophique, notamment sur le coût de la vie. Si le coût de la vie continue d'augmenter au Canada, ça va devenir un pays vraiment overrated. Ça l'est déjà beaucoup. Mais on peut pas aller vers des loyers, des hypothèques encore plus hautes. Je pense qu'ils vont avoir un point de rupture. Mais en même temps, les Canadiens leur ont cherché. Ils votent pour lui, qui s'arrange avec les conséquences, parce que ça sera pas beau. Puis ils vont vivre avec.
[00:29:35] Speaker A: Tu es rédacteur en chef de Libre Média. Parle-moi des reportages qui s'en viennent, puis parle-moi des avantages d'être abonné à Libre Média.
[00:29:43] Speaker B: Écoute, Libre Média c'est un... d'abord un site web.
des articles de presse écrite et une chaîne YouTube. C'est deux choses. Le site LibreMédia.com avec un trait d'union et la chaîne YouTube.
[00:29:55] Speaker A: Y'a du contenu gratuit, est-ce qu'il faut s'abonner?
[00:29:58] Speaker B: Y'a du contenu gratuit, mais pour avoir accès à 100% des contenus, il faut s'abonner. Écoute, c'est seulement 3,99$ par mois l'abonnement mensuel de base. Avec ça, vous avez accès à 100% des contenus. C'est un café. C'est une soixantaine d'articles par mois qui sont publiés là-dessus. Des articles que vous lirez nulle part ailleurs, ça c'est sûr.
Donc on a vraiment un point de vue différent. Sur l'actualité, des compléments, on suit beaucoup l'international, on a beaucoup d'articles sur la campagne littorale, tout ce qui est évidemment la stratégie de la peur de Carnet, etc. Ça va bien, ça va bien, on est content.
[00:30:29] Speaker A: Et la chaîne YouTube est accessible aussi par abonnement ou c'est gratuit? Est-ce que c'est ton commentaire à toi, c'est un édito?
[00:30:38] Speaker B: Sur YouTube c'est 100% gratuit, c'est un modèle de monétisation qui est différent, c'est plus difficile d'ailleurs, la vidéo, monétiser la vidéo c'est un beau plus grand défi là.
[00:30:45] Speaker A: Est-ce que c'est toi qui fait un édito, comment ça fonctionne?
[00:30:48] Speaker B: Sur YouTube? Sur YouTube ce sont des reportages, donc beaucoup d'années de reportages tu vois, c'est un reportage sur la crise migratoire à New York, quand même.
Donc Française-Uni s'est rendu là-bas pour filmer les itinérants, interviewer des gens qui sont au contact des itinérants. Et tu vois, depuis que les migrants arrivent en surnombre, les SDF, les sans-abri américains, n'ont plus de ressources, parce que les ressources sont allouées aux migrants. Donc bref, en tout cas, on a beaucoup de reportages à l'international.
[00:31:22] Speaker A: Très très bon. Donc j'invite les gens à consulter LibreMédia pendant que tu soignes ton rhume. C'est pas la COVID là?
[00:31:27] Speaker B: Non, ça c'est fini ça.
[00:31:30] Speaker A: C'est très bon. Merci beaucoup Jérôme.
[00:31:32] Speaker B: Merci Morin.
[00:31:32] Speaker A: Morin le podcast présenté par GMOT.ca Vous êtes propriétaire d'une maison et étouffé par vos dettes? Carte de crédit ou prêt personnel à taux élevé? Avec GMOT.ca Regroupez tout ça en un seul paiement et économisez plus de 1300$ par mois.
[00:31:47] Speaker B: GMOT.ca.