2024 en revue avec Éric Duhaime

December 06, 2024 00:59:32
2024 en revue avec Éric Duhaime
Maurais Le Podcast
2024 en revue avec Éric Duhaime

Dec 06 2024 | 00:59:32

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Show Notes

Dans cet épisode unique, le chef du PCQ Éric Duhaime propose une rétrospective à la fois drôle, mordante et touchante de l’année 2024. Il passe en revue la politique fédérale, provinciale et municipale, avec son franc-parler habituel, mêlant analyses sérieuses et commentaires humoristiques. Il épingle les débats d’Ottawa, les controverses à Québec, et les petits scandales municipaux, tout en glissant des anecdotes savoureuses de son propre parcours. Mais ce n’est pas tout : Éric s’ouvre aussi sur sa vie personnelle, partageant des confidences intimes qui révèlent l’homme derrière le personnage public. Un épisode captivant qui fait rire, réfléchir, et parfois […]
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Episode Transcript

[00:00:02] Speaker A: Moray. [00:00:03] Speaker B: Le podcast. Les Éric d'Or. La revue 2024, signé Éric Duhaime. Le monde selon Duhaime. Le gala d'Éric. Bienvenue à ce gala d'Éric Dard. C'est une première édition quand même, puis je suis pleinement conscient que s'il est élu à un moment donné à l'Assemblée nationale, bien il ne pourra pas faire ce genre de gala-là. Fait qu'on va en profiter. Avant que tu sois élu quand même, Éric, comment ça va? [00:00:39] Speaker A: Ça va bien, toi? [00:00:40] Speaker B: Très bien. Avant que tu sois élu dans Artabasca. [00:00:42] Speaker A: Ça change le monde d'être élu, ça a l'air. Je regarde ceux qui étaient au Parlement, qu'est-ce qu'ils disaient, puis qu'est-ce qu'ils faisaient avant, puis depuis qu'ils sont là, comment ça a complètement changé. J'espère que je ne tomberai pas dans le panneau. [00:00:52] Speaker B: Est-ce qu'on va entendre ça un moment donné? député d'Artabasca! [00:00:56] Speaker A: Écoute, ça, c'est les électeurs puis les membres du Parti conservateur du Québec d'Artabasca qui vont décider. Là, je suis en train de désappeler. J'ai les oreilles en chou-fleur. [00:01:05] Speaker B: Après l'autre. [00:01:06] Speaker A: J'en ai pour quelques semaines à me taper des appels. [00:01:08] Speaker B: Mets le micro, la pastille rouge. Comme quand t'étais animateur, finalement. [00:01:11] Speaker A: Ouais, excuse-moi. [00:01:11] Speaker B: Bon, puis comment ça va pour ça? [00:01:14] Speaker A: Ça va super bien. [00:01:14] Speaker B: Ça a-tu été une belle année 2024? [00:01:16] Speaker A: Je pense que oui, parce que l'année passée, vous vous souvenez, je sortais d'un congrès où ça avait brassé un peu. Il y avait une espèce de déprime post-électorale qui était normale dans les circonstances. Mais je trouve que la dernière année, politiquement parlant, pour celles et ceux qui veulent une réduction de la taille de l'État. On a été très découragés d'avoir un paquet de choses qui se sont produites, mais en même temps, le temps a donné beaucoup raison à nos idées. À peu près. [00:01:42] Speaker B: Moi, j'ai de la misère à me situer, Éric, comme... Il y a un an, c'était quoi? Tu sais, comment on était il y a un an? J'ai de la misère à me sournir de ça. [00:01:50] Speaker A: On était dans l'égo du secteur public. [00:01:52] Speaker B: Oui, c'est vrai! [00:01:53] Speaker A: Gali Berkart arrivait de Dubaï. [00:01:54] Speaker B: Oui! Hé, c'est vrai! [00:01:57] Speaker A: L'FTQ qui venait d'intérieur. [00:01:58] Speaker B: On a beaucoup donné au syndicat. [00:02:00] Speaker A: Puis on venait de passer à 15 comme contribuables. [00:02:03] Speaker B: Comme il faut. [00:02:04] Speaker A: On venait de se faire plemer pour dire les choses franchement. Puis là tu m'as demandé aujourd'hui de faire des ériques d'art. [00:02:11] Speaker B: Oui, on remet des prix, mais c'est la revue de l'année telle que vue par Duhem. C'est 2024 vu par Duhem dans le fond. C'est ça. [00:02:20] Speaker A: Tu as carte blanche en passant. Juste pour dire aux gens comment je suis parti de mon idée, c'est qu'à tous les ans, la Fédération canadienne des contribuables, elle donne des petites statuettes, c'est des cochons en or, puis c'est un cochon, il y a le gars déguisé en cochon, puis il y a un gars à Ottawa où ils remettent des cochons. pour les plus gros gaspillages de fonds publics. Ça s'appelle des Teddy, parce que Teddy, c'est un fonctionnaire très paresseux qui avait un blog et qui écrivait tout comment il gaspillait l'argent des contribuables, comment il se gavait avec votre argent que vous gagnez chèrement à l'assoir de votre front. Ils ont fait une espèce de gala humoristique avec ça. Je me suis inspiré du cochon d'or. [00:02:58] Speaker B: J'adore. [00:02:59] Speaker A: Pour distribuer mes prix. [00:03:01] Speaker B: Comment tu veux appeler ça? Moi, j'ai appelé ça l'Éric d'or. [00:03:03] Speaker A: Éric d'or, mais là, c'est pas qu'Éric. [00:03:04] Speaker B: C'Est un cochon, mais on va appeler ça. C'est ça, c'est émotion. [00:03:07] Speaker A: Je veux les changer de nom dépendamment à qui je les donne. Je veux partir du cochon d'or. Je me suis inspiré du cochon d'or. Quel a été, selon moi, le cochon d'or qui a le plus fait parler en termes de gaspillage de fonds publics? [00:03:22] Speaker B: Le cochon d'or 2024! [00:03:24] Speaker A: Exactement! Donc, pour moi, le cochon d'or en 2024, c'est la subvention Kings de Los Angeles. Je pense que toute l'année, ça a fait jaser. Rappelez-vous, ça a commencé au printemps. Ça s'est étiré jusqu'à cet automne avec le match. Puis c'est quelque chose qui a collé. Tu sais, en politique, des fois, il y a des affaires qui passent, ça dure 24 heures, c'est des éclipses. Ça, c'est quelque chose qui a collé. [00:03:44] Speaker B: Pourquoi ça a collé? [00:03:45] Speaker A: Ça a collé parce que t'as plusieurs éléments qui sont associés ensemble. T'as un gouvernement qui est complètement déconnecté de la population. T'as une population de Québec qui atteint Nordique depuis des années. Pis on a l'impression qu'on fait rire de nous autres par Batman pis la Ligue nationale. T'as un ministre tout fier qui s'en va faire une conférence de presse avec Luc Robitaille au Centre Vidéotron. Fait qu'on avait l'image en plus qui valait mille mots, qui valait 5 millions. [00:04:10] Speaker B: C'est un gouvernement qui est en deroute, moi je me souviens, Infoman, on regardera ce que ça donnera cette année. Infoman, en tout cas il fait des entrevues avec des politiciens, mais moi je me souviens de Legault, il y a un an, Infoman, il avait dit j'ai perdu ma boussole. Tu te souviens de ça? La boussole. La boussole est encore doublement perdue, je te dirais, dans cette fin d'année. Et Girard, c'est l'un des pires, à mon avis, c'est l'un des pires ministres, je pense, avec la mise à jour économique, il n'y a aucun doute là-dessus. [00:04:38] Speaker A: Puis la subvention Kings de Ressenges, c'était vraiment lui qui a porté le dossier, c'est lui qui s'est mis en avant avec ça. [00:04:44] Speaker B: Toi t'es là, Hollywood, les millionnaires du hockey, Il y a une grosse symbolique là-dedans. [00:04:50] Speaker A: C'est ça. C'était comme il y a eu un alignement des planètes. Puis c'est arrivé pendant que le monde crève de faim, puis qui ont l'impression qu'ils sont égorgés. Moi, je pense que ça a été le symbole de l'année du gaspillage, du cochon d'or, de ceux qui sont gavés avec des fonds publics. Ça, c'est mon premier prix que je voulais donner. Puis là, tu viens de parler de la boussole de François Legault. Je vais en profiter pour dire que je veux aussi donner un cadeau à François Legault. [00:05:15] Speaker B: Le cadeau d'Éric à Logo. [00:05:17] Speaker A: J'ai acheté un miroir. Un gros, un petit. Parce que depuis longtemps, il essaye de trouver des boucs émissaires. L'immigration, ça va mal. Il essaie toujours de dire que ça a faute des immigrants. Mais c'est à cause d'Ottawa. Puis là, on se rend compte, whoops, lui-même, dans ses propres compétences, il a augmenté significativement l'immigration, contrairement à ce qu'il a dit. Le plus récemment, depuis l'élection du président Trump aux États-Unis, il a dit que Trump, c'est la menace à l'économie du Québec. Là, c'est la faute à Trump. Il est toujours en train de trouver quelqu'un pour expliquer les déboires. Mais si le Québec est 11 milliards dans le trou, si le Québec y'a rien qui marche, si on a un paquet de problèmes, si le système de santé c'est un désastre, si le système d'éducation ça va tout croche, si nos routes sont pleines de trous, ben j'ai acheté un miroir, fait qu'au lieu d'accuser les autres, ils vont pouvoir voir c'est quoi le problème. Qui est responsable des problèmes du Québec? Ça fait 6 ans qu'ils sont au pouvoir là. [00:06:14] Speaker B: Mais la santé! Ça, ça va prendre un cristi de gros miroir. Parce qu'il faut que Dubé rentre dans le miroir. Peut-être que tu lui as acheté un cadeau à Dubé. [00:06:20] Speaker A: Je veux pas te brûler dans tes cadeaux. Non, non, je n'ai pas acheté à Dubé, mais... [00:06:22] Speaker B: Mais il faut que les deux paraissent dans le miroir. Parce que tu te souviens, dans le fond, ça a été un médecin par Québécois, puis finalement, on a changé tout ça. On a un comité de surveillance pour les urgences. Ça va mieux aller, les indicateurs. Là, t'as Santé Québec cette année. Mais je veux dire, jamais les Québécois n'ont attendu aussi longtemps à la salle d'urgence. T'sais, à un moment donné, ça va prendre un très très gros miroir parce qu'il faut inclure du B dans la photo. [00:06:51] Speaker A: Pis t'sais, la santé, il nous avait dit pendant la campagne électorale, pis c'était sûr que c'était pour contrer le discours conservateur qui parlait du privé en santé, il nous avait dit on va construire deux hôpitaux privés pis t'sais, il avait démontré qu'il était ouvert au privé. Qu'est-ce qu'ils ont fait depuis un an? Cette année, ils ont aboli les agences de placement qui fait qu'il y a eu des pénuries de main-d'oeuvre, notamment sur la Côte-Nord, il y a même eu des fermetures d'urgence. Ils ont mis des bâtons dans les roues des cliniques privées. Ils sont même en train de présenter quelque chose pour empêcher les étudiants qui sortent des facultés de médecine de pouvoir pratiquer dans le privé. Donc, ils étaient supposément pro-privé en campagne électorale. Puis cette année, le vrai visage de la CAQ en santé est sorti. Ils sont pour le monopole public, libéralo-péquiste, caquiste, solidaire, appelez-le comme vous voulez. C'est tous les quatre partis. Ils ont exactement le même modèle. Puis encore récemment, même Gabriel Nadeau-Dubois... Il était ensemble à Trois-Rivières au congrès de la CSN pour parler du monopole. [00:07:46] Speaker B: Alors qu'il l'avait supposément insulté, Éric, 24 heures avant. « Ah, il m'a appelé, wow, qu'il n'est pas fin. Mais les deux vont faire un solo-guitare ensemble sur un stage en spectacle. » Mais oui! Quelle blague! [00:07:56] Speaker A: C'est une farce. Donc, je pense que le miroir de l'année, en tout cas, je le donne à François Legault, c'est le cadeau que je vais lui faire. J'ai même pensé physiquement à l'ayant porté avec une belle boucle rouge. Je vais peut-être faire ça entre 9 et le jour de l'âge. [00:08:07] Speaker B: Dis donc, il y en a des pochettes, Dolorama. [00:08:10] Speaker A: Ça lui ferait du bien, d'abord ça pourrait aider. [00:08:12] Speaker B: Absolument. [00:08:13] Speaker A: Après ça, je veux distribuer un Pinocchio de l'année. [00:08:17] Speaker B: Pinocchio de l'année! Est-ce qu'on a le droit de dire Menteur de l'année? [00:08:21] Speaker A: Ben écoute, toi tu peux le dire, moi aussi je pourrais le dire, mais je pense que Pinocchio c'est plus imagé pis c'est plus dans sa raison pis dans l'ambiance des fêtes. [00:08:27] Speaker B: Mais tu t'en souviens-tu de la controverse à un moment donné? Le syndrome de Pinocchio, c'est qui qui avait écrit ce livre-là? [00:08:33] Speaker A: C'est André Pratte qui a écrit un livre là-dessus. [00:08:35] Speaker B: André Pratte, ancien éditorialiste de la presse. Pis là ça a fait escalade! scandale, je m'en souviens, alors que dans le fond, moi je le dis, toi c'est sûr que bon, tu fais attention, pis tu veux entrer au Parlement, pis tout ça, je comprends la dynamique là, mais moi je le dis carrément avec les auditeurs, c'est un menteur, c'est un tel, un tel, un tel, comme Marchand s'est fait élire sur de fausses promesses, etc., c'est un menteur, on peut le dire, mais syndrome de Pinocchio, les nez allongent. [00:09:00] Speaker A: Le Pinocchio de l'année, cette année, c'est. [00:09:03] Speaker B: Une histoire... Pinocchio ou Pinocchiette, c'est homme ou femme, ok. [00:09:07] Speaker A: Le Pinocchio de l'année, il n'a pas fait beaucoup jaser, puis je pense que ça aurait dû faire plus jaser. D'ailleurs, s'il y a des gens dans le temps des fêtes qui n'ont pas d'argent pour s'acheter des livres, vous pouvez aller télécharger le rapport de la commissaire à l'éthique sur son site web. Ça ne coûte rien et ça se lit mieux qu'un épisode de House of Cards. C'est le mensonge politique institutionnalisé jusqu'à moelle. Je ne sais pas si tu as lu ce rapport-là, mais c'est un rapport d'une cinquantaine de pages. Je lisais ça pis j'avais vraiment l'impression que c'était un script d'une mauvaise télésérie sur des politiciens menteurs. [00:09:40] Speaker B: Un mauvais House of Cards. [00:09:41] Speaker A: C'est un mauvais House of Cards pis c'est... Écoutez, c'est le député de Chauveau, Sylvain Lévesque, qui a été mon adversaire pendant la campagne électorale. [00:09:49] Speaker B: Il t'a battu! [00:09:50] Speaker A: Entre autres. Mais il me bat aussi en étant menteur. [00:09:54] Speaker B: Mais ça c'était un plan personnel. Ça doit faire mal, pareil. Tu vois que ce gars-là, élu, il s'est fait récompenser parce que tu l'aimes, donc il s'est fait récompenser un trophée, la vice-présidence de l'Assemblée nationale. Il s'est fait dégommer par le goût. [00:10:08] Speaker A: Il n'est pas assez honnête pour rester vice-président de l'Assemblée nationale, mais il est assez mental pour être un bon député de la CAQ, ils l'ont gardé. [00:10:15] Speaker B: Ça fait mal. [00:10:16] Speaker A: Mais quand tu lis ça, le pire c'est qu'il a été blanchi sur ce qui avait été accusé. Il a été accusé d'avoir invité une femme qui avait voulu aider à. [00:10:32] Speaker B: À. [00:10:33] Speaker A: Donner 100$ à ACAC. Il y a une madame qui va le voir, qui dit j'ai des problèmes avec le ministère des finances, j'aimerais que tu m'aides et que tu me fasses une représentation. Il dit oui, écris-moi ton dossier et je vais aller le porter à Éric Girard et je vais défendre ton point de vue. Elle écrit tout ça, elle lui envoie ça. Deux minutes, l'attaché politique du député envoie une accusée de réception pour lui dire que le député va faire le suivi proposé. Deux minutes après, elle reçoit du compte Lincoln de l'attaché politique une invitation à une activité de financement de la CAQ où Éric Girard va être présent. Et là, elle a déposé une plainte et ils ont enquêté là-dessus. Puis finalement, il a été blanchi sur le fait qu'ils ont utilisé le bureau de comté pour essayer de ramasser de l'argent pour la CAQ en disant que c'était pas trop clair et qu'il y avait la coalice, leur espèce de logiciel de la CAQ. Mais ce qui est choquant, ce qui est épouvantable, c'est qu'il s'est servi de ça pour essayer de cacher le fait que pendant un an, quand la commissaire à l'éthique s'est empressée d'enquêter, il avait dit qu'il avait effectivement fait la démarche auprès du cabinet du ministre des Finances. Fait qu'ils ont demandé, la commissaire à l'éthique a fait des demandes au ministre, à la chef de cabinet, pour essayer de voir c'est quoi la démarche qui a été faite. Elle trouvait rien. Et là, comme par hasard, la chef de cabinet, quelques jours plus tard, l'appelle, pis elle dit « Hey, bonne nouvelle! Sylvain Lévesque m'a envoyé le dossier! » Quel menteur! Fait que là, elle appelle Sylvain Lévesque, il lui a envoyé le dossier, il lui dit « Non non non, ça a été fait l'année passée par mes attachés politiques. » Et là, on découvre que ça a été fait de son adresse personnelle, qu'il a effacé les messages quand la commissaire à l'éthique a demandé un accès à l'information. [00:12:11] Speaker B: Il a tripoté. [00:12:12] Speaker A: Et là... Il a tripoté dans les informations. Absolument. Puis il s'est parjuré devant la commissaire à l'éthique, qui est un officier de justice. Et si n'importe qui qui aurait fait ça dans un autre professionnel aurait été... [00:12:26] Speaker B: Par juge, c'est de la prison. Devant un juge, c'est de la prison. [00:12:31] Speaker A: Mais dans un autre professionnel, c'est sûr que tu te fais radier si t'es menteur de même. Il a même détruit de la preuve parce qu'éliminer des courriels pour pas qu'elle puisse demander l'accès à l'information, c'est de la destruction de preuve. C'est grave légalement par là. Mais pour la CAQ, ils ont passé à la MOP. puis ils l'ont gardé dans le caucus, tu sais. Je veux juste vous rappeler qu'il y a des ministres qui ont démissionné parce qu'ils ont acheté un verre de jus à 15 piastres. [00:12:52] Speaker B: Ben Voda. [00:12:52] Speaker A: Ou parce que, comme Sam Hamad, qui est allé manger avec Marc-Yvan Côté, il est allé déjeuner. Je veux dire, il y a du monde qui ont eu des... Qui ont. [00:13:01] Speaker B: Payé un prix plus cher pour des actes moins répréhensibles. [00:13:03] Speaker A: Ben moins répréhensibles. Fait que ça, c'est mon Pinocchio de l'année. Fait que le nez va pouvoir continuer à y allonger et les contribuables vont continuer à le payer. [00:13:11] Speaker B: L'as-tu recroisé? [00:13:12] Speaker A: Non, pis je pense qu'il n'y a plus beaucoup de monde qui leur croise. [00:13:14] Speaker B: Non. [00:13:15] Speaker A: Ce que j'ai compris, c'est qu'il est assez discret de ce temps-là. [00:13:18] Speaker B: C'est comment du Hubert, même l'épicerie... Ils peuvent livrer de l'épicerie aussi, hein? Fait qu'il reste chez eux peut-être qu'il se fait livrer de l'épicerie. Absolument. As-tu l'intention, si tu te présentes pas dans Artabasca, de te représenter peut-être dans le même comté? [00:13:31] Speaker A: Ben oui, moi j'ai pas fermé aucune porte parce que je me disais... Puis justement la raison pourquoi j'ai pas dit que j'allais me représenter dans Chauvehouse, c'est parce qu'il y a tellement d'affaires qui se passent. Je savais qu'il y avait peut-être un comté qui allait s'ouvrir. Il y avait un comté qui allait s'ouvrir. Puis il y en a peut-être d'autres, les directions municipales qui s'en viennent. Il y a toutes sortes de rumeurs qu'il y a des députés qui sont intéressés à quitter leur poste. Puis quand un parti comme la CAQ est en chute libre, il y a beaucoup de députés qui veulent sacrer leur camp. Fait qu'ils cherchent tous des jobs. Puis même les attachés politiques, le CV, il se promène un peu. Ça se promène, hein? [00:13:57] Speaker B: T'en reçois- Non, non. [00:14:00] Speaker A: Puis il ira à des chuteuses, là, si... Mais écoute. [00:14:02] Speaker B: OK. [00:14:03] Speaker A: Bon. OK. On continue? [00:14:04] Speaker B: Oui. [00:14:05] Speaker A: Un autre. Là, écoute, j'en ai plein de bons. [00:14:08] Speaker B: On est en plein gala! [00:14:09] Speaker A: Je vais donner le Charlie de l'année. [00:14:12] Speaker B: Le Charlie de l'année? [00:14:13] Speaker A: Oui. Tu sais où est Charlie? Oui. Oui. [00:14:16] Speaker B: Il est perdu. Il est perdu. [00:14:17] Speaker A: Fait que qui a disparu des écrans radars depuis 12 mois à Québec? [00:14:21] Speaker B: Attends un peu. On fait un quiz. [00:14:23] Speaker A: On met ça sur sa face, c'est une peine de l'air ou on fait un jeu. [00:14:26] Speaker B: Éric Kerr! [00:14:27] Speaker A: Exactement! Tu l'as deviné! L'idée m'est venue parce qu'il y a un journaliste l'autre jour qui m'en a parlé, qui m'a dit comment ils ne sont plus capables de se parler, ils ne savent plus où skier. Les gens dans le comté de la Peltré aussi me disent qu'ils ne croisent plus nulle part. Il s'est évaporé. [00:14:46] Speaker B: Incroyable. [00:14:48] Speaker A: Je pensais qu'un prix Charlie... [00:14:49] Speaker B: Il est tanné d'être embarrassé par des questions sur le troisième lien et le tramway. [00:14:53] Speaker A: Mais le p, c'est que c'est fait pour poser une question pendant l'année sur le troisième lien et il était même pas au courant de la position de son parti. [00:14:59] Speaker B: Le fiasco informatique aussi commence à se gérer parce qu'il est quand même responsable de la cyber... sécurité. [00:15:08] Speaker A: Wow. Ce qui est intéressant, c'est que dans ce dossier-là, il a essayé quand même de blâmer un peu Geneviève Guilbeault, puis il a essayé de blâmer aussi son personnel en disant que lui, il avait tout fait ce qu'il fallait, puis il méritait même des éloges. Je ne sais pas si tu te. [00:15:20] Speaker B: Rappelles de... Blâmer Geneviève, ce n'est pas bon. [00:15:22] Speaker A: Ça n'a pas été très bon pour lui non plus. Je pense que lui, on peut lui donner le prix du Charlie de l'année. Évidemment, comme conservateur, il faut que je donne un prix au conservateur qui nous a le plus fait honte cette année. [00:15:37] Speaker B: Ah oui! Non mais wack ça! [00:15:40] Speaker A: Ça demande tout ça! [00:15:43] Speaker B: Non mais c'est Bob Rang! C'est le faux ami, c'est quoi? Comment t'appellerais ça? [00:15:50] Speaker A: Ben écoute... [00:15:50] Speaker B: C'est au fédéral ou au provincial? [00:15:52] Speaker A: Ben c'est ça, je pensais que t'allais deviner. Mais en fait, il a été candidat conservateur à l'époque de Stephen Harper. Il est aujourd'hui notre ministre des Finances. C'est Éric Girard à qui je veux distribuer le... [00:16:05] Speaker B: C'est un faux conservateur. Il voulait se présenter en peluche au fédéral. Il avait dit ça en entrevue. [00:16:10] Speaker A: Faut-tu pas avoir de jugement? Wow! Je le sais! [00:16:13] Speaker B: C'est fou! [00:16:14] Speaker A: Puis qu'il veut être candidat avec Pierre Poilièvre. Évidemment, Poilièvre heureusement de l'envoyer promener. Mais juste le fait qu'il, même publiquement qu'il le mentionne... [00:16:21] Speaker B: Très mauvais. Moi, avoir été le gauche, je l'aurais dégommé. [00:16:23] Speaker A: Puis le gars, ben il... Parce que. [00:16:25] Speaker B: Tu reluques la voisine. [00:16:26] Speaker A: Ben c'est ça, t'sais... T'sais t'arrives chez. [00:16:29] Speaker B: Vous pis ta femme regarde le voisin avec des jumelles, mettant sous-vêtements. [00:16:33] Speaker A: Elle dit « Maudit, j'aimerais ça me taper le voisin. [00:16:34] Speaker B: » En p'tite lingerie, en p'tite lingerie. [00:16:37] Speaker A: « Non chérie, Gab vient-en ce matin, on va passer à d'autres choses. » Fait que je pense que 11 milliards de déficit, c'est pas rien. Ce qui s'est passé au printemps dernier au Québec, Ça a été le point le plus gros dans l'histoire du Québec. C'est peut-être pour nous autres, financièrement, la pire nouvelle. Aujourd'hui, on se demande pourquoi les jeunes sont rendus si conservateurs que ça. Il y a une raison. Parce que le 11 milliards, ce qu'on fait, c'est de l'impôt qu'on est en train de reporter sur leurs épaules. Et donc, je pense que ça, il faut... Il faut prendre conscience, il faut que collectivement, on se mobilise contre ça. C'est pas une question de partisanerie politique. C'est une question d'équité entre les générations. On est en train d'appauvrir une génération qui va déjà être plus jeune. Il n'y a rien d'être fier de dire mes enfants et mes petits-enfants vont être plus pauvres que moi parce qu'on a décidé politiquement qu'on allait se bourrer dans le buffet et on allait leur envoyer des factures. [00:17:29] Speaker B: Moi, je suis très inquiet de ça pour vrai. Ce 11 milliards-là, à cette fin d'année, Parce qu'il y a un gros déficit structurel à l'intérieur de ce 11 milliards. Ça balance pas. [00:17:39] Speaker A: C'est quoi un déficit structurel? C'est que c'est pas conjoncturel, ok? C'est pas une affaire qui s'est passée dans l'année. C'est quelque chose de permanent. Même si les dépenses qu'ils font augmentent pas, t'arrives plus là. [00:17:50] Speaker B: C'est incompressible. [00:17:51] Speaker A: C'est comme ton loyer, ton char, ta bouffe. [00:17:54] Speaker B: Tu sais, tu peux pas couper le courant, tu peux pas couper l'hypothèque. C'est ça, c'est incompressible. [00:17:58] Speaker A: Tu peux pas vendre ton char, t'as besoin d'aller travailler. [00:18:00] Speaker B: Pis là, on est rendu avec... Prenons des exemples pour démontrer à quel point on est à la dernière scène. On est entré de négocier avec des fédérations de médecins sur le montant qu'on va leur donner pour la télémédecine. C'est capoté, là. Je lisais des montants, c'est 5-6$ le 5 minutes. C'est comme des tarifs de cartes au Mansienne, ni plus ni moins. Jojo Savard dans le temps à TQS, donnez-moi ça. On est en train de gratter là-dedans parce que ça ne balance pas. Moi j'ai regardé les tableaux Excel des budgets justement et des finances publiques qui ont été rendus publics par le gouvernement du Québec. Tu sais, il y a dix ans à peine, c'était 42 milliards le budget de la santé. On est rendu dans 65 milliards dans ces ordres-là. Tu sais, tu te dis, ça ne peut pas arrêter, ça explose. Puis l'impôt explose depuis dix ans. Taxe, les revenus de taxe, ce qu'on appelle les revenus autonomes, c'est-à-dire combinaison impôts des particuliers, impôts corporatifs et taxes à la consommation, ça explose. On a une péréquation de 10 milliards de plus. Un chèque de plus. Mais ça balance pas. Je suis inquiet, moi, comme Québécois, pour vrai, là. [00:19:16] Speaker A: Il faut être vraiment inquiet. Il faut être inquiet pour l'avenir. Il faut être inquiet pour la prochaine génération. [00:19:19] Speaker B: Mais le modèle doit être mis en cause. Oui. Là, vous allez dire à la maison « Ah, c'est ça, deux conservateurs qui se parlent, hein, c'est ça? [00:19:25] Speaker A: » Non, non, ça n'a pas de rapport. [00:19:26] Speaker B: Non, mais le modèle, ça ne balance pas. C'est une business qui va à la faillite. Très inquiétant pour 2025. [00:19:36] Speaker A: C'est encore plus inquiétant, Dominique, dans le contexte actuel. Avec ce qui se passe aux États-Unis et ce qui va se passer à Ottawa quand Paul Yev va prendre le pouvoir, le Québec, qu'on est déjà l'État le plus taxé du continent, eux autres, ils vont baisser leurs taxes et leurs impôts, ça veut dire que l'écart entre nous et les Américains va s'accroître. La vraie menace de Trump est là, c'est qu'on va être encore moins compétitif. Si vous êtes un investisseur ou si vous êtes un jeune qui est bilingue et qui a le choix de continuer sa carrière dans un pays ou dans l'autre, où vous allez aller? Est-ce qu'on va avoir un exode de nos cerveaux? Est-ce qu'on va avoir un exode de nos capitaux? Parce que c'est là que s'amènent les politiques destructrices actuelles de déficit du gouvernement Legault. Puis il faut s'inquiéter de ça. Puis je sais que c'est difficile. Je sais que c'est des concepts qui sont loin de nous autres. Puis je sais que c'est des milliards. On n'a jamais eu ça dans notre compte de banque. Puis on ne sait pas trop ce que ça représente. On sait que c'est 11, mais on ne sait pas trop combien il y a de zéros après ça. Mais comprenez que le poids de la dette est en train d'étouffer le Québécois puis l'avenir du Québec. Donc ça, je pense que c'est le conservateur qui nous fait honte. C'est de loin le ministre Éric Girard. Je veux donner un prix de la spiritualité. [00:20:41] Speaker B: Des réflexions, la prière... [00:20:44] Speaker A: Je veux donner ça, puis il y a le nom prédestiné aux journalistes de Cogéco, Louis Lacroix, qui m'a posé une question pour savoir si je croyais en Dieu. [00:20:52] Speaker B: Êtes-vous croyant, êtes-vous croyant, M. Duhem? Vous ne répondez pas, M. Duhem, mais êtes-vous croyant? [00:20:58] Speaker A: Puis je veux parler de ça parce. [00:21:00] Speaker B: Que... Oui, t'es croyant, tu crois un petit état léger et abordable. [00:21:04] Speaker A: Je crois aux baisses d'impôts, mais je veux parler de ça parce que... [00:21:08] Speaker B: On n'a pas demandé ça à Haroun Bouazie, qu'est-ce qu'il croit en Allah? [00:21:12] Speaker A: On ne demanderait jamais ça à quelqu'un d'une autre confession religieuse. Puis on se vante au Québec qu'on est fiers du fait qu'on a séparé la religion de la politique. Mais qu'un chef de partisan en point de presse se fasse demander à répétition, c'est pas une question comme ça, avec beaucoup d'insistance, croyez-vous en Dieu. [00:21:31] Speaker B: Ça c'était dans quel contexte Éric? [00:21:32] Speaker A: Peut-être nous le rappeler. Je faisais une conférence de presse au sujet de Nordvolt. Et comme ça, tout d'un coup, j'ai... [00:21:39] Speaker B: Ça arrivait d'où, ça? [00:21:40] Speaker A: Ça arrivait du fait qu'il y avait eu un article le matin que j'avais pas vu, je sais même pas si c'était dans un journal en français ou en anglais, où il y avait un député conservateur fédéral de l'Ouest qui était allé dans une église américaine... Ah oui. [00:21:53] Speaker B: Je me souviens de ça, à Floride. [00:21:55] Speaker A: Qui était allé dans une église américaine qui était anti-avortement, je pense. [00:22:00] Speaker B: Parce qu'il faut qu'on explique Poitlièvre, sa position pro-choix. Sa femme en a mentionné, elle l'a mentionné beaucoup d'ailleurs en entrevue avec moi il y a quelques semaines de ça. Mais il laisse la liberté d'expression et la liberté de culte à ses députés. Les députés peuvent le dire, sauf que la position du parti c'est pro-choix. C'est tout, c'est... Tu décides de ton corps, c'est tout. Mais l'individu à question a le droit de s'exprimer. [00:22:27] Speaker A: Pis au Québec, c'est pas une compétence québécoise. Pas du tout. Pis en plus tout le monde sait que je suis gay. [00:22:32] Speaker B: Pis c'est nullement un sujet du Parti conservateur du Québec dont t'es le chef. [00:22:37] Speaker A: Mais je vais répondre à la question que j'ai pas répondu en point de presse. Pis dans le temps des fêtes, c'est un moment où, pis c'est pour ça que je voulais le mentionner, parce que moi c'est un moment où je suis un peu plus spirituel. C'est un moment où j'aime ça aller à la messe. Moi j'étais un gars qui aimait aller à la messe de minuit. J'aime ça me recueillir. Pis je suis pas un gars qui va à l'église à tout et dimanche, pis je suis pas un hyper croyant, sauf que j'aime ça me recueillir au temps des fêtes. Pis je trouve que c'est une occasion unique, c'est une période de l'année où on a la chance de faire ça. [00:23:07] Speaker B: C'est une tradition. [00:23:08] Speaker A: On a des églises dans tous les villages du Québec, qui sont souvent le plus beau bâtissement de la ville ou du village, partout à la grandeur du Québec. C'est un endroit qui appelle à ça. Tu sais, quand t'es dans une église, t'as un sentiment de recueillement. Et je trouve que ça me... Pis c'est pas juste une question de religion, c'est une question qu'on pense plus aux choses fondamentales. On pense à ceux qui en ont moins, on pense à... à la vie, à la famille, à ce qui est essentiel. Puis je pense que c'est aussi ça le temps des fêtes. [00:23:40] Speaker B: Où tu vas à la messe de nuit? [00:23:40] Speaker A: Ça fait qu'on invite des gens souvent chez nous pour souper qu'on n'inviterait pas autrement parce qu'on sait qu'ils sont tous. [00:23:45] Speaker B: Seuls et qu'ils n'ont pas de famille. Tu vas-tu à la Laval ou tu te... T'es pas à Laval, t'es à Montréal, t'es à Laval toi. [00:23:50] Speaker A: Tous les ans, j'essaye d'aller à des places différentes. Ça dépend où est-ce que je vais me retrouver. Mon chum vient d'un village, dans le fin fond de la Montérégie, à Saint-Damas. Des fois, on va là aussi parce que sa mère, qui a 90 ans, est très pieuse. On va là. Je ne sais pas où je vais aller cette année, mais je veux en parler. Ça va aller avec mon prochain prix, qui est mon prix de la générosité. Puis cette année, je veux le donner à La Bouchée Généreuse parce que c'est la première fois que je m'implique autant en faveur d'une banque alimentaire. C'est la plus importante, je pense, dans la région de Québec. On a fait une activité un peu plus tôt cette année pour recueillir des dons. On a ramassé plusieurs milliers de dollars. Je suis allé plus récemment... [00:24:34] Speaker B: C'est extraordinaire ça. [00:24:35] Speaker A: Quel bel événement. Je suis allé plus récemment distribuer des paniers. [00:24:37] Speaker B: Avec Jim, je crois, au maxi de Place Fleur de Lys. [00:24:41] Speaker A: Exactement. Mais il y a beaucoup de gens qui se sont impliqués et il y a des bénévoles incroyables dans cette organisation-là. Même William Trudel qui leur a prêté gratuitement l'ancien garage de Sears dans le stationnement de fleurs de lys. [00:24:54] Speaker B: Temporairement, le temps qu'on construise une nouvelle bouchée de généreuse. [00:24:57] Speaker A: Exactement. Puis dans le temps des fêtes, on ne pense pas souvent à ces gens-là, mais le temps des fêtes, c'est une occasion privilégiée. Puis je sais que là, présentement, ils ont besoin de dinde, parce qu'ils veulent donner des dindes à tout le monde, qu'il y a de besoin à Noël. Fait que si vous y pensez, puis si vous avez le cœur sur la main, je vous encourage à le faire. Puis je veux vous dire que... Puis là, ça revient un peu sur la politique, mais ce n'est pas sur la politique. On parle de problèmes économiques. Moi, quand je suis allé distribuer des paniers l'autre jour, un jeudi, c'est le jeudi qu'ils distribuent ça justement à l'ancien garage de Sears. On me disait qu'historiquement, ils distribuaient entre 6 et 700 paniers par semaine. La journée où je suis allé, on a distribué plus que 1400. Il y a une détresse qui est réelle. Il n'y a jamais eu autant de monde qui dépende d'une banque alimentaire. Il y a un Québécois sur dix cette année qui est obligé d'aller dans une banque alimentaire pour se nourrir et nourrir sa famille. Et ça, ça doit nous faire réfléchir, pas juste comme politiciens, mais comme êtres humains, comme individus. Il y en a de la misère au Québec comme il n'y en a probablement jamais eu dans notre vivant. Puis évidemment, il y a des politiques inflationnistes qui contribuent à ça. Puis ce n'est pas tout du monde qui sont sous l'aide sociale puis qui essayent d'avoir de l'argent pour gratis. Il y a du monde, même des travailleurs qui sont en file à attendre devant la bouchée généreuse parce qu'ils n'y arrivent plus, parce que tout a explosé puis leurs revenus n'ont pas suivi. Donc je pense que dans le temps des fêtes, c'est important de se rappeler de ça. C'est important de faire preuve de générosité. [00:26:26] Speaker B: Ça frappe à Boucher. Moi, j'étais allé en mai pour distribuer un jeudi, faire les paniers. Quand tu te fais enlever, moi, j'avais un chou-fleur dans les mains. Tu te le fais enlever des mains. Moi, je le levais dans les mains et il y a quelqu'un qui est venu me l'enlever tellement qu'il avait faim. Il l'a mis dans son panier. C'est une rencontre avec la pauvreté réelle. Ils font tellement du bien ces gens-là. C'est des gens qui ne sont pas flashy, c'est des gens qui... consacrent leur vie aux autres. Moi, je veux lever mon chapeau aussi à ces gens-là. Absolument, la famille Gravel, en passant. [00:27:06] Speaker A: Oui, c'est la famille Gravel qui font ça, puis tous les bénévoles. Il y a toute une équipe extraordinaire qui, à toutes les semaines, sont là. Puis on est chanceux, à Québec, d'avoir des gens aussi dynamiques, d'avoir une banque alimentaire qui est aussi performante. Là, je vais aller plus sérieux, un peu moins émotif. Je veux parler de l'événement politique de l'année, puis peut-être de la décennie. Puis je pense pas que c'est exagéré de le dire, mais c'est la réélection de Donald Trump aux États-Unis. C'est quelque chose qui a changé pas juste le Québec puis l'Amérique. C'est planétaire. Il s'est passé quelque chose politiquement en 2024. [00:27:41] Speaker B: Deux tentatives d'assassinat, dont une différente de l'autre, la deuxième où on a arrêté l'individu qui s'en allait tirer sur son terrain golf. [00:27:50] Speaker A: L'autre, on l'a tué. [00:27:51] Speaker B: L'autre, on l'a tiré carrément. Tu te souviens de ça? On a comme passé vite là-dessus, mais... Et le gars du FBI un moment donné avait dit publiquement, non, non, non, c'est pas une balle qui l'a frappé à l'oreille. C'est un morceau de bois. On a tenté de... Des cartes à ça, de banaliser, c'est le bon terme, Éric. Mais c'est incroyable, le gars s'est levé, fight, fight, fight. Moi, c'est mes mots de l'année. Fight, fight, fight. Il se lève debout, il saigne. C'est incroyable. Et la réélection de Trump, évidemment. Avec Kamala, qui a donné quand même une chance, elle était complètement vide. [00:28:31] Speaker A: Ils ont essayé de le tuer au sens propre du terme, mais ils ont essayé politiquement aussi de l'assassiner dans le sens où il y a eu, même au niveau juridique, il y a eu un acharnement juridique, un acharnement médiatique. [00:28:46] Speaker B: À tous les jours, avec la diabolisation, surtout en fin de campagne. Hitler, Hitler, Hitler, Oprah Winfrey qui est allée dire publiquement, j'ai réentendu l'extrait tantôt, vous ne pourrez plus jamais voter sinon. [00:28:59] Speaker A: C'était la dernière élection. [00:29:00] Speaker B: Y'a des grossièretés qui ont été dites, Éric. C'était incroyable. [00:29:03] Speaker A: Une en arrière de l'autre. Et malgré tout ça, Dominique... Il est ressorti, il a gagné le vote populaire, il a gagné 7 États sur 7 dans les swing states, il a gagné le Congrès, puis il a gagné le Sénat. [00:29:14] Speaker B: C'est l'homme de l'année. [00:29:15] Speaker A: C'est fou. Je pense que ça c'est l'Éric Dard de l'année. Puis n'importe qui qui suit moindrement la politique, à n'importe quel niveau, doit reconnaître que c'est un accomplissement qu'on pensait jamais possible. [00:29:28] Speaker B: Moi je vais te poser la question, pourquoi il a gagné? Tu sais, là, oui, la diabolisation, il a surmonté ça, c'est un phénomène, c'est pas un politicien. C'est un entertainer, c'est un populiste. Oh, il l'a dit, populiste, populiste. [00:29:40] Speaker A: Non, non, mais c'est pas Donald Trump. C'est Donald Trump qui a gagné l'individu parce qu'il y a des qualités. [00:29:44] Speaker B: C'est ça. [00:29:44] Speaker A: Mais c'est un contexte aussi, là, qui serait arrivé il y a 30 ans, il n'aurait pas été élu Donald Trump, il n'aurait même pas été candidat républicain. [00:29:50] Speaker B: Mais qu'est-ce qui s'est passé? Il y a des astres qui ont été alignés. [00:29:53] Speaker A: Tantôt, on parlait de la banque alimentaire, puis après ça, on a parlé du déficit, puis on a parlé... C'est pas juste au Québec. L'année passée, on aurait dû se rappeler ce qu'il s'est passé en Argentine. On a un gars, Milaï, pour ne pas le nommer, qui est arrivé à Fuera, il voulait tout abolir. Les gens étaient égorgés par une inflation complètement folle, par des gouvernements qui ont dépensé sans compter. Pis le monde qui souffre, pis qui a pu une scène, pis qui voit tout l'actif de sa vie disparaître en fumée, un moment donné, il se dit, là, ça va faire. Faut attaquer le cancer là où il est. Pis ils se sont dit, il faut réduire le gouvernement. Fait qu'ils sont sortis, pis ils ont élu un gars qui était avec une chaine de ça, pis qui leur disait qu'ils voulaient tout couper. [00:30:31] Speaker B: Et t'as eu les chântres de malheur qui disaient, vous allez voir, ça va mal aller. Bon, aux dernières nouvelles, moi j'ai vu les derniers chiffres de croissance sur Bloomberg pour ce pays-là. On est en croissance, là. Et en croissance, moi, j'ai vu 16 %, là. [00:30:45] Speaker A: Ils ont arrêté l'inflation, puis ils ont commencé à enrichir le monde. Donc, il y a quelque chose qui s'est produit de très positif. Ça, pour moi, c'était peut-être un signe avant-coureur, en 2023, que l'élection de Trump, en 2024, était possible. Parce que, moi, je dois dire, franchement, ces coups de gueule, puis tout ça, je trouve qu'il va loin, des fois, puis c'est pas mon style. Puis je respecte ça, il a le droit de faire ce qu'il veut, puis les Américains ont le droit de voter pour qui ils veulent. Mais... Il représente un courant. C'est pas vrai que tu as 78 millions d'Américains qui sont des imbéciles. C'est ça que je t'écoeurais de l'analyse simpliste qu'on a trop souvent de la part de plusieurs au Québec. Il y a des raisons. Essayons de comprendre qu'est-ce qui est en train de se passer. [00:31:23] Speaker B: C'est un peu ce que Stéphane Bureau fait. [00:31:26] Speaker A: Oui, très bien d'ailleurs. [00:31:27] Speaker B: C'est un des hommes de l'année au Québec, Stéphane Bureau. Pour vrai, on aurait découvert Stéphane Bureau dans un univers extrêmement noir, celui des médias, très défaitiste et très binaire. Les bons, les méchants. Lui est arrivé dans une zone de grille pour nous expliquer exactement ce que tu viens de dire, Éric. Pourquoi les gens appuient ce gars-là, Trump. Bourré de défauts. Les Américains le disent, bourré de défauts, mal engueulé, il insulte le monde, mais... fait-il la job. C'est ça. [00:31:59] Speaker A: Puis, il s'est entouré aussi. On voit plein de monde autour de lui. Moi, j'ai jamais vu ça. [00:32:04] Speaker B: J'ai jamais vu ça. [00:32:06] Speaker A: Moi, je pense... Des gens de la. [00:32:07] Speaker B: Société civile comme ça. Elon Musk. [00:32:08] Speaker A: Elon Musk sort de nulle part. C'est incroyable. Ce qui est intéressant, c'est que beaucoup des gens qui sont autour de lui sont tous des démocrates. Lui-même, Donald Trump, c'est un démocrate new-yorkais. Elon Musk était un démocrate. Tulsi Gabbard. Robert Kennedy Jr. était même candidat à l'investiture démocrate jusqu'à temps qu'ils le mettent dehors il y a quelques mois. Et donc il s'est entouré de gens qui ne viennent pas nécessairement de la mouvance républicaine. Puis il en a fait une coalition cohérente. Puis c'est peut-être ça son génie. Mais il répondait à une demande. D'abord et avant tout, en politique, t'as pas de succès si tu réponds pas à une demande. Puis il y avait une demande sur le marché politique américain. Puis je pense qu'il y en a une sur le marché politique canadien. On va le voir. Puis ça, ça va être en 2025. Il va y avoir une élection fédérale, c'est sûr et certain. Et on risque de voir Pierre Poilievre triompher comme on n'a jamais vu un premier ministre du Canada triompher. [00:33:02] Speaker B: Il est rendu à 47 % à son âge. [00:33:04] Speaker A: Il y a juste au Québec où le village gaulois résiste un peu encore. Moi, j'ai confiance que tranquillement, ça va changer. [00:33:11] Speaker B: Conservateurs dépassent les libéraux pour la première fois, Éric. [00:33:13] Speaker A: Oui, mais c'est parce que les libéraux coulent plus que les conservateurs montrent. Non, non, je comprends dire ça. [00:33:18] Speaker B: Oui, mais ça, c'est un événement, ça aussi. C'est le naufrage de Trudeau. [00:33:22] Speaker A: Trudeau, même au Québec, ça commence à prendre l'eau, son affaire, mais le bloc, surf sur ça et ça c'est inexplicable. La seule lueur d'espoir qu'on a au moment où on se parle, c'est de voir que le bloc chez les jeunes en bas de 30 ans est quatrième dans les intentions de vote et que c'est les conservateurs qui mènent loin en avant, 20 points au-dessus. [00:33:41] Speaker B: Un fait saillant de 2024. Pour la première fois, On consacre la jeunesse québécoise comme étant une jeunesse de plus en plus conservatrice. Qui l'eut cru? Parce qu'on tombe dans un stéréotype bien souvent. Ah les jeunes, on sait bien, hein? Greenpeace, les ananas. Pis les manifs, pis les grèves. Pis moi je me souviens quand j'allais au cégep de Chaoui, je pense j'ai eu 6-7 grèves. On allait avec Larger, hein? Larger nous fait voter, on sort, on fait la grève. C'est plus ça. Pourquoi les jeunes, un des faits saillants de 2024. T'es-tu d'accord avec moi, Éric? [00:34:12] Speaker A: Oui, c'est sûr que c'est un fait saillant. [00:34:13] Speaker B: Les jeunes sont plus conservateurs qu'avant. Tu le vois dans tes rassemblements. [00:34:17] Speaker A: Tout le temps. [00:34:18] Speaker B: Les jeunes sont présents. [00:34:20] Speaker A: T'as l'impression que c'est un bingo à la salle paroissiale. Oui, je le sens. Et c'est pas méchant de dire ça. C'est visuellement, c'est une image qui parle. Et donc ça, c'est un phénomène qui est en train de se produire. Puis la jeunesse, je vais te donner un autre exemple. On va parler d'Artabasca parce que ça, on risque d'en parler en 2025 un peu. Le Parti québécois, lors de son dernier conseil général en novembre, a sorti un sondage interne, un sondage qu'on commandait à la firme Segma. Et ce qu'on voit, c'est que chez les 45 ans et moins, le Parti conservateur est 21 points d'avance sur le Parti québécois. Et chez les 65 ans et plus, le Parti québécois est 20 points d'avance sur le Parti conservateur du Québec. Il y a quelque chose qui est en train de se passer, qui est générationnel. Au Québec, on a toujours vu la division des votes entre les anglos et les franco. Les anglos votaient toujours plus libéral, les francophones votaient plus PQ. C'était dans le temps des oui puis des non. Mais là, c'est plus une question de langue, c'est plus une question de revenu, c'est une question d'âge qui est en train de nous diviser. Puis il y a plein d'explications possibles. C'est sûr que... Il y a moins de jeunes de 20 ans qui sont branchés sur TVA du matin au soir que le monde de 75 ans. Tu comprends qu'il y a... [00:35:31] Speaker B: On s'informe autrement. On s'informe... TikTok, YouTube, etc. [00:35:34] Speaker A: Très, très, très différemment. Et il y en a un qui est très nostalgique. Il y a beaucoup de gens qui sont nostalgiques du 15 novembre 1976 ou du 20 mai 1980, puis qui voudraient retourner là, puis changer le cours de l'histoire pour que le Québec devienne un pays. Je parle des péquistes. C'est beaucoup dans la nostalgie. alors qu'on a des jeunes qui pensent à l'avenir, qui pensent à où est-ce qu'on va être dans 10 ans, dans 15 ans, dans 20 ans, si on continue à dépenser comme des débiles, si on continue à parler de référendum plutôt que d'économie. [00:36:01] Speaker B: Dans le fond, les jeunes sont rebelles comme ils l'ont toujours été, sauf que l'expression d'une « rébellion », le fait d'être rebelle au Québec aujourd'hui, c'est de changer le modèle québécois, de l'abolir. et d'avoir mieux. [00:36:15] Speaker A: La contre-culture. [00:36:16] Speaker B: C'est une forme de contre-culture. Aller chercher un contre-modèle tel que tu le fais avec, entre autres, et la UB arrivait avec. OK, est-ce qu'on peut y aller en empruntant des voies différentes en santé? Est-ce qu'on peut y aller de manière différente en éducation? Les jeunes veulent quelque chose de mieux. Ils rejettent le modèle actuel qui est un cul-de-sac. C'est un cul-de-sac pour les jeunes d'aujourd'hui. Puis c'est ce qu'ils expriment. À mon avis, Oui. [00:36:41] Speaker A: Puis je veux finir sur quelque chose parce que là en fait... [00:36:43] Speaker B: Les jeunes sont conservateurs aussi à la maison chez nous. T'es surpris. [00:36:46] Speaker A: Non, je suis pas surpris. [00:36:47] Speaker B: Tu connais ma blonde un peu aussi. [00:36:49] Speaker A: Non mais tu sais quoi... [00:36:49] Speaker B: Mais il y a pas de bourrage de crâne en passant. Les jeunes ont fait leur expérience. Comme le plus vieux chez nous, il est allé vivre deux ans en Ontario. L'autre lit ses affaires, fait ses trucs. Mais c'est ça. L'accès à la propriété, c'est un thème chez nous, beaucoup. Mais oui. Les plus vieux, à un moment donné. [00:37:06] Speaker A: Avoir leur propre maison. [00:37:07] Speaker B: C'est ça, ils magasinent une maison. [00:37:08] Speaker A: Ils s'achètent une maison, ils fondent une famille. [00:37:10] Speaker B: C'est pas évident, les maisons sont rendues à... 500 000. C'est ça. [00:37:13] Speaker A: T'as un salaire de 50 000, oublie ça. [00:37:15] Speaker B: Oublie ça. [00:37:16] Speaker A: Bon, fait que tu... Il y a une génération qui a été oubliée. Puis moi, c'est sûr que personnellement, tu le sais, j'ai écrit un livre, L'État contre les jeunes. Oui. 15 ans ou je ne sais pas quoi, c'est la raison pour laquelle je me suis impliqué en politique. C'est le jour où j'ai réalisé... [00:37:30] Speaker B: Comment tu appelais ça Éric? L'inéquité intergénérationnelle? [00:37:33] Speaker A: Oui, l'inéquité intergénérationnelle. Mon sous-titre de mon livre c'était « Comment les Baby Boomers ont détourné le système ». [00:37:40] Speaker B: C'est un livre très pertinent en passant. [00:37:41] Speaker A: Il est plus pertinent aujourd'hui qu'il l'était quand je l'ai écrit il y a 15 ans. [00:37:44] Speaker B: Bon, mais c'est une suggestion de cadeau de Noël. Y a-tu encore à vendre? [00:37:46] Speaker A: Je pense que oui, monsieur. Vous pouvez le prendre en ligne, il y a des versions électroniques. Mais ce qui est important, c'est de comprendre que ce n'est pas un accident de parcours ce qui est en train d'arriver aux jeunes. C'est quelque chose qui a été planifié par une classe politique qui achetait la prochaine élection en hypothéquant l'avenir de la prochaine génération. Puis là, aujourd'hui, on est rendu là. Le buffet, ils l'ont mangé. Puis là, c'est rendu au temps aux jeunes de ramasser la facture puis payer. Et c'est un modèle qu'il faut qu'il arrête. Il faut pas continuer là-dedans. Quand Justin Trudeau, là, il y en a qui vous... Là, je le sais que présentement, vous pouvez acheter des affaires, pas de TPS, puis tout le monde est bien content. Vous allez même recevoir un chèque de 250 piastres en revenant de Noël, là. [00:38:25] Speaker B: Bien 7,1 % taxés, l'autre est non taxé. En bas de 7 %, imaginez. Ça peut être n'importe quoi, là. [00:38:31] Speaker A: Penser que si on avait fait des surplus, puis si le gouvernement nageait dans l'argent puis qu'il était assis sur une montagne de cash, puis qu'il avait décidé de redonner aux contribuables, ça serait une chose. Mais c'est pas ça qu'on est en train de faire. On est en train d'hypothéquer encore plus, d'augmenter la dette fédérale pour vous envoyer un chèque pour acheter votre vote à quelques semaines des élections fédérales. C'est à vomir. Puis François Legault, il est pas mieux. Il avait fait la même chose il y a deux ans, puis il était même pire. Il avait donné des chèques de 500 piastres au lieu des chèques de 250. Donc il faut que cette spirale-là, Arrête. On ne peut pas continuer à penser et à réfléchir comme ça. J'espère que 2024 va être la dernière année où on va être dans cette spirale-là et qu'à partir de maintenant, on va renverser la tendance. L'élection de Trump peut nous donner espoir. L'élection de Poilievre peut nous donner espoir. [00:39:14] Speaker B: As-tu confiance pour Poilievre? [00:39:16] Speaker A: Très confiance. Je pense que lui, c'est lui. [00:39:18] Speaker B: Est-ce que t'échanges avec lui de temps en temps? [00:39:20] Speaker A: On a échangé ce week-end. [00:39:22] Speaker B: Est-ce que t'as pensé te présenter à un moment donné? Est-ce que t'as eu une réflexion sérieuse? Est-ce que t'as eu un pitch sérieux que tu présenterais candidat? [00:39:30] Speaker A: Est-ce que j'aurais aimé ça? Peut-être, oui, certainement. J'aime la politique fédérale, j'ai travaillé au fédéral. Est-ce que j'aurais été capable d'abandonner le Parti conservateur du Québec? Non. T'sais, vous comprenez que... Est-ce à dire. [00:39:41] Speaker B: Que tu penses pas que tu ne relèves? [00:39:44] Speaker A: Non, peut-être, mais je pense pas que le parti est encore rendu à maturité pour que je puisse le laisser partir. [00:39:49] Speaker B: Et t'as pas tard, je pense. [00:39:50] Speaker A: Parce que je pense qu'il faut qu'on soit instabli un peu plus que ça. Je pense qu'il faut qu'on soit à l'Assemblée nationale, il faut qu'on ait des députés, il faut qu'on ait un caucus, il faut qu'on soit plus institutionnalisé avant que je puisse quitter. Puis je m'étais dit au début, tu te souviens, que je partais pour 10 ans. Là, il en reste 6. Ça fait juste 3, 3 et demi. Ça fait 4 ans que je m'étais présenté à la chefferie, t'as raison, mais j'ai été élu ça fait 3 ans et demi. [00:40:11] Speaker B: Ton chum, il le sait, lui, en tout cas. Il te raciste. [00:40:13] Speaker A: Ah oui, lui, il compte les jours. Il compte les dodos. Mais... C'est ça, il y a comme un... [00:40:24] Speaker B: Il y a un timing. [00:40:24] Speaker A: Un timing dans vie. Puis le timing était pas bon pour moi pour aller au fédéral. [00:40:27] Speaker B: Parce que t'es proche de Poitlièvre, quand même. [00:40:28] Speaker A: Oui, j'aime beaucoup Pierre. [00:40:29] Speaker B: Puis on a vu Léo Sakos au congrès de Victoriaville. [00:40:33] Speaker A: Oui. [00:40:34] Speaker B: Très influent. [00:40:35] Speaker A: Oui, puis il est venu nous parler, puis il est venu nous donner son appui, puis l'appui du parti. [00:40:38] Speaker B: T'es très proche de Mario Dumont dans le temps de l'ADQ. Est-ce à dire que vous êtes l'ADQ 2.0? [00:40:44] Speaker A: Je pense qu'on est les vrais adéquistes dans le sens où on a la philosophie adéquiste. La philosophie adéquiste, c'était pas d'empiler des déficits de 11 milliards et d'étendre un monopole public en santé et d'éliminer le privé et d'empêcher le monde d'exploiter le gaz naturel au Québec. C'était pas ça la philosophie de l'ADQ. Et d'empêcher le monde d'acheter des chars hybrides à essence. [00:41:01] Speaker B: Moi, je lis Dumont depuis... On lit Dumont, ça se sait tristement, la COVID, Dumont, c'était dur à lire. Mais Mario Dumont, dernièrement, j'ai l'impression qu'un gars comme Dumont va voter Parti conservateur. Je me trompe-tu? [00:41:15] Speaker A: Écoute, je sais, il m'a pas dit ça, mais... [00:41:17] Speaker B: Il le dira à personne. [00:41:18] Speaker A: Mais s'il était cohérent avec la philosophie qu'il a animée quand il était chef de l'ADQ, je pense que c'est ce qu'il ferait. [00:41:23] Speaker B: Mais les papiers qui pont, c'est ainsi, là. [00:41:24] Speaker A: Oui. Puis toutes les... [00:41:25] Speaker B: Contre Valérie Plante, etc., contre les déficits à pu finir. [00:41:29] Speaker A: Puis quand je vois, tu sais, quand je rencontre nos militants, nos membres dans tous les comtés, je retrouve à toutes les fois, je retrouve toujours des nouveaux visages. Mais t'étais là. Ce sont des gens que j'avais connus à l'ADQ. [00:41:38] Speaker B: Aussi à l'ADQ. [00:41:39] Speaker A: Beaucoup de gens. [00:41:40] Speaker B: Tu sens-tu la même énergie que dans le temps où t'étais dans l'ADQ, t'étais le bras droit de Mario. [00:41:47] Speaker A: Pis là je sais pas si c'est parce que je suis biaisé, parce que je suis chef peut-être, mais je pense que c'est plus fort. Parce que je pense que la réalité est pire aujourd'hui qu'elle était à l'époque de l'ADQ, pis je pense qu'on est plus sortis du référendum qu'à l'époque. [00:41:58] Speaker B: Avez-vous brisé le mur des médias montréalais? [00:42:02] Speaker A: Ah ben c'est ce que j'ai le fun, parce que c'est mon dernier Éric Dar, c'était là-dessus, je voulais le donner. Le dernier Éric Dard, je veux que ça soit... Montréal! C'est Média, en fait. Parce qu'il s'est passé d'autres choses. Oui, il y a eu l'élection de Donald Trump aux États-Unis, mais il y a un phénomène qui est peut-être encore plus important et qui n'est pas juste politique. Et c'est niaiseux, mais l'entrevue qu'a faite Donald Trump avec Joe Rogan pendant la campagne électorale a eu dix fois plus d'impact que 60 Minutes, qui était la référence historique des élections américaines. L'entrevue tripotée en passant. À l'époque, c'était le nec plus ultra. C'était comme le point chez nous il y a plusieurs années. [00:42:44] Speaker B: Pianado, puis... Denis Bombardier. [00:42:48] Speaker A: C'est ça. Mais aujourd'hui, on n'est plus là. [00:42:52] Speaker B: C'est grave ce qui est passé. Je veux juste revenir là-dessus. 60 Minutes, quand même, qui ont eu Kamala Harris. Une entrevue tripotée. Scriptée, oui. Pas juste scriptée, ils ont coupé des réponses. Ils ont fait des montages. [00:43:03] Speaker A: Tout le monde en parle. Fais ça à tous les semaines. [00:43:06] Speaker B: Ben là, ils sont live là. [00:43:07] Speaker A: Maintenant, mais ils ont fait ça pendant combien d'années que c'était juste du montage? [00:43:10] Speaker B: Ouais, mais ça, tu peux pas faire ça. C'est que c'était ménage parce que t'es une institution, c'est une église. Et c'est un one-on-one, t'es un one-on-one. [00:43:17] Speaker A: Attends, le gars va te dire que lui-ci, là, c'est une chapelle. [00:43:21] Speaker B: Et j'en suis le pape. [00:43:23] Speaker A: Il pense qu'il y a le pub du plateau. Mais je veux parler de ça parce que, pis c'est le fun, parce qu'on est dans un podcast, pis c'est pour ça que je voulais finir là-dessus. Parce que c'est l'avenir. Ce que t'es en train de faire là, c'est l'avenir. [00:43:35] Speaker B: Mais c'est ce que tu fais, tes vidéos, là. C'est un rendez-vous du Grand Campagne, les mordis. [00:43:40] Speaker A: Les mordis! [00:43:42] Speaker B: Ça reste-tu encore, ça, les mordis? [00:43:43] Speaker A: Non, j'en fais de temps en temps, mais je devais refaire ça, oui. [00:43:45] Speaker B: Mais c'était un rendez-vous! T'avais du rating! T'avais du reach, là! C'était fruit, bien plus que si je. [00:43:49] Speaker A: Passais les médias traditionnels. [00:43:51] Speaker B: Pour ça, faut que tu donnes du crédit, Éric, là! [00:43:53] Speaker A: On n'existerait pas comme parti politique s'il n'y avait pas eu ça, Dominique. parce que j'avais eu un article dans le devoir, Isabelle Porter, que je salue, qui avait écrit sur moi pendant ma course au leadership, mais c'est le seul article, quand Josée Werner avait appuyé ma campagne, c'est le seul article que j'ai eu dans les médias traditionnels. Puis à la fin de la campagne au leadership, j'avais plus de membres que la CAQ. Ça n'aurait jamais été possible à une autre époque. [00:44:14] Speaker B: Qu'est-ce que ça dit, dans le fond, sur l'environnement qui est en train de changer? [00:44:18] Speaker A: Ça dit que... on n'est pas cette média traditionnelle. Et pour la première fois, on a vu une campagne électorale où les médias alternatifs ont eu beaucoup, beaucoup, beaucoup plus d'impact que les médias traditionnels. Et ça, c'est un changement total de paradigme. Qu'un gars comme Joe Rogan a plus d'impact que n'importe quelle vedette de n'importe quelle télé que vous voyez ou n'importe quelle chanteuse qui était sur le stage en train de chanter avec Kamala Harris, c'est quand même révélateur. Il y a une classe médiatique, artistique, qui a été discréditée au profit d'une nouvelle réalité qui est beaucoup plus proche de votre réalité. [00:44:56] Speaker B: C'est comment ça? Très bien expliqué. [00:44:59] Speaker A: L'autre élément, puis ça va dans la même mouvance, c'est même au niveau des firmes de sondage qui font partie d'une élite un peu médiatique. [00:45:05] Speaker B: Jean-Marc Léger a dit qu'il y avait eu des bons sondages. Sauf que les sondages qu'on a vus dans la course à la présidence, t'as eu Lickman, Allen Lickman, ah oui c'est le grand prêtre, y'a 13 indices, y'a 13 données pis là y'a toujours prédit sauf une fois le président. Lui il s'est planté à du péché, Allen Lickman, Nate Silver. [00:45:26] Speaker A: Toutes les firmes de sondage, collectivement, nous annonçaient que c'était nez à nez, puis les swingstakes, il y en avait trois d'un bar puis quatre de l'autre. [00:45:32] Speaker B: Et jamais on a dit que le vote populaire serait en faveur de Donald Trump. [00:45:35] Speaker A: Personne n'avait prévu ça non plus. Sauf une place que ça a été prévu, puis c'est peut-être ça qu'il faut commencer à voir. Est-ce que c'est un signal, parce que c'est la première fois que je voyais ça, c'est les sites de pari en ligne. Est-ce que les sites de pari en ligne sont devenus un meilleur indicateur de l'humeur de l'opinion publique? que les firmes de sondage, qui tripotent peut-être un peu les chiffres, qui sont peut-être un peu idéologiquement biaisés. Super bon. Je pense que peut-être c'est ça, parce que si tu regardes les sites de pari en ligne, à peu près tous les sites de pari en ligne aux États-Unis puis ailleurs dans le monde prévoyaient que Donald Trump allait gagner. [00:46:10] Speaker B: Il était très en baisse à un moment donné. Quand il est arrivé, il était en hausse, même qu'il était au-dessus de Trump. À un moment donné, ça a baissé, ça a baissé comme une pente de ski. [00:46:18] Speaker A: Puis tu tiens-tu que le samedi avant, ils ont sorti un sondage en Iowa, Quel menteur! [00:46:25] Speaker B: C'est qui le média qui a fait ça? Kamala Harris va gagner l'Iowa, c'était ça? [00:46:30] Speaker A: C'était le journal de démoine en Iowa, mais c'était une firme de sondage très réputée. C'était dégueulasse. [00:46:38] Speaker B: C'était de la propagande ça? [00:46:40] Speaker A: Oui, mais c'était juste pour ébranler, donner de l'espoir au clan démocrate, motiver le monde à aller voter. mais ça a discrédité l'ensemble des firmes de sondage. Parce que comment tu peux te tromper? Parce que Trump, non seulement il n'a pas perdu par 3 points, il a gagné par 14. On n'est plus dans les marges d'erreur, là. Zéro. Donc les... Puis tu sais, ça a été relayé, puis je ne veux pas faire de l'acharnement sur Jean-Marc Léger parce que ça aurait pu être relayé par d'autres sondages, mais Jean-Marc Léger a quand même relayé ça, puis a quand même donné de la visibilité et de l'importance à ce sondage-là à quelques heures du vote aux États-Unis. Et puis tu regardais les films de Paris en ligne, puis c'était complètement un discours différent. Ça fait toute partie du même univers. Je pense que... Moi, c'est mon message positif de l'année 2024 parce qu'il y a beaucoup de gens qui sont dans le négatif présentement. Moi, je pense qu'il va y avoir moins de guerres pour l'avenir parce qu'on a un président américain qui est le leader du monde développé. [00:47:37] Speaker B: Il veut plus de guerres. Il l'a promis puis il va le faire. [00:47:39] Speaker A: Puis il l'a prouvé pendant son premier mandat. Puis moi, je pense que la guerre en Ukraine, même ce qui se passe en Israël puis en Palestine, je pense que ça va être chose du passé dans les prochains mois. Moi, je suis optimiste par rapport à ça. [00:47:51] Speaker B: Moi aussi. [00:47:52] Speaker A: Je suis optimiste par rapport au fait que les médias, les firmes de sondage, les partis politiques, Tout est en train de se rapprocher du monde. Les gens sont en train de reprendre du pouvoir sur leur vie puis enlever du contrôle gouvernemental. Moi, je trouve qu'il y a un vent d'optimisme pour 2025. Puis je vais finir là-dessus sur une note positive parce que je pense qu'on va dans la bonne direction. 2024 m'a redonné confiance en l'avenir. [00:48:15] Speaker B: Avec des belles élections fédérales qui s'en viennent. Dans ton cas, c'est peut-être la partielle ou élection générale. [00:48:21] Speaker A: C'est ça. Mais que ce soit un ou l'autre, je pense qu'on va progresser dans la bonne direction. [00:48:26] Speaker B: Moi, je pense que l'Assemblée nationale est mûre pour un ou deux députés. conservateurs. Moi je dis un ou deux pour ne pas s'emballer. Oui mais je sais que tu as en tête peut-être 5, 6, 7 les fameuses projections. [00:48:37] Speaker A: Au moins un. [00:48:38] Speaker B: Moi je te souhaite que tu entres à l'Assemblée nationale. [00:48:41] Speaker A: Pour vrai. [00:48:41] Speaker B: C'est indécent. Parce qu'il faut se souvenir que François Legault avait refusé que tu aies un bureau à l'Assemblée nationale. Ils ont peur. [00:48:49] Speaker A: Que je fasse une conférence de presse à l'Assemblée nationale, ils refusent encore à ce jour. J'avais convaincu une femme de me suivre et de m'appuyer, Claire Samson, puis j'avais le droit de rentrer à l'Assemblée nationale, j'avais tous les privilèges. J'ai convaincu 530 000 Québécois de voter pour nous, puis on se fait mettre dehors. Il y a quand même quelque chose, on se dit la maison du peuple. C'est quand même assez bizarre. C'est comme un message qui a été envoyé. Ce n'est pas le message le plus positif. Mais en 2025, moi je suis très optimiste. Enregistrez-moi et on se réécoutera ça à la fin de l'année si ce n'est pas arrivé. Mais je suis convaincu qu'on n'aura pas besoin d'attendre à l'élection de 2026 pour que le Parti conservateur soit représenté dignement à l'Assemblée nationale. [00:49:25] Speaker B: Parle-moi de toi personnellement. Le temps des fêtes, qu'est-ce que tu vas faire? T'as un chum, t'as un chien, t'as des parents. Tu fais quoi? C'est quoi l'horreur? [00:49:34] Speaker A: Je ne peux pas trop parler parce que j'ai peur que mon père écoute et je ne peux pas tout dire parce que mon père va avoir 80 ans bientôt. Il ne faut pas que je dise tous les détails. Je ne parlerai pas de ce côté-là. Mon chum, c'est sûr qu'on va aller voir ma belle-mère à Noël parce qu'elle a 90 ans. Elle a eu des problèmes de santé cette année. Ça a été une année difficile. Elle était super en forme. [00:49:53] Speaker B: François, il est-tu proche de sa mère? [00:49:55] Speaker A: Oui, puis c'est une famille tricotée serrée. Ils sont sept chez eux. C'est une grosse famille. C'est des gros parties de Noël. Sa mère habituellement nous reçoit toujours. Jusqu'à l'année passée, elle faisait tout pour recevoir les enfants, les petits-enfants, les arrière-petits-enfants, parce qu'elle en a beaucoup. Mais là, cette année, je pense qu'on va faire venir de la bouffe cette année. C'est sûr et certain qu'on va passer Noël avec elle. J'espère pouvoir prendre une semaine dans le sud avec mon chum. On est en train d'essayer de trouver des dates pour se... négocier de quoi, parce que mon chum travaille effectivement lui aussi beaucoup. [00:50:26] Speaker B: Vous ne voyez pas beaucoup pareil. [00:50:28] Speaker A: Je pense que c'est correct dans le sens où quand il y en a un qui a une job comme la mienne, je suis chanceux d'avoir un chum qui travaille très fort. [00:50:34] Speaker B: Et qui est compréhensif. [00:50:36] Speaker A: Parce que moi aussi je suis compréhensif dans le sens où tous les deux on a des agendas de fous, puis ça fait qu'on est capable de se retrouver, puis on comprend la réalité de l'autre. Parce que s'il y avait quelqu'un qui attend l'autre à la maison, ça serait compliqué. [00:50:47] Speaker B: Y'a-tu moins mal au plan... parce que t'sais la dernière campagne qui date quand même de quelques années là, c'est ça, tu t'es fait brasser, j'ai trouvé que t'avais été maltraité personnellement, même que j'avais pris pour toi un moment donné face à des journalistes qui ont posé à mon avis des questions idiotes, moi je l'ai mal pris parce que je trouvais que ça défocusait et que c'était un traitement qui était injuste, bref. Je ne veux pas revenir là-dessus, mais ça a quand même brassé pas pire. Moi, j'ai trouvé que tu avais été maltraité. Pas fair. Tu sais, que tu perdes, fair, ok. Que tu gagnes fair, good, tant mieux, mais... J'aime pas quand on n'est pas faire et quand il n'y a pas une job clean qui est faite professionnelle, digne de médias professionnels, face à un politicien qui est un politicien professionnel. Maintenant, moi ça m'a fâché. Y'a-tu moins d'amertume par rapport à tout ça? [00:51:43] Speaker A: Excellente question parce que, quand tu te fais attaquer, moi j'ai à quoi une dure? Puis je fais la différence entre le personnage public et qui je suis comme individu. Mon entourage, mes parents, mon chum, prennent ça beaucoup plus dur. Puis je pense que c'est comme ça pour tout le monde, toi aussi tu as sûrement la même chose chez vous à la maison. Puis à peu près toutes les personnalités publiques que je connais, c'est souvent ça. C'est beaucoup plus dur pour nos proches que pour nous. Parce que quand on se fait attaquer comme ça, ce n'est pas juste nous autres qui attaquons, il attaque le monde qui nous aime. Ça me fait toujours plus de peine, pas pour moi, mais pour mon chum, pour mes parents. Des fois, il y a des affaires où c'est vraiment dur pour eux. pis je m'en rends pas toujours compte sur le coût parce que je suis tellement habitué de recevoir des coûts que je sais pas ce qui leur fait mal pis ce qui leur fait pas mal. Ça fait que moi j'ai fait un choix pis politiquement ça c'est une décision. Il y a des politiciens qui utilisent beaucoup leurs conjoints pis leurs enfants pour faire campagne pis pour faire la belle image. [00:52:39] Speaker B: François on le voit pas souvent. Moi je l'ai vu une fois François quand t'es entré à Radio-Canada au débat. T'étais accompagné par François. [00:52:45] Speaker A: C'est arrivé à quelques occasions qu'il était là, mais très très peu. J'ai pas mis mon chum en avant, vous l'avez jamais vu faire une entrevue, vous l'avez jamais vu dans l'ambre de caméra. [00:52:52] Speaker B: Il se protège, il a sa carrière. [00:52:54] Speaker A: Mais c'est juste parce que je veux pas l'exposer non plus, pis il veut pas être un personnage public. Tandis qu'il y a des gens qui, pis c'est correct, il y a des femmes de politiciens, sauf que des fois ça leur revient dans le front. Justin Trudeau a utilisé beaucoup Sophie Grégoire. [00:53:05] Speaker B: Et Anna Poiliev sera très publique aussi. [00:53:08] Speaker A: Oui, et quand il y a eu le divorce, c'est sûr que tu as le downside. [00:53:10] Speaker B: C'est sûr. [00:53:11] Speaker A: Donc là, il y a un risque à ça, mais c'est un choix personnel. Moi, j'ai choisi de ne pas le mettre dans l'œil du public. Les gens ne l'ont à peu près jamais vu. C'est parce que tu le connais et tu l'as remarqué dans l'angle de caméra, mais il n'y a personne qui l'a vu. Et donc, c'est un choix de vie qu'on a fait et je vis très bien avec ça. Moi, je suis très content d'avoir fait ça. [00:53:30] Speaker B: Je sens que, à cette fin d'année, ça a changé l'attitude qu'on a à ton égard. Tu sais, t'as été invité à La Journée, à Montréal, tu sais, évidemment. Mais tu te tiens de bout aussi. Tu sais, Marie-Louise, Arsenault. [00:53:46] Speaker A: C'est vrai, ça, c'est un événement marquant. [00:53:48] Speaker B: Tu t'es présenté en studio pis ça fait béding bédang pis tu te défends. Tu sais, tu te défends, t'es fier, t'es pas gêné, mais je sens que le vent tourne. Oui, oui, il y aura des haters, mais en même temps, il y a de la maladie mentale au Québec aussi, faut l'accepter. Je veux dire, il y a des gens qui ont des problèmes, qui ont des enjeux, ça, je les tasse, mais parmi les gens opposés, Sur le plan idéologique et politique, moi je pense qu'il y a des gens raisonnables. Puis le fait que tu aies été invité, entre autres, à la journée, je sais pas, j'ai aimé le ton, c'est plus léger, c'est moins hargneux, c'est moins agressif. Me trompes-tu Éric? [00:54:27] Speaker A: Non, tu te trompes pas du tout. Puis j'ai l'impression que plus la droite gagne ailleurs dans le monde, puis qu'on voit que c'est un phénomène occidental, plus on va être, entre guillemets, normalisés. Puis c'était un peu mon défi, en fait, c'était même mon objectif quand je me suis présenté candidat à la chefferie du Parti conservateur du Québec. On appelle ça la fenêtre d'Overton, en politique, c'est les idées qui sont acceptables dans l'espace public pour débattre. Puis nous autres, on a souvent été mis à l'écart. Puis toi aussi, Dominique, t'as vécu ça. Et là, j'ai l'impression, puis QS a beaucoup poussé la fenêtre vers la gauche. Puis nous autres, on est en train de la ramener vers la droite, puis c'est leurs opinions un peu plus folles qui sont rendues peut-être qui sortent de la fenêtre d'Overton. Puis ça aussi, on le levait en 2024. [00:55:06] Speaker B: Mais c'est le déclin Louokis. [00:55:08] Speaker A: Oui, mais c'est ce que je dis. C'est ça. Leurs idées sont en train de sortir de la fenêtre d'Overton. Le Louokis, c'était bien beau, bien fun, bien drôle de parler de diversité et d'inclusion il y a un an ou deux. Mais cette année, ça a été l'année où le Louokis m'a mangé une volée dans le sens où je me suis dit, regarde, là, vos idées folles, ça va beaucoup trop loin. [00:55:24] Speaker B: Bien, là, ça fait partie de ça. Le fait que... des homosexuels et des lesbiennes, et t'es gay, tu le sais, de te faire inclure dans un groupe LGBTQX+, etc., etc. Non, non, c'est parce que moi je suis gay, je suis normal, je mène une vie ordinaire, pis vous me mettez dans ce groupe-là. Mais les gays, on veut être représentés par un groupe, un lobby, qui a été très actif au Québec, il l'est toujours, entre autres. La reconnaissance de l'Union Libre, la reconnaissance du mariage gay, tu le sais, avec Lawrence McCutcheon à Montréal, etc. Mais on l'est pas, c'est qui est. [00:55:59] Speaker A: Venu au Québec, il faut arrêter, là. [00:56:00] Speaker B: Non, non, c'est ça. Non, mais ce que je veux dire, c'est que la dérive woke est allée tellement loin qu'il y a même des leaders gays qui se sont levés pour dire « Hey ho, c'est parce que moi, je suis pas dans votre gang ». Je suis juste homosexuel. Le LGBTQX+, etc., etc. C'est devenu un peu tout et rien à la fois. Tu me suis? [00:56:20] Speaker A: Oui. [00:56:20] Speaker B: Donc l'extrême, à un moment donné, à l'intérieur de ça, il y a des joueurs qui ont dit « Hé ho, ça va trop loin, là ». [00:56:28] Speaker A: Moi là, il n'y a pas un rassemblement où je vais où il n'y a pas des gays et des lesbiennes dans la salle au Parti conservateur du Québec, ok? J'étais au congrès, il y avait deux trans de nos mille tantres qui étaient dans la salle. Pis, ils n'ont pas le monopole de la compassion, pis ils n'ont pas le monopole de la diversité. [00:56:48] Speaker B: Michel Blanc est loin d'être une QS, c'est ça! [00:56:51] Speaker A: Exact! [00:56:51] Speaker B: Ou bien au contraire! [00:56:53] Speaker A: Pis, tu sais, je faisais ma conférence de presse pour clôturer le dernier congrès, J'ai été avec la présidente du parti, qui est une femme, le vice-président, Ange-Claude, qui est noir, le président de la commission politique, qui est d'origine arabo-musulmane, Karim El Ayoubi, pis moi, qui est gay. Y'avait aucun homme blanc hétérosexuel en avant. On n'a pas parlé de ça parce qu'on n'est pas là parce qu'on est une femme, parce qu'on est un noir, parce qu'on est un gay ou parce qu'on est un arabe. On est là parce qu'on est la meilleure personne pis que le parti nous a choisis pour remplir ces fonctions-là. Et c'est ça qu'il faut penser. Puis on a la chance au Québec de vivre dans une, sinon la société la plus tolérante au monde. Il ne faut jamais l'oublier. Puis on n'acceptera pas que de se faire traiter d'intolérant parce qu'on ne partage pas leur idéologie de la victimisation. Il ne faut jamais, jamais accepter ça. Ces gens-là, pour moi, si on me disait qu'on va voter pour toi parce que t'es gay, je vais leur dire « Regarde, va te compte, moi. » Ça marche pas, votre idéologie. [00:57:53] Speaker B: Laquelle de la pitié ? [00:57:54] Speaker A: Je ne suis pas une victime. Moi, être gay, je sais qu'il y en a qui ont été difficiles. Moi, je peux pas dire ça. J'ai la chance de vivre dans un endroit, d'avoir une famille et des parents extraordinaires. [00:58:04] Speaker B: T'as pas perdu ! parce qu'il y a de l'homophobie. [00:58:06] Speaker A: Non, puis je ne me sens pas victime, puis je n'ai pas l'impression que dans ma carrière, à aucun niveau, ça m'a nui. Au contraire, ça m'a peut-être même déjà aidé à plusieurs égards. Il faut le dire. Mais dire ça, il y a des wows que les oreilles le ratatine, ils viennent fourettes quand tu parles de ça. Puis pour revenir à ce que tu disais, on est en train d'être normalisé, mais je pense que ce discours-là, il est en train de devenir acceptable. Il y a quelques années, vous auriez dit ça, vous auriez pensé que des homophobes, des transphobes, des sexistes, des racistes, des islamophobes, il y en a des qualificatifs pour nous insulter. Mais aujourd'hui, ça a comme un peu changé. En tout cas, je perçois ça. [00:58:42] Speaker B: Je pense que oui. Hé! Bonne année! Là, tu t'en allais parler. Tu veux souhaiter bonne année? [00:58:48] Speaker A: Bonne année, mon cher Dominique! [00:58:51] Speaker B: Joyeux Noël! [00:58:52] Speaker A: Joyeux Noël, puis on a encore le droit de dire Joyeux Noël, sinon, t'as pas à penser qu'il revient à mode. [00:58:57] Speaker B: Très, très bon. Merci beaucoup, Éric. [00:58:59] Speaker A: Merci, Dominique. [00:59:00] Speaker B: C'est toujours un plaisir. Les Éric d'Or! La revue 2024 signée Éric Duhem. Le monde selon Duhem. Le gala d'Éric Duhem.

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