Episode Transcript
[00:00:01] Speaker A: Moray, le podcast. Bienvenue dans Moray, le podcast. On aura des podcasts quand même le fun d'ici Noël. D'abord, Masta, comment ça va? Bonjour! Ça va bien?
[00:00:15] Speaker B: Bonjour!
[00:00:16] Speaker A: Ça va très bien, toi! Ça va très bien!
[00:00:20] Speaker B: Hey, Bruce aussi!
Yeah, yeah, yeah!
[00:00:24] Speaker A: On a une grosse liste de podcasts.
[00:00:26] Speaker B: Dès qu'ils en viennent. Yeah, man. On a Dr.
[00:00:28] Speaker A: Tremblay tantôt et...
Madame Poilievre. Oh, ça c'est du sérieux. Oh là là. Anna Poilievre, l'épouse de Pierre Poilievre, la semaine prochaine. Vidéo et audio. Ça va durer à peu près une heure. On n'aura pas le salut, on n'aura pas le top 3. Donc c'est une entrevue avec Madame Poilievre. Qui est-elle? Ses origines, son histoire, ses valeurs.
Et ça va être une entrevue, je vous dirais, d'une heure qui va se dérouler ici à Québec. On va faire ça de belle façon dans un site historique de Québec qu'on a choisi. On va enregistrer ça lundi et ça vous sera présenté. Par la suite, on tombe en mode festif un peu plus. Il y aura revue de l'année d'Éric Duhem. Par la suite...
Revue avec la remise des prix Éric peut-être, les mentions d'honneur, comment Éric a vu 2024 au Québec, au Canada et dans le monde. Donc on verra bien. Le podcast n'est pas enregistré donc je ne peux pas vous en parler mais ce sera fait assurément. Il y aura par la suite L'avant-dernier podcast de l'année, le Noël des plus grands malaises. Joyeux Malaise avec Gary, les pires disques de Noël. On va écouter de la shit ensemble. Ça va être puissant.
[00:01:46] Speaker B: Il y aura même François Rémy.
[00:01:50] Speaker A: Oh!
[00:01:53] Speaker B: Oh! Oh! Oh!
Oh!
[00:01:57] Speaker C: Oh! Oh!
[00:01:57] Speaker D: Oh!
[00:01:57] Speaker A: Oh!
[00:01:57] Speaker D: Oh!
[00:01:58] Speaker A: Oh!
[00:01:58] Speaker B: Oh!
[00:01:59] Speaker A: Oh! Oh! Oh!
[00:02:01] Speaker B: Oh! Oh!
[00:02:01] Speaker C: Oh!
[00:02:01] Speaker A: Oh!
[00:02:01] Speaker B: Oh!
[00:02:01] Speaker A: Oh!
[00:02:02] Speaker C: Oh! Oh! Oh!
[00:02:02] Speaker A: Oh! Oh! Oh! Oh!
[00:02:02] Speaker B: Oh!
[00:02:03] Speaker A: Oh! Oh!
[00:02:04] Speaker B: Oh!
[00:02:04] Speaker A: Oh!
[00:02:04] Speaker C: Oh!
[00:02:05] Speaker B: Oh!
[00:02:05] Speaker C: Oh!
[00:02:05] Speaker A: Oh! Oh!
[00:02:05] Speaker C: Oh!
[00:02:05] Speaker A: Oh!
[00:02:06] Speaker C: Oh!
[00:02:06] Speaker A: Oh!
[00:02:06] Speaker B: Oh!
[00:02:06] Speaker C: Oh! Oh! Oh!
[00:02:06] Speaker A: Oh!
[00:02:06] Speaker C: Oh! Oh!
[00:02:07] Speaker A: Oh! Oh!
[00:02:07] Speaker D: Oh!
[00:02:07] Speaker C: Oh! Oh! Oh!
[00:02:07] Speaker A: Oh!
[00:02:08] Speaker B: Oh!
[00:02:08] Speaker A: Oh!
[00:02:08] Speaker B: Oh!
[00:02:08] Speaker A: Oh! Oh!
[00:02:08] Speaker B: Oh!
[00:02:08] Speaker A: Oh! Oh!
[00:02:09] Speaker C: Oh!
[00:02:09] Speaker B: Oh! Oh!
[00:02:11] Speaker A: Oh!
[00:02:11] Speaker C: Oh!
[00:02:11] Speaker B: Oh!
[00:02:12] Speaker A: Oh! Oh! Oh!
[00:02:14] Speaker C: Oh! Oh! Oh!
[00:02:14] Speaker A: Oh! Oh!
[00:02:14] Speaker C: Oh!
[00:02:14] Speaker B: Oh!
[00:02:14] Speaker A: Oh! Oh!
[00:02:15] Speaker C: Oh!
[00:02:15] Speaker B: Oh!
[00:02:15] Speaker A: Oh!
[00:02:15] Speaker C: Oh!
[00:02:15] Speaker B: Oh!
[00:02:15] Speaker C: Oh!
[00:02:15] Speaker B: Oh!
[00:02:15] Speaker A: Oh!
[00:02:16] Speaker C: Oh!
[00:02:16] Speaker D: Oh!
[00:02:16] Speaker A: Oh! Oh! Oh!
[00:02:17] Speaker D: Oh!
[00:02:17] Speaker A: Oh!
[00:02:18] Speaker C: Oh!
[00:02:18] Speaker B: Oh! Oh! Oh! Oh! Oh!
[00:02:19] Speaker C: Oh! Oh! Oh! Oh! Oh! Oh! Oh! Oh! Oh!
[00:02:19] Speaker A: Décembre. Voici mon salut! Salut les cocus, salut les niaiseux. Diversion cette semaine, dossier Boasie. On le sait que le parti qu'on appelle Québec solidaire est un parti ingérable. Il y a eu la période du lancer de chou-clac avec Amir Khadir qui s'amusait à aller lancer des chou-clac sur le mur d'un magasin qui vendait des souliers fabriqués en Israël. Faut quand même être un peu particulier. Le gars est médecin pareil, mais ce fut fait là. Le lancer de la chou-clac, ce fut fait. Un bon anti-sémite pareil, mais on n'en parlait pas à l'époque comme ça, un anti-juif. On disait, ouais, mais là c'est la politique d'Israël. On s'est rendu compte par la suite que ce sont des gens qui n'aiment pas les juifs. Puis on l'a vu avec les manifestations, et on l'a vu avec les manifestations pro-palestiniennes devant les différents cégeps, dont le cégep d'Arsène d'ailleurs, qui a fermé ses portes, imaginez. On s'est écrasé devant des terroristes en culottes courtes, pas très très édifiants. Par la suite, on a vu la passe des Doc Martens sur le bureau. Comprends-tu? Tu vas me respecter. Je suis une punk, moi. Je suis Catou Latuc. Je suis une punk. J'ai le droit de m'habiller comme la chaleureuse. Parce que la société doit s'habituer à moi. Elle doit s'adapter à moi. Et le Parlement doit s'adapter à moi. Et je veux pas de convention. Ouais, mais c'est pas comme ça que ça fonctionne à l'intérieur d'une institution. Et là, vous avez le Catou Latuc à la barbe. C'est un peu ça, pareil.
Et il y en a dit des niaiseries dans le passé. C'est pas surprenant. Ronald McSharia. Oui, c'est lui. On le sait. Il l'avait dit d'ailleurs dans une entrevue dans le passé. Ouais, le Sharia, c'est quand même pas si mal. Ouais, mais c'est adapté selon certaines circonstances et tout ça. Les amis, aurait fallu peut-être se méfier à l'époque de ce gars-là.
Quand il endossait la charia, Madame Oudopé, peintre du Parti libéral, s'était levée debout pour s'opposer à la charia. Si vous défendez les femmes et si vous défendez la laïcité, Vous devez non seulement vous lever debout, vous devez être contre la charia ouvertement, et vous devez vous opposer à toute personne qui semble la valider. Vous voyez le processus là. Donc c'est un lent processus, c'est charia light. On y va lentement, à petits pas. J'ai un individu qui a pété une fiouse également, très douteuse, il y a quelques semaines de ça, en verre.
La S.A.Q, le racisme systémique S.A.Q, parce que la S.A.Q vend du vin israélien, alors que dans le fond, moi je pourrais vous dire qu'il y a une quarantaine de produits actuellement vendus en provenance du Liban. Ce que je dis que ce sont des produits du Hasbo là, c'est quand même assez flyé. Donc le gars vient Peut-être exprimer la vraie nature de Québec solidaire, qui est un peu un asile, qui est un peu un asile, tour de babel, complètement cacophonique, ingérable, et ça va créer, je suis complètement d'accord avec la chronique de Donald Charrette dans Montréal Live, mercredi ça va venir créer un tord irréparable à ce parti-là qui est un parti de cinglé, ni plus ni moins. Là vous avez GND qui est parti s'occuper de son enfant, peut-être qu'il aurait pas le goût de revenir. Il pourrait se présenter maire, savez-vous quoi, il serait élu maire de Montréal.
C'est ça qui est le pire. Il choisira bien ce qu'il voudra. Mais ce que je retiens au final, et je veux saluer le gouvernement du Québec. qui profitent de l'occasion extraordinaire de cette diversion boisique pour justement couper à gauche et à droite jusque dans la rénovation et la réfection d'hôpitaux qui sont classés E dans la classification, dans la cotation ou l'évaluation de la qualité des bâtiments, selon même le gouvernement du Québec, l'hôpital entre autres de Mont-Laurier. On parle surtout des coupures dans le coin des Laurentides.
Mon laurier, paraît-il que l'édifice a de la misère à tenir debout, et on a décidé de couper là-dedans. Oui, on devait rénover, tout ça, on coupe. Et ouais, mais on a besoin d'argent, on a besoin d'argent, on a besoin d'argent pour bien paraître auprès des agences de cotation. Adrien va vous en parler dans quelques instants, justement dans son top 3. Et y'a rien qui marche dans ce gouvernement-là. Qu'est-ce qui fonctionne? La DPJ, c'est un scandale par-dessus l'autre, avec des...
Des filles de 22-23 ans qui s'en vont en l'air avec des jeunes mineurs. C'est arrivé ça. Mais il n'y a pas de problème. Garde sa job. Calmement. Garde sa job. Vous avez un Dubé.
qui coupe dans la santé, pas un milliard, un milliard et demi, pas pareil, nous a appris la Gazette le week-end dernier, et y'a rien qui fonctionne. On coupe dans la francisation, alors qu'on se plaint de l'autre côté, qu'il y a des immigrants, et qu'il y en a trop d'immigrants.
C'est encore la déclaration de Legault cette semaine. Oui, mais on comprend. Parfait. Il y a trop d'immigrants. OK, on va les intégrer. Comment faire? Il va falloir qu'ils parlent français pour qu'ils travaillent. C'est ça le but, de les enlever de l'aide sociale. D'ailleurs, les chiffres de l'aide sociale concernant des immigrants qui sont ici depuis de nombreuses années, ce chiffre-là augmente. Donc, qu'est-ce qu'on fait? On les francise? Non, on coupe d'enfrancisation.
C'est une province qui est gérée par des dingo. Et je tiens aujourd'hui à saluer les dingo! Salut dingo!
[00:08:11] Speaker B: Salut!
[00:08:11] Speaker A: Et voici le top 3 d'Adrien Bouillard! Moray.
Le podcast. Voici le top 3 avec Adrien Pouliot. Comment ça va Adrien?
[00:08:31] Speaker D: Ça va bien. Alors écoute, number 3.
[00:08:34] Speaker A: Number 3, on plonge déjà avec Legault et Fitz.
[00:08:38] Speaker D: Évidemment, on assiste à une catacombe financière au niveau de la filière électrique.
Ce qui me surprend un peu, c'est que tout le monde est toujours très bon pour constater ce qui se passe, mais il n'y a personne qui pose des questions sur comment ça se fait qu'on est arrivé là.
Moi, j'ai été avocat qui a fait beaucoup de transactions financières. Puis quand tu fais une transaction financière, tu fais un exercice de vérification. D'où l'histoire.
Alors donc tu vas voir la direction, tu regardes leur CV, tu fais des entrevues avec les principaux dirigeants pour déterminer s'ils sont compétents, tu regardes leur historique, tu regardes les résultats financiers, tu poses des questions, tu vas voir l'usine en tout cas, tu analyses la concurrence aussi et là ce qu'on voit avec Northvolt, il y a eu un un article qui a été publié dans le Financial Times. Bon, le Financial Times, c'est la grande revue, si on veut, financière à Londres. Et le Financial Times...
[00:09:46] Speaker A: C'est possiblement le meilleur journal qui existe au monde. C'est un quotidien avec l'édition du Week-end. Eux font de l'enquête et eux sont bien branchés. Puis je vous dirais que les meilleurs journalistes sur la question du tout électrique, c'est le Financial Times, assurément.
[00:10:02] Speaker D: Assurément, il n'y a pas de doute là-dessus. Et donc ils sont allés voir, ils ont publié un article il y a déjà une couple de mois sur la descente aux enfers de Northvolt. Ils ont interviewé des employés qui sont encore là ou qui sont partis pour voir comment ça se fait, qu'est-ce qui est arrivé.
On voit que d'une part, on a sous-estimé la complexité de faire des batteries. C'est compliqué, ça se fait pas en criant ciseaux, c'est des réactions chimiques, c'est complexe. Deuxièmement, on a sous-estimé la concurrence. Les Chinois sont en avant de tout le monde. Écoute, moi je le sais parce que j'ai regardé beaucoup les mines de lithium au Québec. North American Lithium en Abitibi. Les chinois sont là depuis longtemps. Ils ont le know-how, l'expertise, les matières premières. Ils sont en avant de tout le monde. Troisièmement, on a sous-estimé où on a engagé finalement des gens. Northwood était tellement pressé de grossir, grossir, grossir parce qu'ils ont reçu 15 milliards de dollars d'investisseurs de toutes sortes Goldman Sachs, un paquet d'autres, qu'ils ont embauché du monde à gauche et à droite finalement des gens qui n'étaient pas très compétents que ce soit non seulement au niveau de la production mais au niveau de la gestion.
tous ces problèmes-là.
[00:11:30] Speaker A: Le PDG qui a sauté, Adrien en plus, le fondateur et le PDG, a quitté son poste. Peter Carlson, quelle bonne nouvelle!
[00:11:38] Speaker B: Wow!
[00:11:40] Speaker D: Remplacé par un expert en restructuration. Et tu sais l'usine en Suède, l'usine Phare, la belle usine, elle n'a jamais été capable de produire. Je pense que c'était comme 1 ou 2% de la capacité. Pourquoi? Parce qu'il y avait toujours des rejets, ce n'était pas bon ce qu'ils produisaient et tout ça. Et les employés qui intervenaient pendant le Financial Times disaient, Pourquoi est-ce qu'on se garoche au Canada ou construire d'autres usines alors qu'on n'est même pas capable nous-mêmes de faire la base, le B.A.B. Et tous ces problèmes-là, Dominique, étaient déjà connus quand Legault a pris le micro avec une voix tremblotante d'émotion et nous a dit que Ah, on va investir. C'est la nouvelle Bay James, c'est extraordinaire. Ça existait ces problèmes-là. Alors moi, ma question est la suivante. Est-ce que les fonctionnaires du ministère de l'économie ou d'investissement Québec, ils en ont-ils fait une vérification préalable? Ils sont-ils allés voir l'usine? Ils ont-ils engagé des experts pour voir si ça marchait leur patente? Ils ont-ils regardé la concurrence, les chinois? Est-ce qu'ils l'ont faite l'analyse? Et si oui, Qu'est-ce qu'ils ont dit? Est-ce qu'ils ont dit, hey, touchez pas à ça avec un pôle de dix pieds et là, la politique est venue contrevenir la recommandation des fonctionnaires ou est-ce que les fonctionnaires ont aussi été piqués par la piqûre verte puis ils ont dit, ah, c'est beau, c'est fantastique, on y va, on y va, on y va? Moi, je veux savoir qu'est-ce qui est arrivé pour éviter que ça se reproduise, ces folies-là.
[00:13:16] Speaker A: Et là, en plus, le journal de Montréal, le journal de Québec nous apprenait mercredi qu'il y a Fitzgibbon. C'est de toute beauté, donc fini les amos peut-être. Il a fait un tour de Belgique à gaz avec sa blonde, il a trouvé ça doll un peu. Joint les rangs de l'équipe d'avocats lobbyistes de la filière Batterie. Le gars vient de quitter. Il y a peut-être même encore une boîte de crayons dans son ancien cabinet de ministre. Mais vois-tu pas qu'il joint les rangs de Hassler, Askin et Harcourt.
pour peut-être faire du lobbying. C'est la firme de lobbying qui avait, entre autres, obtenu le financement pour GM et POSCO. C'est pas banal, là. Regarde, on va dire ici, pendant son mandat qui s'est terminé en décembre 2023, M. Osler, qui était à la tête justement de cette offensive-là, de lobbying, en fait du lobbyisme auprès du ministère de l'économie et de l'innovation, qui plus est le président émérite d'Osler. Shahir Guindy a été nommé au CA d'investissement Québec plusieurs mois avant la démission de Fitzgibbon. Il s'en va chez des amis. Il vient de quitter comme ministre.
[00:14:29] Speaker D: Je connais Shahir et c'est un ami de Fitz. C'est toute une petite gang. Tu le connais ce gars-là? Oui, je le connais.
C'est un avocat très compétent. Ces gens-là, ils s'invitent au concert, puis ils vont voir des pièces de théâtre, puis ils soupent ensemble. C'est toute une petite gang. Montréal, le secteur de la finance, il n'y a pas 50 000 personnes là-dedans.
[00:14:54] Speaker A: C'est toute la gang, avec Lucien Bouchard pas trop loin, j'imagine. Le Maison de la culture, la Maison de la symphonie, c'est ça? La Maison symphonique. Wow. Tu y vas-tu des fois, toi? As-tu le petit doigt en l'air des fois quand tu te fais inviter?
Non, pas ben ben. Aille, on y va avec le numéro 2, Number 2! Et là, Number 2!
[00:15:12] Speaker D: Ben c'est notre ami.
[00:15:14] Speaker A: C'est l'ami Gérard, mais on n'a pas encore, au moment de l'enregistrement, qu'on fait actuellement, on n'a pas le contenu de cette énoncé économique-là, mais tout de même, qu'est-ce qu'on peut dire sur l'état actuel des choses? On peut déjà confirmer qu'on est en mode coupure et en malade à part ça.
[00:15:33] Speaker D: Coupure pas à peu près là tu sais tu regardes dans la santé on parle de coupure de un million et demi et ça là ok on est au mois de novembre ok l'année financière là on a à peu près comme 7-8 mois de fait là puis déjà on est en coupure et alors moi j'ai bien hâte de voir l'énoncé économique parce que quoi qu'il va dire Gérard je le croirais pas Quand tu regardes, Dominique, l'année passée, il s'est tellement trompé. En novembre 2023, il prévoyait que le déficit de l'année 23-24 serait 4 milliards. Après ça, au mois de mars, on est rendu à 6.3. Ensuite de ça, ça a monté à 7.5. Puis ça a fini à 8 milliards. On est passé de 3 à 8 milliards. Là, il nous annonce 11. Mais, tu sais, quand tu regardes dans le passé, parce qu'ils font des projections de 2, 3, 4 ans, pour l'année en cours, il y avait déjà prévu, au début, il prévoyait 3 milliards. Là, on a rendu, le budget, c'est 11. Mais tu penses-tu vraiment que ça va finir à 11? No way, là. Ça finira pas à 11.
[00:16:42] Speaker A: Et ces compressions-là, c'est pour plaire ou pour ne pas déplaire aux agences de crédit de New York?
[00:16:50] Speaker D: Absolument, puis tu sais les agences déjà ils ont levé le flag, ils ont été bien clairs il y a 6 mois, si vous voulez garder votre code de crédit, il faut que tu reprennes le contrôle de tes dépenses. Standard & Poor's avait alors dit qu'il s'attendait à ce que le gouvernement remédie rapidement aux problèmes budgétaires puis s'en aille vers des déficits modestes.
en espérant qu'il y aurait une reprise économique, puis malgré toutes les tentations électoralistes des prochaines élections, parce qu'on a des élections qui s'en reviennent. Alors, on est, comme on dit, on notice. Et moi, je trouve que Gérard, vraiment, je ne comprends pas comment ça se fait que Legault le garde. Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a personne sur le banc pour le remplacer, mais c'est vraiment mauvais au niveau des dommages aux finances publiques et à la crédibilité financière du Québec.
Alors je sais pas, te rappelles-tu Dominique, Bouchard avait fait comme des espèces d'état généraux à un certain point des finances publiques, tu te rappelles de ça?
Ben moi je pense qu'on est quasiment arrivé là parce que 11 millions c'est sérieux pis c'est pas les solutions habituelles de tout le temps augmenter les impôts pis les taxes, c'est pas ça qui.
[00:18:06] Speaker A: Va nous sortir du problème. Ben oui la presse en fin de semaine a-tu vu ça? L'article de Stéphanie Grammont. Ouais mais là faut pas couper, faut peut-être penser à augmenter la taxe sur l'essence qui a pas été augmentée depuis des années et des années. C'était à un moment donné Un quotidien respectable, la presse, c'était le quotidien de l'économie. Tu t'en souviens, avec Alain Dubuc à l'époque, Claude Piché, la presse qui va écrire ça, je trouvais ça totalement dingo.
[00:18:35] Speaker D: Tous les grands commentateurs, Gramont, Arcand qui fait une chronique, une revue de presse, ils sont, comme je disais tantôt, ils sont très bons pour dire ça marche pas.
[00:18:48] Speaker A: Mais zéro solution qui fait mal.
[00:18:51] Speaker D: Zéro solution. Puis dès que tu dis, OK, bien là, il va falloir couper ou il faut peut-être privatiser ou... Ah non, non, on peut pas faire ça, là. C'est pas de bon sens.
[00:18:59] Speaker A: C'est dogmatique.
[00:19:01] Speaker D: Oui, exactement. C'est exactement ça. Et ça va nous mener comme, tu sais, les pays nordiques, la Suède puis la Finlande qui ont fait failler dans les années 90. On s'en va vers ça, là. Tranquillement, pas vite, là, mais on s'en va définitivement vers ça, là.
[00:19:14] Speaker A: Exact !
[00:19:15] Speaker B: Numéro 1 !
[00:19:20] Speaker D: Numéro 1, ben c'est ce qu'il se passe aux États-Unis avec Trump, c'est capoté. Moi je m'amuse tellement de ce temps-ci à voir les nominations et la réaction des gens aux nominations.
Il y a eu toutes sortes de nominations très visibles, très controversées. Mais je vais t'en donner deux qui ne sont pas très controversées.
Oui, moins publicisées.
D'abord un Chris Wright. Chris Wright a été nommé au département de l'énergie.
pour la première fois, en tout cas, on n'avait pas ça sous Biden, là, on a quelqu'un qui connaît l'énergie. Ce gars-là a fondé la compagnie Liberty, qui est devenue l'une des plus grandes entreprises dans le secteur de la fracturation, qui fournit de l'équipement pour faire de la fracturation, qui a un chiffre annuel, un chiffre d'affaires de 4 milliards, qui a fait 350 millions de profits et évidemment, Les démocrates, qu'est-ce qu'ils vont faire? Ils vont dire que c'est un climato-sceptique parce qu'il a déjà dit que oui, il y a une augmentation du CO2, c'est un gaz à effet de serre, peut-être que ça a un impact sur l'atmosphère, mais lui a dit Arrêter de consommer de l'énergie, ce n'est pas une option, ça n'a pas d'allure. Si on veut que les humains, que l'humanité prospèrent, ça prend plus d'énergie et les effets négatifs du changement climatique ont été largement éclipsés par les avantages de l'augmentation de la consommation d'énergie. Regarde toutes les facilités qu'on a maintenant, tout le luxe qu'on a, la climatisation, la mécanisation, tout ça c'est grâce à l'énergie. Alors lui ce qu'il dit c'est que Les énergies éoliennes et solaires, d'abord ça a une empreinte environnementale énorme.
[00:21:15] Speaker A: On est dépendant de la Chine, les panneaux sont souvent faits en Chine.
[00:21:19] Speaker D: Absolument, qui sont faites par des esclaves dans des usines de polysilicium en Chine, pis les éoliennes avec leur tour d'acier, pis les pales en fibre de verre, pis les bars en ciment qu'on sera jamais capable de recycler. En tout cas, tout ça pour dire que, oui, on va se presser de les peinturer comme étant climato-sceptiques, mais ce gars-là, au moins, il sait de quoi il parle. Un autre gars, pis ça c'est un peu plus dans ton domaine, C'est le nouveau président de la FCC, Brandon Carr. Alors lui c'est un avocat américain. Pis là ils sont pas capables vraiment de dire qu'il est pas bon parce qu'il a été nommé comme membre de la FCC par Trump en 2017. Donc ça fait déjà 7 ans qu'il est là-dedans. Et il avait été avancé, il avait été conseiller juridique de la FCC. Donc c'est un gars clairement qui connaît ça. Mais c'est un gars qui a des idées très claires sur ce qu'il veut faire. T'sais, l'immunité, des réseaux sociaux. Il veut reviser ça. Il veut s'opposer à la neutralité du net. Il veut interdire TikTok pour des raisons de sécurité nationale. Il n'a pas peur de dire qu'il faut cesser de censurer que le gouvernement de Biden a été une machine de surveillance secrète et partisane. Et là, ce qui était super drôle, c'est qu'il a mis sur X un clip Pour dire que lui, le D.E.I, Diversity, Equity, Inclusion, la politique de D.E.I de la FCC, c'est affouérant. Affouérant, c'est la fameuse expression. À l'âge de Javier Melehi, à l'âge d'Awar.
Tu peux être un bon ministre de la santé sans être un chirurgien. Tu n'as pas nécessairement besoin d'avoir toutes les connaissances spécifiques dans un domaine. Il y a des choses qui sont importantes aussi, le leadership.
être enligné avec ton président, être honnête, être un joueur d'équipe. Il y a toutes sortes de facteurs qui font que tu as du succès ou non. Alors moi je pense que oui il y a plusieurs nominations qui font sourcier, mais pourquoi? Parce que L'objectif de Trump, c'est de défaire la machine. Donc c'est évident que ce ne sera pas des gens qui aiment la machine ou qui viennent de la machine. C'est tous des gens qui veulent détruire, j'utilise ce mot-là, c'est peut-être un mot un peu fort, mais qui veulent détruire la machine. Et donc on va voir où est-ce que ça va aller, mais en tout cas, moi je pense que c'est très bien parti.
[00:24:06] Speaker A: Merci infiniment, puis je veux te souhaiter de joyeuses fêtes parce qu'on ne se reparlera pas en 2024, mais assurément qu'en 2025, à partir de mid, milieu de janvier 2025, on reprend le collier. Adrien, t'es dans une terre un peu plus chaude, plus ensoleillée, donc envoie-nous des...
des rayons, on en a besoin, puis observe à distance le dôme. On le prend moins personnel quand on est à l'extérieur du dôme, mais quand même, ça fait toujours mal à constater les décisions de CAV que nos gouvernants...
[00:24:38] Speaker D: On se reparle en 2025.
[00:24:40] Speaker A: Joyeuses Fêtes!
Voici maintenant une entrevue qu'on a réalisée un peu plus tôt cette semaine avec un docteur qui choisit le privé après 33 ans aux États-Unis. Docteur de Québec qui a quitté pour Toronto travailler au public.
La vie folle de Toronto, on peut l'imaginer, c'est complètement fou. Une obstétricienne, donc, bing bing bing, les accouchements, un après l'autre très stressants, va pratiquer pendant 33 ans dans un hôpital au Vermont, est devenue américaine et est revenue au Québec et n'a pas choisi le public, mais plutôt le privé.
[00:25:22] Speaker B: Moray.
[00:25:24] Speaker A: Le podcast. Très content de rencontrer Dr Léonard Tremblay qui est avec nous ce matin. Comment ça va?
[00:25:31] Speaker B: Ça va très bien. Journée formidable à Québec. Soleil. C'est un milieu d'automne impressionnant.
[00:25:38] Speaker A: Ben votre fiche est impressionnante. Vous débarquez des États-Unis, on le dit sur votre CV sur le site de Clinique Médicale Lacroix. 33 ans de pratique en obstétrique aux États-Unis. Dans le Vermont. Une belle vie.
Tranquille, dans une belle ville, Saint-Alban, Saint-Alban pour les gens qui roulent vers Burlington. Qu'est-ce qui vous amène au Québec? Qu'est-ce qui fait qu'on vous a ramené au Québec?
[00:26:05] Speaker B: C'est un peu les circonstances. À la fin de carrière, à un moment donné, en obstétrique, on devient un peu moins résilient qu'avant. L'obstétrique, c'est une spécialité extraordinaire. Vraiment, j'ai toujours aimé ça. Mais à un moment donné, plus fatigué la nuit, les gaz sont plus difficiles, les urgences, ces choses-là. Alors, en fin de carrière, Julie, ma partenaire et moi, on a réalisé qu'on voulait vraiment revenir chez nous au Québec. Alors, mes parents sont d'ici, ma mère est d'ici.
[00:26:34] Speaker A: Vous êtes de Québec.
[00:26:35] Speaker B: On est de Québec.
[00:26:36] Speaker A: Et vous avez fait votre médecine à Laval.
[00:26:37] Speaker B: Voilà, j'ai fait mon cours de médecine à l'Université Laval, j'ai fait ma spécialité à l'Université McGill à Montréal. Alors, j'ai travaillé au Québec, j'ai travaillé en Ontario et les 30 ans ouvertement ont été formidables. J'ai vraiment eu une belle expérience avec la population, des gens bien.
C'est une belle pratique. Mais on voulait vraiment revenir chez nous. On voulait revenir au Québec. On voulait partager ces valeurs-là, sans vouloir rentrer dans la politique américaine. La société québécoise est une société qui est vraiment enviable. Vous avez des belles valeurs, vous avez des belles structures. Alors, c'est un peu tout ça qui nous a fait revenir au Québec.
[00:27:16] Speaker A: Pourquoi avoir choisi le Vermont? Avant de parler de la transition vers le Québec et du choix du privé, parce que c'est ça au final qui nous intéresse aujourd'hui. Pourquoi avoir choisi le Vermont? Puis on va entrer dans le détail. Comment c'est de pratiquer comme médecin aux États-Unis? Comment ça fonctionne? Là vous êtes arrivé, vous avez choisi Saint Albans. Moi ça m'a sauté aux oreilles parce que j'avais la carte de hockey de John Leclerc. Je me souviens de ça, John Leclerc qui vient de Saint Albans. Parlez-moi de ça un peu, de ce milieu-là.
[00:27:47] Speaker B: Écoute, je vais te raconter une histoire parce que l'histoire de comment je me suis retrouvé au Vermont c'est vraiment un hasard. Et je disais dernièrement à quelqu'un qu'on sous-estime souvent dans la vie l'importance juste du hasard et de la chance. Alors en 1991, à l'automne 1991, j'étais dans le banlieue de Toronto, une pratique très occupée, on couvrait deux hôpitaux, on avait des bureaux dans deux endroits, chirurgie, les gardes, on était trois médecins. Alors c'était vraiment la pratique typique occupée du Canada. Et le matin quand j'arrive au bureau, j'avais reçu une offre d'emploi pour le Vermont. On recevait souvent des offres d'emploi parce que beaucoup d'endroits, il y a un déficit, il y a des manques, c'est pour trouver des médecins. Et celle-là était du Vermont. Alors j'ai regardé l'offre d'emploi, puis comme d'habitude, je l'ai chiffonné puis je l'ai tiré aux poubelles. Mais j'ai eu particulièrement cette journée-là une journée difficile.
Alors à la fin de la journée, j'étais vraiment fatigué, brûlé. J'ai vidé la poubelle, j'ai repris l'offre d'emploi.
[00:28:44] Speaker A: Je te jure, je te jure que c'est vrai.
[00:28:46] Speaker B: C'était relativement propre, c'est des papiers. Alors je suis allé, chaise en poubelle, j'ai rappelé Julie, ma partenaire, j'ai dit écoute, il faut qu'on fasse quelque chose, il faut qu'on change de trait de vie, c'était trop occupé. Alors on a fait une entrevue avec l'hôpital Auvermont et on est vraiment tombé en amour avec la communauté.
un petit hôpital d'environ 65 lits, on faisait environ 400 accouchements par année, on était deux médecins, ma maison était à 2000 de l'hôpital, alors on pouvait se promener à pied entre l'hôpital et la maison. Ça a changé de jour au lendemain mon rythme de vie. Alors c'est un peu ça qui m'a attiré le hasard, et le fait qu'après, tu sais, huit ans de pratiques actives dans un système où on était vraiment surchargés, physiquement difficiles, on voulait changer de rythme un peu.
[00:29:30] Speaker A: Question très technique, puis un peu plate, la facturation, comment ça marche aux États-Unis. Vous, vous arrivez, vous êtes issu du système public, vous êtes issu au public quand vous avez pratiqué à Pickering, à Ajax. Vous arrivez là, c'est un système complètement différent. En quoi est-il différent?
[00:29:49] Speaker B: La facturation, si on veut juste regarder ce côté-là, c'est vraiment un cauchemar. Au Canada, vous avez, en général, dans les provinces, une seule source de finance.
[00:30:00] Speaker A: Single payer.
[00:30:00] Speaker B: Single payer, c'est ça, exactement. Alors, vous avez un payeur simple. Alors, on envoie nos factures à ce payeur-là, et de façon générale, si on respecte les règles, on se fait rembourser.
[00:30:10] Speaker A: Le gouvernement.
[00:30:11] Speaker B: Le gouvernement, voilà. Alors, chez nous, quand j'étais au Vermont aux États-Unis, on avait facilement 40 compagnies d'assurance différentes qui font affaire avec les médecins de façon très différente. Les formules qu'on doit remplir pour l'administration sont différentes d'une compagnie à l'autre. Ça représente une grosse partie de nos coûts administratifs en pratique privée de simplement se faire rembourser pour les actes qu'on a fait.
[00:30:35] Speaker A: Un accouchement, un formulaire.
[00:30:37] Speaker B: Un accouchement, un formulaire.
[00:30:39] Speaker A: Ça prend quelqu'un à temps plein dans le cabinet qui fait ça.
[00:30:41] Speaker B: Voilà, la facturation c'est vraiment un poste qu'on avait à temps plein. Quand j'étais en pratique privée, parce que la majorité de ma carrière j'ai été en pratique privée, il y avait une personne qui faisait ça à temps plein. Alors c'est beaucoup de téléphones, beaucoup d'interactions, beaucoup de permissions. Les tests par exemple, si je te vois à mon bureau qu'on décide qu'on a besoin d'un tacho, d'un scan, d'une résonance magnétique, Il faut vraiment passer par un comité qui va accepter de le faire.
Alors il y a beaucoup beaucoup d'administration. Alors c'est très complexe.
[00:31:13] Speaker A: Obamacare là-dedans, parce que nous autres on l'a vu de l'extérieur, est-ce que ça a changé quelque chose dans votre carrière ou pas du tout?
[00:31:21] Speaker B: Pas du tout, vraiment du côté des médecins, du côté des soigneurs, les gens qui donnent des soins de santé, moi cette transition-là a été vraiment... je ne l'ai pas vue. Mais à l'époque, par exemple, il faut que je clarifie que les dix dernières années de ma carrière, dues à la complexité justement de la facturation et les coûts d'une pratique privée, Je travaillais pour l'hôpital, alors j'étais un employé de l'hôpital. Alors dans les dix dernières années, l'hôpital de Saint-Alban, le Northwestern Medical Center, s'occupait de tout. Moi j'arrivais le matin, j'avais mes infirmières, mes patients, mon horaire et tout, et eux faisaient toute la facture.
[00:31:56] Speaker A: Un clé en main.
[00:31:57] Speaker B: Clé en main dans ce cas-là, parce que c'était vraiment rendu, c'était trop pour en pratique privée.
[00:32:02] Speaker A: Une femme qui n'est pas assurée va vous voir, qu'est-ce qui arrive? Medicaid?
[00:32:08] Speaker B: Oui, au Vermont, il faut aussi se rendre à l'évidence que le Vermont est un état qui est relativement pauvre. On est à Saint-Alban, dans Franklin County, et qui est aussi généreux de ce côté-là parce que la majorité des femmes avec qui je faisais affaire avait une assurance qui était couverte par l'État. Alors, chez nous, on s'est occupé de tout le monde, tout le temps, sans vraiment considération, même quand j'étais en pratique privée, pour la question d'assurance. Souvent, on donnait des soins gratuits ou on s'en occupait, tu sais, si on avait besoin. Mais Medicaid était vraiment... L'assurance de l'État, du vermont, est généreuse. Parce que, tu le sais peut-être, ça varie d'un État à l'autre. Le Medicaid, les écoles font pas toutes la même chose. Alors, au Vermont, on s'occupait de tout le monde de cette façon-là, le Medicaid.
[00:32:52] Speaker A: Comme médecin, vous êtes au Vermont, vous regardez le Québec, vous consultez l'actualité parce que vous avez encore de la parenté au Québec, vous suivez ce qui se passe au Québec. Qu'est-ce qui arrive avec notre système de santé? Parce que vous avez choisi la croix et on y arrive.
Mais vous comme spécialiste, Quel est votre regard de la situation de ce qu'on est en train de vivre actuellement au Québec, avec des coûts de 62 milliards maintenant par année pour ce système-là?
[00:33:25] Speaker B: Écoute, le problème est universel en Amérique du Nord. On a tous essayé de trouver des solutions, mais ce n'est pas facile. Il y a plusieurs facteurs qui jouent à le veillissement de la population, le développement de nouveaux médicaments, de nouvelles techniques qui augmentent les coûts de santé. Il y avait un article dans le petit journal du Vermont quand je suis parti la semaine dernière qui disait qu'au Vermont, dans les six dernières années, les coûts des soins de santé ont doublé en six ans. Alors, ce sont des situations qui sont vraiment intenables. Malheureusement, je n'ai pas une connaissance très approfondie des circonstances exactes de la province de Québec, parce que, comme je te dis, j'ai juste d'arriver. Mais je pense que le Québec a essayé de façon admirable de trouver des solutions. C'est juste que ce n'est pas facile. Il y a beaucoup, beaucoup de facteurs, beaucoup de variables, beaucoup de demandes, beaucoup de facteurs qui jouent, qui font qu'il n'y en a pas de solution facile.
[00:34:22] Speaker A: Quelle place doit prendre le privé en santé au Québec?
[00:34:26] Speaker B: Écoute, encore une fois, étant nouveau dans ce scénario-là... Ouais, mais c'est ça, vous.
[00:34:31] Speaker A: Avez pas commencé encore chez Lacroix. Vous commencez demain, là.
[00:34:34] Speaker B: Jusqu'à demain matin.
[00:34:35] Speaker A: Demain matin, c'est la prochaine.
[00:34:37] Speaker B: Demain matin? C'est vraiment sympathique. C'est une nouvelle expérience pour moi. Alors, pour moi, c'est vraiment de voir une autre façon de pratiquer. C'est d'avoir peut-être un peu...
[00:34:45] Speaker A: Comment on vous l'a vendu, entre guillemets? Comment vous l'entrevoyez, ce retour-là au Québec, mais au privé?
[00:34:52] Speaker B: Je l'entrevois de façon positive, d'avoir beaucoup de temps avec les patients.
[00:34:57] Speaker A: La liberté.
[00:34:58] Speaker B: Liberté, oui, mais c'est aussi le fait, tu sais, qu'à la base, la médecine, c'est des relations humaines. C'est le fait que tu rencontres quelqu'un qui est de l'autre côté, qui t'explique un problème, puis il faut avoir le temps de l'entendre. Il faut avoir le temps d'écouter les gens. Et le temps, malheureusement, dans les systèmes, même au Vermont, quand on est en pratique privée, c'est pas toujours facile. Il y a des volumes, il y a des demandes. Alors, ce que j'essaie de retrouver de ce côté-là, j'espère, C'est d'avoir plus de temps pour m'asseoir avec quelqu'un et comprendre qui cette personne-là est, c'est quoi son problème et comment on peut en arriver ensemble à une solution à son problème.
[00:35:30] Speaker A: Il y a beaucoup de femmes qui nous écoutent, gynécologues, ça demande quand même de la sensibilité. On est assis devant...
une femme qui a des émotions, puis là on voit la panoplie des conditions que vous allez traiter, problèmes de fertilité, troubles sexuels, ne pensons qu'aux problèmes de fertilité. C'est excessivement sensible comme situation. Vous devez prendre le temps.
[00:35:57] Speaker B: Absolument. Alors, il faut comprendre, il faut aussi écouter et essayer de voir ce qui est important. Ça varie d'une personne à l'autre. Sur la médecine, on a souvent des recettes.
Il y a des études qui ont été faites il y a des années qui montraient que quand on regarde un dossier en tant que médecin, Quand on regarde un problème, on s'est déjà fait une idée de ce que le problème est et de ce que la solution devrait être. Alors écouter l'autre, c'est pas toujours évident. On a souvent une tendance à pousser notre point de vue sur les gens.
[00:36:28] Speaker A: Parce que vous êtes scientifique, mais vous devez être empathique.
[00:36:32] Speaker B: C'est l'entraînement qu'on a eu, tu sais, à un moment donné, tu développes tes diagnostics, puis tu mets ça en place. Alors je pense que c'est ça que je trouve très intéressant, d'avoir plus de temps. Être capable d'écouter la personne un peu plus, d'être capable de voir qu'est-ce qui joue pour elle de cette sensibilité-là que tu parlais tantôt.
[00:36:49] Speaker A: Vous faisiez combien d'accouchements par année ?
[00:36:52] Speaker B: Au Vermont, moi j'en faisais environ 150 à 200 par année. 150 à 200. Oui, ce qui est en partie, pour te donner une échelle, quand j'ai quitté l'Ontario, on était trois médecins, on avait presque 1500 accouchements. Alors en Ontario, j'en faisais environ 400 par année pendant les 7 ans que j'étais là.
[00:37:09] Speaker A: Combien en carrière? Est-ce que vous comptez ça?
[00:37:11] Speaker B: C'est intéressant tu dis ça parce que la semaine dernière quand j'ai quitté le Vermont, ils m'ont fait une petite réception parce que je m'en allais et une de nos infirmières a calculé le nombre exact que j'avais fait d'accouchement en 33 ans. T'as 4781 dans les 33 ans que j'étais là-bas. Alors j'ai pas compté ce que j'avais fait avant en Ontario, Québec durant mes résidences et tout.
[00:37:34] Speaker A: Légalement, au niveau de la pratique, pourriez-vous faire des accouchements chez Lacroix?
[00:37:41] Speaker B: Pas d'après la structure que je comprends présentement, parce que l'obstétrique demande quand même des ressources très particulières.
[00:37:49] Speaker A: Des infirmières, racontez-nous la structure et l'infrastructure que ça prend pour mener à bien une opération aussi sensible que celle-là.
[00:37:58] Speaker B: Un accouchement, finalement, 7-8 fois sur 10, se fait de façon très naturelle, très normale. Alors quand ça va bien, ça peut aller très bien. Malheureusement, de temps en temps, quand ça ne va pas bien, on a besoin d'avoir des structures qui permettent d'intervenir rapidement, reconnaître les complications et agir sur les complications. Alors ça prend des salles d'opération, ça prend du personnel spécialisé, ça prend de la pédiatrie, ça prend de la néonatologie, ça prend aussi des banques de sang, des laboratoires, parce que nos complications vont vite, les hémorragies, les crises hypertensives, des choses comme ça, tu sais, ça arrive, des problèmes de cœur fétal. Alors on ne peut pas vraiment, et je ne pense pas que ce serait souhaitable, à mon avis, en tout cas pas dans la situation que je vois maintenant, de faire ça d'un côté privé. Il y a eu un mouvement aux États-Unis de cliniques privées, de centres d'accouchement privés, mais je pense que souvent ils se sont frappés justement à ces barrières-là.
Même à l'état du Vermont, tu vois, le Vermont est un petit état. Il y a seulement 600 000 habitants. Ils ont 11 hôpitaux qui font des accouchements. La majorité en font moins de 200 par année. Et quand tu fais pas plus que 200 accouchements par année, c'est très difficile de maintenir les infrastructures que je te parlais.
[00:39:06] Speaker A: Vous avez 33 ans de pratique aux États-Unis en arrière de la cravate. Vous êtes américain?
[00:39:11] Speaker B: J'ai une double citoyenneté. Américain et canadien, oui.
[00:39:14] Speaker A: Vous avez été américain, reconnu, votre épouse également, votre conjointe, il y a quelques jours à peine.
[00:39:20] Speaker B: La semaine dernière. Alors, malheureusement, pas en temps pour les élections. Je ne suis pas sûr que ça a fait de la différence, mais moi j'ai réussi à voter, pas elle.
[00:39:28] Speaker A: OK. On ne parlera pas de politique.
Mais je veux revenir sur les États-Unis et la situation de compétition. Comment vous l'avez vécu aux États-Unis comme médecin?
au-delà de votre pratique particulière au quotidien, la situation de mise en compétition, mise en concurrence des hôpitaux. Est-ce que c'était bon au final pour la pratique? Est-ce que c'était bon pour le patient? Est-ce que le patient y trouve son compte? Avec l'expérience que vous avez, quel est votre regard de la situation?
[00:40:00] Speaker B: Écoute, il faut juste te mettre en perspective que le Vermont, où on était, était encore un petit état. La compétition des hôpitaux n'a jamais été un problème.
On était à 20...
[00:40:09] Speaker A: Il y avait de la compétition.
[00:40:10] Speaker B: Il y en avait, mais ça n'a jamais influencé ce qu'on faisait parce qu'on avait un rapport très collégial avec le centre universitaire qui est à Burlington, qui est à 25 000 de mon hôpital. Alors littéralement, quand on avait des complications, j'ai souvent fait embarquer dans une ambulance avec les patients pour se rendre au centre universitaire. Alors on avait un très très bon rapport avec eux autres. Mais je pense qu'il a absolument raison, dans les grands centres urbains...
[00:40:33] Speaker A: Mais c'est ça, parlons des grands centres et de l'ensemble des États-Unis, comment c'est opéré, les HMO, etc.
[00:40:38] Speaker B: Comment vous voyez la situation? La compétition, c'est un problème. Alors, ça a été un peu une adaptation quand je suis arrivé, parce que chez nous, au Canada, on n'a jamais vraiment fait un marketing de la santé. Alors que là-bas, c'est vraiment partout. Alors, quand on se promène, par exemple, à New York, d'avoir des gros babillards géants... Venez chez nous si vous êtes malade!
[00:41:03] Speaker A: Mais c'est bon, ça? De ma perception à moi?
[00:41:05] Speaker B: Oui, c'est un bon côté.
[00:41:06] Speaker A: Votre perception à vous, quel est le bon et le mauvais côté? J'ai hâte de vous entendre là-dessus.
[00:41:12] Speaker B: Le bon côté, c'est que je pense qu'on récompense l'excellence. Alors finalement, la santé en tant que produit, si quelqu'un est excellent, ça va attirer plus de clients, plus de patients. Si la réputation de quelqu'un est bonne, si on fait la bonne chose, si on traite les gens bien, si on s'en occupe bien, c'est bon. Alors ça récompense l'excellence de ce côté-là. D'un côté un peu plus négatif, c'est que ça augmente les coûts de ce qu'on fait. Malheureusement, aux États-Unis, c'est ce qu'on voit. Parce qu'il faut facturer, en fin de compte, tout ce qu'on fait pour en arriver là. Alors je pense que c'est peut-être le côté plus négatif de cette compétition-là. Les gens s'y vont investir dans des techniques de pointe qui ne sont pas toujours prouver. Alors ils vont acheter des pratiques plus de points, des pratiques qui sont au niveau de la recherche, des pratiques, des techniques de radiologie, des nouvelles machines. Alors ils vont essayer d'attirer des clients avec l'illusion qu'on fait quelque chose de mieux qu'ailleurs. Alors qu'en santé, il faut faire attention. Ce qu'on fait aux gens qui les rendent en santé finalement, C'est pas aussi évident qu'on le pense. C'est vraiment plus ce que tu fais tous les jours chez vous que ce que les médecins font pour toi, je pense.
[00:42:23] Speaker A: Vous parlez de la santé, on peut parler un peu de santé publique. Est-ce que vous avez vu au cours des 33 ans que vous avez été là, une dégradation de la santé du monde?
[00:42:34] Speaker B: Oui, chez nous c'est évident.
[00:42:37] Speaker A: À quel niveau?
[00:42:39] Speaker B: À Saint-Alban, au Vermont, on a eu beaucoup, malheureusement, de problèmes de dépendance de drogue. Dans les derniers 15 ans, on a une proportion de nos patientes qui, malheureusement, ont été frappées très durement par ça. Alors ça, c'est une dégradation. Vous avez aussi des structures économiques au Québec, qu'on n'a pas au Vermont, qui font que les gens, même s'ils travaillent fort, ont de la difficulté à arriver. Alors se nourrir bien, être capable de s'occuper... D'obésité davantage? l'obésité davantage.
[00:43:09] Speaker A: Je regardais d'ailleurs les taux d'obésité hier au Vermont, c'est parmi les pires aux États-Unis. Avec West Virginia, vous avez les États du Sud, Louisiane, entre autres.
[00:43:19] Speaker B: Oui, d'ailleurs, tu as peut-être vu l'article dans le New York Times de la semaine dernière, je crois qu'il disait que maintenant, c'est 75%. Alors 3 personnes sur 4, si on utilise les critères établis par l'Organisation mondiale de la santé.
[00:43:32] Speaker A: Pas obésité nécessairement, mais overweight.
[00:43:34] Speaker B: C'est ça, overweight ou obèse, voilà.
[00:43:37] Speaker A: Vous l'avez vu ça?
[00:43:38] Speaker B: Oh oui, absolument. Les problèmes de tabagistes, les problèmes d'alcoolistes, les problèmes de dépendance, surtout dans les communautés qui sont un peu plus pauvres, où les structures sociales commencent à s'effondrer. Puis c'est un peu malheureusement ce qui arrive dans les dernières années, c'est que les Américains ont une société où les filets sociaux n'existent pas, ou pas beaucoup. Alors en éducation, en santé, on le voit plus qu'ailleurs. Alors les gens, c'est surtout ça qu'on veut de la santé publique.
[00:44:06] Speaker A: Comment la gynéco a évolué au cours des années?
[00:44:12] Speaker B: Enormément. Alors je peux dire que ce que je pratique en gynécologie maintenant, à l'exception de quelque chose, rien n'existait quand j'ai fait ma récidence.
Alors l'échographie endovaginale, l'hystéroscopie, les chirurgies laparoscopiques, même chose de plus de bas, je me rappelle en des années 75-76, C'était long d'avoir un résultat de test de grossesse, alors que maintenant, on a des tests sanguins qui font ces choses-là. Alors, en général, au cours des 40 années que j'ai pratiqué, il a fallu se mettre à jour sans arrêt. Alors, retourner faire des cours d'hystéroscopie, des cours de chirurgie laparoscopique, des cours d'échographie. Alors, se tenir à jour pour être capable de donner aux patients des soins qui sont de pointe, de qualité, et aussi qui vont faire une différence dans leur santé.
[00:45:00] Speaker A: Vous, comme médecin, vous ne pouvez pas choisir évidemment les patients. Les patients arrivent, vous êtes soigné, tout ça. Mais ce qu'il y a dans la liste des pratiques que vous allez accomplir, c'est sur le site de Clinique Médicale Lacroix, est-ce qu'il y a des pratiques que vous trouvez plus, entre guillemets, valorisantes? Par exemple, problème de fertilité. Est-ce qu'il y a une spécialité à l'intérieur de votre spécialité qui vous stimule le plus? Par exemple, des problèmes en lien avec la ménopause. C'est déconfiné maintenant, on en parle, les femmes en parlent plus ouvertement, même pour les hommes, vous direz l'endropose, On en parle de plus en plus. Moi, je pense qu'il ne faut pas être complexé par rapport à ça. Ce sont des conditions normales de la vie humaine. Ce n'est pas négatif de parler de ménopause. Ce n'est pas négatif. Il faut en parler positivement avec ce qu'on peut apporter l'hormonothérapie ou en tout cas... Est-ce qu'il y a des pratiques à l'intérieur de votre pratique qui vous stimulent le plus, qui vous intéressent le plus?
[00:46:06] Speaker B: Écoute, la réponse est non. Moi, je suis vraiment...
[00:46:09] Speaker A: Généraliste à l'intérieur.
[00:46:10] Speaker B: Généraliste à l'intérieur de ça. Je trouve, et c'est vraiment personnel, qu'on résout d'un problème d'une simple infection ou d'un problème d'un fibrome ou d'un problème de fertilité, c'est qu'en fin de compte, quand on a vraiment écouté l'autre, écouté la personne qui nous raconte son problème, et qu'on réussit à trouver une solution à ce problème-là d'un point de vue humain, Pour moi, la valorisation est la même. C'est vraiment le résultat du processus de rencontrer quelqu'un, d'écouter son problème, de trouver la solution ensemble, de trouver une solution qui fait à cette personne-là, puis de partir de là. Alors c'est certain que quand même tu approches le problème de fertilité, c'est certain que lorsqu'on fait face à un couple qui a eu de la difficulté à concevoir, puis qui a une grossesse qui finit bien, qui va bien, c'est très valorisant. Mais je pense qu'on met ça d'un côté plus neutre, même des petites victoires sont aussi valorisantes. Vu la personne, quelqu'un qui vient de voir, par exemple, qu'il y a des douleurs pelviennes, quelqu'un qui vient de voir qu'il y a des segments dysfonctionnels, quelqu'un qui a d'autres problèmes de ménopause, comme tu pensais, d'améliorer la condition de vie des gens, c'est le but de la médecine.
[00:47:19] Speaker A: Trouvez-vous comme société, on a, je reviens sur la ménopause, qu'on a fait du chemin? Absolument. Dans la discussion sociale par rapport à ça?
[00:47:27] Speaker B: Oui, alors c'est beaucoup plus... Parce que.
[00:47:28] Speaker A: T'As traité d'immigrant avant, moi je me souviens, mais mon grand-père, dans ses chaleurs, dans ses... C'est des termes brutaux un peu arriérés qu'on utilisait, on va se le dire. Aujourd'hui, entre autres, moi je parle du documentaire de Véronique Cloutier. En tout cas, vous l'avez peut-être pas vu parce que vous étiez à l'étranger, mais elle en a parlé ouvertement de ça. Je trouve que...
Ça a déniaisé les gars aussi d'en parler, mais en laissant tomber des barrières et des stéréotypes. Qu'est-ce que vous en pensez?
[00:47:59] Speaker B: Je pense que tu as absolument raison. Il faut, sur tous les problèmes, on doit avoir des discussions ouvertes. La ménopause est une phase, d'après ce que mes patientes m'en ont parlé au cours des années, qui peut être vécue de façon très difficile. Il y a beaucoup, comme tu dis, d'idées préconçues par rapport à ça.
Et on sous-estime autant de minimiser souvent la difficulté que ça présente pour les femmes dans une vie active, au point de vue du travail, au point de vue des relations humaines, au point de vue d'un paquet de facteurs. Alors je pense qu'il y a eu une tendance dans toute ma carrière qui a entraîné aussi d'approches différentes. Alors quand j'étais résident, on a gradué, on avait tendance à traiter tout le monde.
Après ça, certaines études ont démontré qu'il y avait des effets secondaires, ou que ce n'était pas aussi bon qu'on pensait, de donner l'hormothérapie à tout le monde. Ça a été un recul. Et puis là, on a un renouveau vers ça, qui fait qu'on est des discussions plus ouvertes. Il faut vraiment adapter à ce que chaque femme ressent de façon individuelle. Écoutez ce qu'elle a à dire, écoutez quels sont ses symptômes, quels sont ses problèmes, et la présenter à la personne. Quelles sont les solutions scientifiquement supportées et qui peuvent améliorer ces conditions-là. Tu l'as dit, pour les hommes, pour les femmes, ça fait partie du vieillissement, qui est un processus qu'on n'a pas bien, bien le choix. Quand on regarde ça de façon très objective, La vie, c'est une maladie mortelle. À un moment, on progresse et puis il faut s'adapter. Alors, je pense que faire des discussions ouvertes, ça a changé beaucoup au cours des années, mais on a plusieurs traitements, options à présenter maintenant aux femmes qui souffrent des symptômes de menopause, oui.
[00:49:39] Speaker A: Vous devez être aussi psychologue. Je vous vois dans votre bureau et la femme se confie sur une grossesse non désirée. Que faire?
Ça c'est, ça c'est difficile.
[00:49:53] Speaker C: Oui.
[00:49:53] Speaker A: Oui, c'est... Parce que là, on commence à parler d'avortement.
[00:49:58] Speaker B: Oui.
[00:49:58] Speaker A: Vous, vous la laissez libre dans ses choix.
[00:50:01] Speaker B: Absolument.
[00:50:01] Speaker A: Mais, c'est ça. Quelle est votre pensée de médecine?
[00:50:05] Speaker B: C'est une discussion très intéressante parce que, écoute, surtout quand on sort du système américain dans les dernières années, la discussion sur l'avortement ou terminer une grossesse est une discussion toujours difficile.
[00:50:18] Speaker A: Alors, quand une femme... Vous l'avez fait souvent? Vous avez planifié souvent ces discussions-là?
[00:50:23] Speaker B: Souvent, souvent, souvent. Parce qu'aux États-Unis, il ne faut pas oublier que plus de 50%, même encore maintenant, des grossesses sont non planifiées. Alors, aux États-Unis, au Vermont où je pratiquais, c'était fréquent de rencontrer un couple ou une femme qui se sont trouvés en position d'avoir une grossesse qui était non planifiée. Alors, ce n'est pas la même chose que non désirée, mais qui était non planifiée.
Alors à ce moment-là, il faut vraiment avoir une discussion ouverte. Je crois qu'une société doit offrir aux couples, aux femmes, surtout la femme parce que c'est elle qui finalement subit les conséquences directes et souvent malheureusement sociales d'une grossesse non voulue. On doit offrir de façon sécuritaire des solutions à ces femmes ou à ces couples-là. Ça, c'est essentiel.
[00:51:06] Speaker A: Comment vous l'avez, en tant qu'Américain, en tant que citoyen américain, comment vous avez vécu les derniers débats sociaux sur l'avortement?
[00:51:14] Speaker B: Alors le Vermont était vraiment comme le Québec. C'est une société...
[00:51:17] Speaker A: Libérale.
[00:51:18] Speaker B: Très libérale, très ouverte.
[00:51:20] Speaker A: Centre-gauche, social-démocrate.
[00:51:22] Speaker B: Absolument. Alors on a toujours respecté à l'intérieur ce que j'en sais, même si moi-même...
[00:51:26] Speaker A: Il y a un grand consensus au Québec.
[00:51:28] Speaker B: Grand consensus.
[00:51:28] Speaker A: C'est mon corps, mon choix, il faut respecter le choix de la femme. Aucun doute là-dessus?
[00:51:32] Speaker B: Aucun doute là-dessus. Ça, je pense qu'il n'y a aucune discussion. Même si à l'intérieur de ma pratique, je ne faisais pas de procédure d'avortement, on avait des services disponibles très près des services sécuritaires au travers de l'organisation Planned Parenthood, qui est une organisation pan-américaine. Alors ces patients-là étaient référés très tôt, très axés. On a accès aussi aux médicaments qui étaient utilisés pour terminer les grossesses. Alors ces choses-là...
[00:51:59] Speaker A: C'est la pilule abortive?
Vous l'aviez ça?
[00:52:01] Speaker B: Oui, c'était disponible à prescrire aux patients qui décidaient de terminer la course.
[00:52:05] Speaker A: Et vous pouviez la prescrire vous-même?
[00:52:08] Speaker B: Oui, oui, absolument.
Il y avait un protocole qui existait, qui était mis en place au niveau. L'état du Vermont avait quand même...
organisée de façon assez plaisante, on peut dire si c'est le bon mot, ce protocole-là, alors tout le monde vraiment l'appliquait. Alors je pense que dans les couples que j'ai rencontrés qui avaient une grossesse qui n'était pas voulue, on avait vraiment les options, la décision que la patiente, la femme avait prise était respectée.
[00:52:34] Speaker A: Et le renversement de Roe versus Wade, le retour aux états, ça n'a pas vraiment eu de conséquences pour le Vermont.
[00:52:41] Speaker B: Pas chez nous.
[00:52:41] Speaker A: Parce que les services étaient déjà là, bien établis.
[00:52:44] Speaker B: Voilà, voilà. Et encore une fois, pour venir au début de notre conversation, ce qui m'a fait décider d'aller au Vermont, c'est que le Vermont était vraiment comme le Québec.
[00:52:52] Speaker A: C'est ça que vous vouliez vivre à la base.
[00:52:55] Speaker B: C'est ça.
[00:52:56] Speaker A: De quitter la vie « hectique » de Toronto, la folie, le stress.
[00:53:01] Speaker B: Écoute, je ne peux pas dire combien de mes amis ont été obligés d'arrêter de pratiquer pendant un an ou deux parce qu'à un moment donné, ils ont simplement brûlé complètement. On peut avoir des bonnes intentions, on peut être fort, on peut être résilient, mais à un moment donné, c'est juste trop. C'est juste trop. On ne peut pas ne pas dormir la nuit et faire de la chirurgie toute la journée pendant 15 ans. Ça ne fonctionne pas comme ça.
[00:53:21] Speaker A: Mais le chul vous aurait fait une offre, et la croix une offre, puis je ne sais pas si ça s'est passé comme ça. Seriez-vous allé au public?
Revenir au Québec, oui. Dans votre patelin, vous avez fait votre pratique ici.
Si vous avez eu une offre du public, le CHUL vous appelle. Je dis le CHUL, ça peut être.
[00:53:40] Speaker B: Le CHUL de Montréal.
[00:53:42] Speaker A: Qu'est-ce que vous répondez?
[00:53:43] Speaker B: Écoute, aujourd'hui, mon choix a été d'aller dans le privé pour essayer quelque chose vraiment de différent.
[00:53:48] Speaker A: C'est de la qualité de vie et de la qualité de pratique qu'on vous a vendu aussi.
[00:53:51] Speaker B: Exactement, c'est ça. De mon côté, c'est vraiment une nouvelle expérience et d'être capable, et je vais voir au cours des prochains mois à la mesure que ça se développe, d'avoir du temps avec les gens. Vraiment d'être capable d'exercer ce rôle-là.
Et en fin de carrière, tu sais, je vais avoir 70 ans cette année, alors en fin de carrière, c'est quand.
[00:54:09] Speaker A: Même... Vous n'avez pas l'air de ça.
[00:54:11] Speaker B: Ben, t'es très gentil, en fait, ma femme. Alors en fin de carrière, c'était un petit luxe aussi d'être capable de redécouvrir une autre façon de faire les choses et de comprendre un peu plus la situation de ce qui se passe au Québec. Parce que pour moi, c'est vraiment nouveau, encore une fois.
[00:54:27] Speaker A: Mais le public comme tel, c'est stressant.
[00:54:31] Speaker B: À l'époque ça l'était.
[00:54:32] Speaker A: La pression, c'est le volume.
[00:54:34] Speaker B: Le volume, tu sais moi je voyais facilement en Ontario, on voyait 40-50 patients par jour facilement. Alors c'est très difficile d'établir une relation, c'est difficile de maintenir des dossiers, surtout de la façon que j'écris.
C'est plus un problème maintenant parce qu'on dactylographie tout ce qu'il faut, mais d'avoir des dossiers qui étaient légibles ou non. Je pense que je n'ai plus l'énergie, la force de faire ça. Je ne sais pas si ça a du bon sens, mais c'est un peu de cette façon-là que je le vois.
[00:55:03] Speaker A: – Quand vous dites que vous êtes en fin de carrière, mais vous avez l'air relax, détendu, en pleine maîtrise quand même. Ce n'est pas comme un joueur de hockey qui a 42 ans, qui patine moins bien, etc. Vous êtes relax, en pleine maîtrise de vos dossiers. Vous êtes en formation continue. Vous êtes à l'humain. Qu'est-ce qui vous fait dire que vous êtes en fin de carrière au final? On comprend que vous n'avez plus 20 ans. On vieillit tous. Par contre, vous êtes relax, détendu, bourré d'expérience.
[00:55:31] Speaker B: Oui, écoute, c'est-à-dire que j'ai décidé de faire moins de choses qu'avant. Profitez de la vie. C'est-à-dire que tu réalises aussi que, par exemple, si on prend juste la chirurgie, la chirurgie paroscopique, et j'en ai fait pendant des années, on faisait des hystérectomies parfois difficiles par la paroscopie, C'est un talent, c'est quelque chose qui se perd avec le temps. Alors, la dextérité manuelle, être capable de faire ça de façon sécuritaire pour les patients, ça se perd avec le temps. Alors, il ne faut pas se faire de délusion. Tu compares au genre... Matricité fine. Merci, c'est le mot que je cherchais. Avec les années aux États-Unis, je commence à perdre mon français.
[00:56:07] Speaker A: C'est quoi en anglais?
[00:56:08] Speaker B: En anglais, c'est le skill, the fine work.
[00:56:11] Speaker A: Oui, oui, OK.
[00:56:12] Speaker B: Alors, tu sais, ça se perd. Alors, je voulais aussi être capable de faire ça de façon sécuritaire.
J'aurais jamais voulu faire mal à quelqu'un simplement parce que je n'avais plus la dextérité qu'avant. Alors à un moment donné, tu réalises que j'ai commencé progressivement à faire des choses moins complexes. J'ai envoyé ça à des gens qui étaient plus jeunes, qui avaient un peu plus de facilité. Et c'est un peu ça. Je pense que du point de vue cognitif, ma tête, je suis capable d'écouter quelqu'un, de faire face aux problèmes, de faire des procédures qui sont quand même plus simples, qui ont moins de dextérité fine qu'on a besoin.
Mais c'est un peu sur la sécurité du patient doit rester une priorité. La même chose pour les gardes en obstétrique. Il y a des années où de ne pas dormir pendant 18 heures, j'avais l'impression peut-être à tort que ça ne changeait rien. Mais maintenant je le sais.
[00:57:00] Speaker A: Est-ce qu'on en demande trop aux médecins du public? Est-ce qu'on en demande trop, trop de pression?
Parce qu'il y a des gynéco qu'on n'aimera pas, mais en fait moi j'en ai eu même dans ma vie à moi, on n'a pas eu de problème comme tel, mais on a connu des gynéco qui couchaient carrément, qui avaient une chambre d'hôpital, c'était eux autres, couchaient là avec la pagette, ça sonne, je veux dire à un moment donné un médecin ça devient brûlé et ça devient quasiment dangereux dans sa pratique là. Est-ce qu'on pousse trop? Est-ce qu'on brûle trop notre monde?
[00:57:31] Speaker B: Écoute, je ne peux pas encore une fois faire de grands jugements sur le Québec parce que ce n'est pas un domaine que je connais.
[00:57:36] Speaker A: Non, mais le système public de paire...
[00:57:39] Speaker B: Je peux dire que pour ce que j'ai vécu, absolument. Je peux te donner l'exemple de mon collègue. La raison pour laquelle j'ai continué à aller travailler ouvertement en temps partiel, c'est par respect pour mon collègue qui est pratiquement seul. Alors c'est un homme qui souvent est garde pendant 10 jours de suite. Tu sais, tu as deux mauvaises journées où tu ne quittes pas l'hôpital.
[00:57:55] Speaker A: Et c'est de garde 24 heures sur 24.
[00:57:57] Speaker B: 24 heures sur 24.
[00:57:58] Speaker A: Pendant 10 jours de temps d'affilée.
[00:58:01] Speaker B: Oui, c'est certain que comme on a un petit volume, il y a des jours où il ne se passe rien, mais quand même tu ne dors pas de la même façon. Alors on se fait des illusions qu'on est capable, ce n'est pas vrai. Tu ne peux pas piloter un avion si tu dors pas pendant 24 heures. Alors pourquoi est-ce qu'on demande aux pilotes d'avion de ne pas piloter un avion sans avoir bien dormi ou être reposé ou en bonne condition et puis que c'est correct pour un chirurgien cardiovasculaire peut-être ou un obstétricien de faire la même chose. Alors je pense qu'on en demande beaucoup aux médecins. C'est l'impression que j'ai. Mais encore une fois, c'est juste une impression.
[00:58:35] Speaker A: L'impression que j'ai aussi, c'est que les jeunes médecins travaillent moins. Bon, les vieux médecins travaillaient tellement plus et la jeune cohorte travaille moins, choisit davantage la qualité de vie. Est-ce que c'est une mauvaise perception qu'on a ou est-ce que c'est une bonne perception qu'on a?
[00:58:54] Speaker B: Ce que j'en sais, c'est vrai. Je pense que c'est une génération qui est plus intelligente, plus brillante que nous autres.
Moi, je peux dire juste mon expérience, quand j'ai gradué, c'est la façon que j'avais appris dans ma résidence. On travaillait sans arrêt, c'était comme ça. Je pense, pour en avoir parlé, et j'ai quand même des gens dans ma famille, des jeunes médecins qui travaillent, je pense qu'ils ont peut-être un peu plus en perspective une qualité de vie.
Et peut-être qu'il garde les valeurs mieux, l'empathie humaine, d'être capable, comme je te dis, de ne pas faire mal à l'autre simplement parce qu'on est fatigué. Peut-être qu'on soit plus en ligne de vie.
[00:59:27] Speaker A: Moi, c'est sur le volume. C'était quoi la mentalité du médecin? Je n'oserais pas dire d'antan, mais quand même, c'était le volume, l'intensité. Il faut s'oublier. Il faut s'oublier pour la pratique.
[00:59:41] Speaker B: C'est comme ça que j'avais été élevé, tu sais, d'un certain côté. Puis il y a une place pour ça aussi, mais je pense qu'à un moment donné, il faut mettre les choses en place.
[00:59:48] Speaker A: La société a évolué.
[00:59:50] Speaker B: Énormément. Et beaucoup d'une certaine chose d'un bon côté. Une chose que j'ai vécue aux États-Unis, que j'ai découverte qui a été très positive, parce que j'ai fait du remplacement dans plusieurs hôpitaux au Vermont. Il y a un manque d'obstétriciens partout. J'ai eu la chance de travailler avec des sages-femmes. Une chose qui n'avait jamais été dans mon entraînement.
Alors à l'hôpital de Stowe et à l'hôpital de Copley, ils avaient quatre sages-femmes. Il y avait un seul gynécologue obstétricien.
[01:00:16] Speaker A: Comment a été votre première journée?
[01:00:18] Speaker B: Ah, c'était formidable. C'était extraordinaire. C'était une expérience. Ces femmes-là, en tout cas, le groupe qui était là, accoplé, étaient formidables. Ils étaient empathiques. Ils étaient dévoués. Ils ont fait des approches que moi, je n'avais pas apprises. Il y avait aussi... Alors, je pense que de décharger les spécialistes comme moi de toute la partie d'accouchement normaux, c'est des choses qui vont bien, Ça a été une découverte. J'ai découvert ça dans les cinq, six dernières années de ma carrière. Et on avait aussi à mon hôpital au Vermont des assistants médicaux, des PA, des Physician Assistants. Alors ces assistants-là étaient des gens qui avaient été formés, qui faisaient de la médecine de première ligne même à l'intérieur de notre clinique en gynécologie obstétrique. Alors on avait une assistante médicale qui était formidable.
Elle s'occupait des choses de routine et nous laissait faire un espèce de triage de ces problèmes en gynécologie, qui étaient des problèmes de base, si on peut dire, et nous envoyait à nous les choses qui étaient plus compliquées, qui avaient besoin d'intervention, qui avaient besoin de plus de...
Alors ça a été une grande découverte. La décharge d'un secteur de mon travail sur des gens qui avaient des grandes compétences, des grandes empathies, plus de temps. Alors c'est peut-être ça le futur de la médecine, c'est d'être capable d'avoir...
[01:01:40] Speaker A: Complémentaire, une complémentarité dans le corps médical.
[01:01:44] Speaker B: Plus de complémentarité, puis de décharger les médecins des actes qui ne sont pas nécessairement des actes médicaux.
[01:01:49] Speaker A: Mais encore une fois... – Dont l'administration dont on a parlé tantôt.
[01:01:52] Speaker B: – Dont l'administration.
[01:01:53] Speaker A: – Le maudit paperas.
[01:01:54] Speaker B: – Ah, la paperas, c'était... Ici, je ne sais pas encore exactement comment c'est, mais je peux dire que chez nous, c'est la raison pour laquelle j'ai travaillé.
[01:02:01] Speaker D: À... – C'est ça.
[01:02:01] Speaker B: – ...employé par un hôpital.
[01:02:02] Speaker A: – Là, vous êtes américain. Je vous donne une... pas une carte, une baguette magique.
[01:02:07] Speaker B: – Oui.
[01:02:08] Speaker A: – Là, vous n'êtes pas chez Lacroix, oubliez ça. Vous êtes américain, donc pleine liberté de mobilité.
Une ville ou un hôpital dans lequel vous aimeriez pratiquer. Vous laissez le choix d'un endroit. Une ville, un état, un hôpital. Ça serait lequel?
[01:02:25] Speaker B: Saint-Alban-Vermont.
[01:02:26] Speaker A: Ah, mais vous n'avez pas le droit.
[01:02:27] Speaker B: On n'a pas le droit.
[01:02:29] Speaker A: J'ai pas le droit au Vermont.
[01:02:31] Speaker B: Ah, j'ai pas le droit au Vermont?
[01:02:32] Speaker A: Non.
[01:02:32] Speaker B: Alors Vermont, définitivement, j'irai en Californie. Mon fils est là.
[01:02:35] Speaker A: Ah oui?
[01:02:36] Speaker B: Oui, j'ai un fils qui travaille à Sonoma. Dans quelle ville? Il est à Santa Rosa, dans le nord de la Californie, près de San Francisco.
[01:02:43] Speaker A: Il est médecin?
[01:02:45] Speaker B: Non, Julien. Julien travaille pour une compagnie de vin. Il fait de l'importation de vin à Sonoma.
Vous aimeriez aller pratiquer là?
Ah oui, parce que la Californie, la Californie du Nord, c'est extraordinaire. C'est vraiment... mais c'est plus une question personnelle que médicale. Alors la ville de San Francisco, j'ai toujours aimé.
[01:03:05] Speaker A: Et... Et pourquoi vous n'êtes pas allé? Est-ce que, à un moment donné, vous avez déjà envisagé peut-être, est-ce qu'on y va?
[01:03:11] Speaker B: Non, vraiment jamais. Depuis que j'entends en 91, quand on est tombé en amour avec la communauté, vraiment, ça a été cette histoire-là. Il n'y était pas question. Je n'ai même jamais recherché ailleurs pour le climat. J'ai des amis qui sont partis en Floride, j'ai des amis qui sont partis justement en Californie, partout. Non. Moi, ça a été vraiment la population, le plaisir de travailler avec ces gens-là.
[01:03:34] Speaker A: C'est un petit Québec Saint-Alban, c'est un peu Saint-Paul. C'est une petite ville, c'est une petite place. C'est vert, c'est green, on est carrément dans le pâturage.
[01:03:44] Speaker B: Exactement, on a 60 000 habitants.
Quand je me promène à l'épicerie... 60.
[01:03:48] Speaker A: 000 quand même, c'est un gros... C'est un gros volume.
[01:03:50] Speaker B: Oui, quand même. Quand tu te promènes à l'épicerie, les gens que tu rencontres, c'est des gens que tu connais bien.
[01:03:55] Speaker A: Vous vous faisiez reconnaître. C'est de la communauté, là.
[01:03:59] Speaker B: C'est de la communauté. La dernière semaine de garde que j'ai eue à la fin d'octobre, les cinq patientes qui ont accouché étaient tous, elles et leur mari souvent, des bébés où j'étais là quand ils sont venus au monde la génération d'avant. Alors c'était des deuxième génération d'enfants. Alors il y a une espèce de profondeur, de chaleur humaine que c'est difficile à comprendre.
[01:04:19] Speaker A: Là vous allez chez Charles ou à Hannaford.
[01:04:21] Speaker B: C'est ça. C'est ça, Hannaford.
[01:04:24] Speaker A: On allait à Burlington quand les kids étaient plus jeunes. Bon retour à Québec. Est-ce que ça a changé pour le mieux, Québec, depuis que vous avez quitté?
[01:04:33] Speaker B: Extraordinaire. Tu devrais parler à Julie, ma partenaire. On ne touche pas au sol. C'est difficile de décrire comment le Québec...
[01:04:43] Speaker A: Vous êtes un arbre dont les racines sont à Québec.
[01:04:47] Speaker B: C'est ça. Et puis, ah oui...
[01:04:49] Speaker A: Un gars de Québec.
[01:04:50] Speaker B: Un gars de Québec.
[01:04:51] Speaker A: Un gars de quelle rue?
[01:04:52] Speaker B: Originalement on restait, quand je restais à Québec, on était sur la rue Dijon, à Sainte-Foy. On marchait à pied pour aller jusqu'à l'université, au CÉGEP à l'époque. Alors oui, j'ai que des bons souvenirs. J'ai des collègues encore que je rencontre, encore hier au centre de shot. C'est des gens avec qui j'étais à la Faculté de médecine. Alors c'est vraiment très sympathique et je suis très excité de retourner à la pratique à temps partiel.
[01:05:18] Speaker A: Ben, bon retour. Bon retour à Québec. Bienvenue à Québec.
[01:05:21] Speaker B: Je te remercie.
[01:05:22] Speaker A: Merci beaucoup. C'était Dr Léonard Tremblay. Manquez pas ça. La semaine prochaine, entrevue exclusive d'une heure avec Madame Anna Poilievre. C'est en vidéo et en audio. Ça sera enregistré dans un endroit... Un endroit pas secret, mais un endroit historique de Québec. Manquez pas ça. La semaine prochaine, Madame Poilievre. Bonne semaine!