Episode Transcript
[00:00:02] Speaker A: Moret, le podcast présenté par GMOT.ca. Vous êtes propriétaire d'une maison et étouffé par vos dettes, cartes de crédit ou prêts personnels à taux élevé? Avec GMOT.ca, regroupez tout ça en un seul paiement et économisez plus de 1300$ par mois. GMOT.ca. Moret, le podcast.
Bienvenue dans Morel Podcast avec quelqu'un que vous avez déjà eu l'occasion d'entendre dans Morel Live, Claude Simard qui a été chroniqueur. Salut Claude!
[00:00:38] Speaker B: Bonjour!
[00:00:39] Speaker A: T'as été chroniqueur combien de temps? J'ai fait...
[00:00:44] Speaker B: C'est ça, j'ai fait plusieurs émissions avec toi, notamment sur l'islamisme. J'ai fait aussi toute une chronique sur les mesures sanitaires, appelle-toi. Donc non, j'ai participé à ton émission assez souvent, disons.
[00:01:00] Speaker A: Et avec Jérôme Blanchet-Gravel, la sortie d'un livre extraordinaire, 12 propositions.
pour un Québec vivant. D'abord, avant de plonger dans le livre, est-ce que le Québec est mort? Si ça prend un Québec vivant, est-il mort?
[00:01:16] Speaker B: Je pense que oui, le titre laisse supposer, c'est-à-dire que le Québec est morne, le Québec est terne, le Québec est comme moribond, il a perdu sa vitalité, il a perdu son sens de la société civile, du dynamisme politique et social, et c'est pour ça qu'on a proposé Ces modifications, ces changements pour que la société redevienne plus vivante.
[00:01:45] Speaker A: Est-ce qu'il y a un point de rupture quand on dit le Québec est un peu mort en dedans? Est-ce qu'il y a un point de rupture dans l'histoire récente du Québec?
[00:01:54] Speaker B: Dans l'introduction, on dit que le référendum, le deuxième référendum, a été un moment de traumatisme. C'est-à-dire qu'une nation qui se dit non à elle-même, c'est quand même assez difficile à soutenir sur le plan psychosocial. Alors je pense que ça, parce qu'il y a eu, tu te souviens Dominique, dans les années 60-80, un mouvement d'affirmation nationale, de fierté nationale, il y avait vraiment un dynamisme incroyable sur le plan politique, mais aussi sur le plan culturel. Et puis, à partir de 1980, disons que le Québec s'est refermé sur le quotidien et n'a pas voulu continuer à assumer ses responsabilités de nation et de peuple. Et c'est, je dirais, il s'est enfermé dans le quotidien, mais il a aussi développé une espèce de peur de sa propre identité.
[00:02:50] Speaker A: C'est un livre de 132 pages.
[00:02:51] Speaker B: 132 pages, c'est relativement court. Je le dis aux personnes qui nous écoutent, ça se lit à peu près en deux heures. Mais c'est relativement dense aussi, c'est-à-dire que les critiques qu'on porte sont relativement...
[00:03:04] Speaker A: C'est très dense. Divisé en chapitres, je vais les énumérer rapidement, puis ensuite on va plonger ensemble. Hippocondrie, obsession de la sécurité, un peuple qui ne veut plus se reproduire, perte du sens de la famille, un état hyper-trophié, une école publique en déroute, un journalisme futile et bien-pensant, provincialisme et conformisme, l'indigence du débat public, un rapport à la langue trop légaliste et l'échec de l'inclusion culturelle des immigrants. Bon, on finit avec une schizophrénie politique. Bref, beaucoup de coups de poing. Je vais commencer avec Hippocondrie.
Et on plonge drette dans ce que j'ai appelé le COVID chaud, la crise COVIDienne. Elle a révélé que la prééminence accordée à la santé, pouvait dégénérer en une arme politique liberticide. J'adore cette phrase-là. D'abord, prééminent à s'accorder à la santé, il n'y a pas moyen de regarder un bulletin de nouvelles ou de lire des articles de journaux au Québec sans entendre parler de la maudite santé. Les infirmières font une grève, puis telle urgence, ça déborde, puis telle autre qui ne s'est pas faite soigner.
Puis les médecins ne sont pas contents, puis les spécialistes ne sont pas assez payés. On dirait que la vie sociale du Québec tourne autour de la maladie.
[00:04:30] Speaker B: Je suis d'accord avec toi. Ce n'est pas ça qu'on parle d'un peuple qui souffre d'hypochondrie, c'est-à-dire qui a peur de la maladie, qui a peur de la mort et qui en fait son enjeu principal. On entend toujours parler de problèmes hospitaliers, de problèmes de santé, etc. Je pense que la santé c'est important, mais on a simplement à se tenir en santé, en faisant de l'exercice, en se nourrissant bien, en ayant aussi une vie sociale intéressante, une vie professionnelle dynamique. On n'a pas besoin de constamment penser à nos hôpitaux, etc. Je pense qu'il faudra en sortir de ça pour pouvoir voir autre chose que les bobos, là. C'est ce que je pense.
[00:05:11] Speaker A: C'est symptomatique d'une gestion politique qui est dirigée par des bébés boomers pour l'intérêt des boomers. Donc vous avez des boomers qui prennent encore des décisions. Ils sont au cœur du centre de décision.
et ils prennent des décisions pour l'intérêt des baby boomers qui ont peur de la maladie, qui ont peur de mourir et qui vivent d'angoisse. C'est pas une société axée sur les jeunes. C'est pas une société axée sur la famille. C'est pas une société axée sur l'enfance. C'est pas une société axée sur la procréation. C'est pas une société axée sur les naissances.
[00:05:51] Speaker B: Tout à fait, je suis d'accord avec toi. C'est-à-dire que c'est une société vieillissante.
Il y a des jeunes, mais les bébés-boumours occupent une place importante sur le plan social, sur le plan politique. Tu dis qu'il y a des dirigeants qui sont des bébés-boumours, il y en a effectivement, mais il y a aussi l'électorat. Les partis politiques veulent plaire à cet électorat et en plus ces gens-là votent.
Il y a beaucoup de jeunes maintenant qui ont délaissé les élections, mais les bébés-boubou-morts, eux, sont restés très, très, très actifs sur le plan politique. Alors, oui, je suis d'accord avec ton analyse. Il y a effectivement cette épicondrie à mes yeux, comme tu le dis si bien, et liée sans doute, je dirais, à la trop grande importance prise par les aînés, prise par les bébés boomers qui, en passant, ont été la génération la plus privilégiée de l'histoire. Donc ils veulent continuer à vivre dans l'aisance, dans le bien-être, etc.
[00:06:50] Speaker A: C'est ta génération, Claude.
[00:06:52] Speaker B: Je sais, mais il y a d'autres.
[00:06:53] Speaker A: Il y a différents bébés boomers. Tu es un boomer X!
[00:06:56] Speaker B: Ça se peut, mais il y a des boomers un peu plus rebelles qui...
Bon, la maladie c'est toujours très grave, mais il faut l'accepter, ça fait partie de notre condition humaine. Et la mort, ça aussi ça fait partie de la condition humaine. Je pense que les bébés morts devraient relire certains grands auteurs comme Montaigne pour comprendre qu'il faut s'approprier la mort chaque jour, se dire on est mortel, mais ça ne nous empêche pas de vivre.
[00:07:20] Speaker A: Là-dedans, dans Hippocondrie, tu parles du couvre-feu.
Tu racontes le couvre-feu qui a obligé la population à s'enfermer à la maison entre 20h et 5h sous peine de lourdes amendes. C'est écrit ce dispositif liberticide naguère suscité d'opposition. Un grand nombre de nos compatriotes ont au contraire défendu le couvre-feu par des arguments d'une stupidité navrante. Cela ne me dérange pas car de toute façon, Je ne sors pas le soir et je me couche de bonheur. Cet égocentrisme étriqué trahit une incapacité néfaste de conceptualisation. Le principe de liberté publique est en effet largement incompris et le péril totalitaire naît nullement. aperçu.
[00:08:03] Speaker B: Tout à fait, c'est-à-dire que l'hypochondrie renferme les gens, les empêche de penser sur le plan politique parce qu'ils ne pensent qu'à leur petit bien-être, ils ne pensent pas à l'ensemble de la société. Alors le sanitarisme pour eux c'était tout à fait acceptable parce que ça correspondait à leur mode de vie pépère.
Voilà.
[00:08:23] Speaker A: Et vous en rajoutez les deux auteurs en disant, une autre défaillance d'ordre sanitaire qui nous accable est la dépendance aux médicaments.
[00:08:31] Speaker B: Voilà, voilà, voilà.
[00:08:32] Speaker A: Notre société se classe parmi les nations qui consomment le plus de psychotropes, tranquillisants, somnifères, antidépresseurs, psychostimulants. Cette pharmacodépendance touche tous les âges. Enfance, adolescence, âge adulte et vieillesse, elle relève d'un mythe propagé par l'industrie pharmaceutique et le monde médical selon lequel les problèmes psychiques seraient essentiellement d'ordre physiologique si bien que leur guérison ne demanderait que des traitements médicamenteux.
[00:09:03] Speaker B: Exactement, c'est-à-dire que cette hypochondrie... Prends ta pellule! C'est ça, cette hypochondrie conduit à la pharmacodépendance parce qu'on a tellement peur de la maladie donc on se rabat sur les médicaments en pensant...
[00:09:15] Speaker A: On est champion, Claude!
[00:09:17] Speaker B: On est champion du monde!
[00:09:19] Speaker A: Champion du monde.
[00:09:20] Speaker B: Non mais as-tu pensé, Dominique, il y a quelques hommes politiques qui ont souligné ce problème-là de la pharmaco-dépendante. Mais pour une nation, c'est intolérable. Ça devrait être un enjeu fondamental. On devrait en parler constamment. Et puis les médecins devraient être alertés et arrêter de soutenir cette pharmaco-dépendante.
[00:09:40] Speaker A: Le Collège des médecins, au lieu de lutter contre Marc Lacroix et les cliniques privées, devraient lutter prioritairement contre ça.
[00:09:47] Speaker B: Et ces médecins-là, que ce soit les généralistes ou les spécialistes, devraient lutter contre la pharmacodépendance. Tu penses par exemple au Ritalin. Oui. On a le record mondial Est-ce que nos enfants sont si indisciplinés, sont si perturbés? C'est pas le bon sens. C'est parce qu'on pourrait dire que les bébés boumors n'aiment pas les enfants, qu'ils veulent les tenir tranquilles.
[00:10:13] Speaker A: Est-ce par lâcheté? Est-ce par paresse intellectuelle?
[00:10:16] Speaker B: Par paresse intellectuelle, sans doute, oui.
[00:10:19] Speaker A: La pilule va s'en occuper.
[00:10:20] Speaker B: La pilule va s'en occuper. J'ose pas intervenir auprès de mon enfant pour l'encadrer, le discipliner. La pilule va le discipliner.
[00:10:29] Speaker A: Et ce que j'aime, c'est que les chapitres...
[00:10:31] Speaker B: Le tranquilliser.
[00:10:33] Speaker A: S'imbriquent un peu comme des morceaux de casse-tête parce que t'arrives avec l'obsession de la sécurité, joli.
Le Québec entretient un rapport pathologique aux risques. Non seulement le manque d'ambition et de résilience nourrit une anxiété paralysante dans la population, entre parenthèses, ma parenthèse, je vais voter Corny, il va me protéger contre Trump.
[00:10:54] Speaker B: C'est tout à fait un bon exemple, oui.
[00:10:57] Speaker A: Mais le refus de l'adversité, la crainte de devoir affronter une résistance, traduisent une tendance à éviter les défis de sa vie personnelle autant que professionnelle.
[00:11:07] Speaker B: Oui, tout à fait, tout à fait. Comme tu dis, les chapitres sont liés à l'hypochondrie, la peur de la maladie qui conduit à la peur de tout.
[00:11:17] Speaker A: Une anxiété paralysante.
[00:11:19] Speaker B: Une anxiété paralysante et c'est pour ça que je disais au début que le Québec est devenu mort, terne et sans dynamisme. Quand tu as peur de tout, tu ne prends pas de risque. Tu n'avances pas, tu ne progresses pas, tu restes dans ton petit cocon. T'essaies de t'enfermer pour être sûr de ne pas faire face à l'adversité, aux problèmes, aux difficultés de la vie. Regarde, on donne l'exemple des hommes et des femmes politiques qui abandonnent leur mandat en cours de route, Tu sais, de plus en plus. Parce qu'ils disent qu'ils sont victimes d'une opposition malsaine, inhumaine, toxique, etc. La politique, c'est ça. Se placer dans une situation d'opposition, c'était.
[00:12:00] Speaker A: Pas capable de faire. Je n'accepte pas d'être critiqué.
[00:12:04] Speaker B: Si un homme politique ou une femme politique ne veut pas être critiqué, je pense qu'elle n'a pas sa place en politique.
[00:12:09] Speaker A: If you can't stand the heat, get out of the kitchen.
[00:12:12] Speaker B: Exactement.
[00:12:14] Speaker A: Tu parles des woke là-dedans aussi.
[00:12:16] Speaker B: Oui, tout à fait.
[00:12:17] Speaker A: Parle-nous-en Claude, dans le podcast.
[00:12:20] Speaker B: Les woke, c'est vraiment... j'irais que c'est un mouvement international. Les woke, ce n'est pas simplement au Québec. Ce mouvement-là est né aux États-Unis. Il s'est répandu un peu partout. En Occident, je tiens à le préciser.
Le wokisme touche très peu les autres pays, les pays non-occidentaux, notamment les pays en voie de développement.
[00:12:43] Speaker A: Presque pas de wokisme en Amérique latine.
[00:12:44] Speaker B: Et dans le monde arabe. En Amérique latine, en Afrique, ils ne savent pas du tout ce que c'est. Essayez de faire comprendre à un Africain qui n'a pas de sexe. Ils vont dire mais là il est malade lui, il faut l'enfermer.
[00:12:57] Speaker A: Pas en Russie, pas dans le monde arabe.
[00:12:58] Speaker B: Non, non, pas en Russie, pas en Chine.
En fait, l'Occident est en train de perdre toute crédibilité à cause des fantasmes des woke.
Alors ça aussi, on peut dire que le Québec a emboîté le pas. Le Canada en général, notamment à cause de Trudeau, a vraiment renforcé ce courant au Canada. Et une petite parenthèse à propos des élections, tu parles de Carnet. Si on veut que le pays continue à être woke, il faut voter pour lui.
[00:13:28] Speaker A: Est-ce qu'il est dangereux à tes yeux, Carney?
[00:13:32] Speaker B: Je pense que c'est, pour moi, c'est de la fumisterie, c'est de l'illusion électoraliste. Cet homme-là va continuer l'oeuvre de Trudeau. De toute façon, c'est lui qui le conseillait.
[00:13:44] Speaker A: Tu te souviens que c'est lui qui l'a inspiré, Trudeau, à voter sa loi radicale. Exactement. Une mesure d'urgence pour servir les comptes de banque.
[00:13:51] Speaker B: C'est lui qui l'a conseillé durant la crise covidienne. C'est lui qui lui a conseillé d'envoyer la police pour marquer.
[00:13:56] Speaker A: C'est lui la brute.
[00:13:58] Speaker B: Sous des apparences de vieux curé, on a quelqu'un qui est très très doctrinaire et qui, pour moi, va affaiblir encore plus le Canada. Vous savez, Trump soutient Carnet. Sais-tu pourquoi?
Tout simplement parce qu'il sait qu'avec Carnet le Canada va s'appliquer bien encore plus.
Les gens s'imaginent, parce que Trump soutient Carnet, que Carnet va pouvoir discuter plus facilement avec lui. C'est complètement faux, ça. C'est des histoires de nos journalistes, des grands médias, Radio-Canada et compagnie.
[00:14:31] Speaker A: Comment tu les trouves, les journalistes, d'ailleurs?
[00:14:33] Speaker B: Il y a un chapitre sur le journalisme.
[00:14:35] Speaker A: Tu m'ouvres la porte. On peut en parler. Un journalisme futile et bien pensant. Je me permets de lire un extrait ici.
Bien de nos journalistes se complaisent dans le genre de nouvelles locales sans importance. Jérôme parle des grands enjeux, tu sais, quand il met des articles niaiseux. Journal de Québec, Journal de Montréal, sont excellents dans le genre, je cite, et des organes de presse plus prestigieux, même comme ici à Radio-Canada, on n'y échappe pas non plus. À la Une de journal, on célébrera les citrouilles, etc. Il donne des exemples.
Mais plus loin dans le texte, il y a deux extraits, puis je vais lire un extrait ici. « La première carence de nos médias traditionnels pourrait être comblée d'abord par un recrutement plus exigeant, par l'engagement de personnes plus cultivées, plus au fait et plus curieuses des grands enjeux de société. » Est-ce que c'est là que ça part, justement, le fait qu'on...
n'embauche presque n'importe qui à tes yeux?
[00:15:39] Speaker B: On embauche à peu près n'importe qui pour toutes sortes de raisons. D'abord parce que dans les écoles de journalisme, je cite Aron aussi.
[00:15:47] Speaker A: Oui, Raymond Aron.
[00:15:48] Speaker B: Raymond Aron, un des grands penseurs du 20e siècle, sociologue, et qui a été journaliste aussi, et qui à l'époque disait que pour former un journaliste, il faut développer une connaissance des grands enjeux internationaux et nationaux. Et ça, il faut faire de la.
[00:16:04] Speaker A: Philosophie, il faut faire de la sociologie. Il faut avoir la curiosité pour ça, mon cher Claude. Il faut avoir la curiosité à la base.
[00:16:10] Speaker B: Il faut avoir la curiosité. Et au lieu d'initier à des techniques de journaliste que tu peux apprendre sur le tas, il faut leur donner une culture. Il faut aussi susciter chez eux, comme tu dis, une curiosité intellectuelle. Ce qui n'est pas le cas. Et en plus, aujourd'hui, tu sais, il y a des critères d'embauche identitaires.
Alors pour devenir journaliste maintenant en Radio-Canada, ben si t'es un homme, un blanc, t'as beaucoup moins de chance que si t'es un amérindien en chaise roulante transgenre. Non mais y'a ça aussi qui joue, t'sais. On dirait que la compétence pour ces gens-là est liée à l'identité. Mais non pas du tout, la compétence est liée à l'intelligence.
[00:16:48] Speaker A: Blanc hétéro, t'es écarté.
[00:16:49] Speaker B: Ben voilà, voilà.
[00:16:51] Speaker A: Blanc hétéro, mâle.
[00:16:53] Speaker B: Mais ça veut pas dire que, vous savez, Une amérindienne peut être très bonne journaliste, mais c'est pas parce qu'elle était amérindienne qu'elle est bonne journaliste, la personne. C'est simplement parce qu'elle a de la culture, des connaissances, de l'intelligence, la capacité d'une analyse critique et la connaissance de ce qui se passe dans le monde.
[00:17:09] Speaker A: Est-ce que les médias québécois c'est de la malbouffe?
[00:17:12] Speaker B: Mon dieu, je n'avais pas pensé à cette expression, mais tout à fait juste. C'est de la malbouffe, oui. Au lieu d'avoir une cuisine un peu raffinée, bonne pour la santé, on donne de la malbouffe aux gens, sur le plan des formations.
[00:17:27] Speaker A: Calories vides. Pardon?
[00:17:30] Speaker B: Des calories vides. Des calories vides, et qui engourdissent, qui rendent malade, malade sur le plan intellectuel et politique.
[00:17:38] Speaker A: Et là tu parles de recrutement, mais encore faut-il faire des enfants, mon Jacques, là, honnêtement.
[00:17:43] Speaker B: Ben voilà, ça c'est un autre chapitre.
[00:17:44] Speaker A: Chapitre numéro 3, un peuple qui ne veut plus se reproduire. Et là vous reproduisez évidemment des statistiques. D'ailleurs je pourrais même aller en prolongation et en ajoutant la statistique suivante dans le dernier budget qui a été déposé la semaine passée par le gouvernement du Québec où on écrit en caractère gras l'immigration est à l'origine, est l'origine unique de la croissance démographique du Québec, cette année. Cette année. Pas d'immigration, on est en déclin démographique. Le fait qu'il y ait un maintien démographique, c'est uniquement l'immigration. Qu'est-ce que ça dit ça, Claude?
[00:18:25] Speaker B: Ça me dit que c'est un peuple qui a été soufflé.
qui n'a plus de vitalité et qui veut mourir, qui veut disparaître. Quand tu ne veux plus faire d'enfant, ça veut dire que tu veux plus transmettre la vie et tu veux plus transmettre tes traditions, ta culture, ta nation. C'est ça que ça veut dire. C'est grave ça. On va nous dire que inciter les Québécois francophones à avoir plus d'enfants, c'est arriéré, c'est rétrograde, c'est réactionnaire. Mais pas pour moi. Le goût de l'enfant.
Le goût de la famille, c'est fondamental pour une société. Et quand on perd le goût de l'enfant, quand on perd le goût de la famille, la société disparaît.
[00:19:00] Speaker A: Qu'est-ce qui mine ça? Est-ce que c'est le fait que ça coûte cher et que les gens ont un plus faible niveau de vie au Québec? Est-ce que c'est aussi tout le mantra morbide, écolo, du genre, la planète meurt, faut pas faire d'enfants parce que la planète est en train de mourir et tout ça. Il y a un discours morbide, mortifère, très très intense. Qu'est-ce que c'est? Qu'est-ce qui vient polluer? Qu'est-ce qui vient polluer le jugement?
[00:19:32] Speaker B: Je pense qu'il y a plusieurs facteurs. Moi, le facteur économique, j'y crois pas vraiment. Je te dis pourquoi, parce que tu viens de parler de l'immigration.
qui permet un équilibre démographique actuellement au Québec. Les immigrants qui viennent ici ne sont pas plus riches que les francophones du Québec, mais ils font encore des enfants. C'est-à-dire que c'est une question de culture, de mentalité, ça c'est assez évident. Mais le deuxième facteur que tu soulignes, je pense que pour les Occidentaux, ça joue beaucoup.
C'est-à-dire qu'on est en train de faire à quoi? Que la planète va disparaître et qu'il faut éviter d'avoir des enfants parce que l'espèce humaine est dangereuse. C'est à peu près ça qu'on dit. Donc il faut son extinction. Ça, ça joue beaucoup dans la mentalité notamment des jeunes.
[00:20:15] Speaker A: Est-ce qu'au Québec, on se divorce trop vite?
[00:20:19] Speaker B: Il y a aussi ça, c'est-à-dire que...
[00:20:21] Speaker A: Ce n'est pas un thème qui est abordé, je crois, directement dans le livre, mais est-ce que la cellule familiale se scinde de la statistique?
[00:20:27] Speaker B: On mentionne que dans un monde où les couples éclatent très facilement, où les enfants sont partagés entre le père et la mère, c'est évident que c'est plus difficile de prendre cette responsabilité de fonder un foyer.
[00:20:43] Speaker A: Page 37, le Québec décroche encore un record national avec environ 20% de personnes vivant seules. Contre 15% pour le reste du Canada quand même.
[00:20:51] Speaker B: C'est-à-dire qu'on a encore un autre record, on bat tous les records, nous autres là, souvent négatifs malheureusement. Le célibat est plus élevé que partout en Amérique du Nord.
[00:21:01] Speaker A: Chose certaine, page 38, La tendance au nombrilisme dans lequel se complaisent bon nombre de nos compatriotes ne peut qu'émousser leur intérêt d'avoir des enfants. Le culte du moi.
de peu guère leur inspirer leur sens de la collectivité et encore moins stimuler leur sentiment national. Dans le fond, c'est le moi, moi, moi, c'est le me-fest. L'hédonisme également. Moi, ce que je dis en résumé, qu'est-ce que c'est qu'un Québécois? C'est quelqu'un qui aime le cul, la bouffe et la boisson et le fun et le plaisir, la musique. La musique, les festivals. On vit toujours entre deux festivals. Un festival fini, on a hâte que l'autre commence.
[00:21:41] Speaker B: Oui, l'individualisme joue beaucoup. C'est-à-dire qu'il y a cette espèce d'hédonisme, c'est-à-dire le goût du plaisir, le goût d'avoir du fun.
[00:21:51] Speaker A: Ce qui est simple peut-être, Claude, aussi.
[00:21:54] Speaker B: Moi, je pense qu'il faut avoir du fun. Il faut aimer, rire, il faut aimer, s'amuser.
[00:21:58] Speaker A: Mais est-ce que c'est du consumérisme vide? Est-ce que c'est une société...
[00:22:02] Speaker B: Il peut y avoir un hédonisme vide fondé sur le consumérisme, etc.
Et cet individualisme-là, il peut simplement être donné, je pense qu'il est psychologique aussi. C'est-à-dire que les gens sont de plus en plus centrés sur leur petit égo. Au moindre problème, c'est la catastrophe. Pense par exemple à l'épuisement professionnel. À la moindre adversité dans le monde du travail, il y a un Bernard.
Pourquoi donc? Parce que les gens n'ont plus cette capacité de faire face à l'adversité. Ils s'écoutent. Ma mère qui est morte à 100 ans disait, les gens s'écoutent maintenant.
Je sais pas si tu comprends ce qu'elle disait. Ils s'écoutent. C'est-à-dire qu'au lieu de dire, voilà, c'est sûr que j'ai un problème, mais je dois trouver des moyens pour dépasser ce problème-là. Là, ils s'enferment dans leur petit monde, ils s'enferment dans leur petit problème, puis là, bon ben là, c'est la femme en co-dépendance, c'est le désarroi, etc. C'est l'abandon d'un poste public, etc. Tu vois? Tout ça, c'est lié à cette espèce de...
d'enfermement dans son petit mois personnel.
[00:23:10] Speaker A: Dans ce petit mois personnel ultra et perpétuellement insécure, le Québécois retrouve une forme de sécurité artificielle dans un état hyper trophié. Et je cite, page 49, Le Québec peut se targuer d'un autre record national, celui de la bureaucratie. La proportion des salariés du secteur public et parapublic est en effet plus élevée au Québec que dans les autres provinces. On comprend facilement d'alors que tous les contribuables soient les plus lourdement imposés taxés en Amérique du Nord. La qualité des services qu'ils reçoivent de l'État n'est malheureusement pas proportionnelle.
à leur écrasant fardeau fiscal. Et moi, je rajouterais, quand tu demandes aux Québécois, tu veux-tu payer moins d'impôts? Oui! Donc, tu vas avoir moins de services?
[00:24:00] Speaker B: Non!
[00:24:01] Speaker A: Les Québécois veulent aller au ciel mais ne veulent pas mourir.
[00:24:05] Speaker B: Mais tu vois, cette peur d'adversité est compensée par le désir des Québécois d'être sécurisés par le gouvernement, par l'État. C'est l'État qui va tout régler.
[00:24:21] Speaker A: L'État qui est le nouveau clergé.
[00:24:22] Speaker B: Effectivement, c'est ce qu'on dit dans le livre, c'est le nouveau clergé. L'État a remplacé l'Église catholique.
On avait une église qui assurait le salut des hommes et maintenant on a un état qui assure le salut du bien-être et le bien-être des citoyens. Et même au plan factuel.
[00:24:37] Speaker A: Oui, quand on regarde les collèges classiques et tout, c'est le clergé qui les animait. Quand on regarde les hôpitaux, c'était les infirmières qui étaient les « gardes malades ». Il y a eu la transition de la révolution tranquille. On est passé littéralement du clergé au fonctionnariat.
[00:24:52] Speaker B: Tout à fait. En fait, les nouveaux curés sont les bureaucrates.
C'est à peu près ça, c'est à peu près ça. Et on cite un essai de Francis Denis qui montre de façon très, très, très... rigoureuse, ce passage d'un État théocratique à un État bureaucratique.
[00:25:14] Speaker A: Comment on va s'en sortir alors? Parce que pour les Québécois, hors de l'État point de salut, pour beaucoup de Québécois, Alors comment on se délivre de ça? Est-ce que c'est possible de s'en délivrer?
[00:25:28] Speaker B: C'est ce qu'on prône, ça c'est l'idée principale. C'est le principe général qui nous a guidés, c'est-à-dire qu'il faut que la société civile se prenne en main.
Il faut que les gens fassent preuve d'initiative, fassent preuve de créativité, fassent preuve de courage et se prennent en main et ne pensent pas devoir être toujours à... pas au service, mais demander toujours l'aide de l'État, les interventions de l'État pour régler leurs problèmes.
Je pense qu'il faut une plus grande indépendance du citoyen par rapport à l'État.
[00:25:59] Speaker A: Il faut l'enseigner à l'école, ça, Claude. Oui, tout à fait. Sauf qu'à l'école, vous dites que l'école, c'est de la merde, une école publique en déroute.
[00:26:07] Speaker B: J'ai pas besoin de souligner ça.
[00:26:09] Speaker A: Mais qu'est-ce qu'on fait?
[00:26:09] Speaker B: C'est assez évident, tu vois. C'est assez évident.
[00:26:12] Speaker A: Mais qu'est-ce qu'on fait, Claude?
[00:26:15] Speaker B: Je discutais avec une de mes collègues de l'université hier. Elle s'inquiète beaucoup de l'école parce que l'école publique, maintenant, c'est très difficile de tenir les groupes dans l'école publique.
Parce qu'il n'y a pas seulement les difficultés d'apprentissage. Les enseignements sont faits pour aider les élèves qui ont de la difficulté à l'apprentissage. Mais il y a tellement de problèmes de comportement.
Mais les jeunes, dès le primaire, sont très rebelles et même manquent de savoir vivre, manquent d'éducation. Pour les enseignants, c'est très difficile de maintenir un climat de classe qui assure le goût d'apprendre.
[00:26:52] Speaker A: Un sur cinq veut quitter. C'est ce qu'on apprend ce matin selon l'Institut de la statistique du Québec. Un enseignant sur cinq songe à quitter.
[00:26:59] Speaker B: Mais as-tu pensé en exercice, là?
[00:27:01] Speaker A: En exercice.
[00:27:03] Speaker B: En tout cas, les statistiques nous montrent que du début de la formation jusqu'aux cinq premières années de l'exercice de la profession, on en perd à peu près la moitié. Ça veut dire qu'il y a un problème. Ça veut dire que ce n'est pas un milieu de travail...
[00:27:17] Speaker A: Malgré de belles conditions salariales qui ont été améliorées quand même.
[00:27:22] Speaker B: Mais les conditions salariales, ça n'a rien à voir avec le climat de travail.
[00:27:26] Speaker A: Je sais.
[00:27:27] Speaker B: Tu vois?
Et ça, c'est un grand problème, ça. Tu comprends? Au lieu de mettre de l'argent pour construire des toilettes transgenres, on devrait regarder ce problème-là. C'est essentiel pour une société d'avoir une école de qualité pour former des jeunes éclairés, cultivés.
[00:27:46] Speaker A: Il y a un écart dans la diplomation, ça c'est pas dans le livre, mais c'est connu, entre les écoles anglaises et françaises au Québec. Chez les anglos, Il appare que l'éducation c'est plus important que chez les canadiens français. Pourquoi Claude?
[00:28:04] Speaker B: Je pense que c'est lié, je pense à l'histoire. Les canadiens...
[00:28:09] Speaker A: Mais encore aujourd'hui?
[00:28:10] Speaker B: Oui, oui, même aujourd'hui. Les changements sociaux, c'est long.
C'est pour plusieurs générations. Surtout la relation à une institution aussi importante que l'école. Les Anglo-Saxons ont développé assez rapidement un rapport très positif à l'éducation. Ils se sont scolarisés beaucoup plus tôt que les Québécois. Les Québécois, ça ne fait pas très longtemps qu'ils se sont scolarisés. L'école obligatoire, ça date de la fin des années 1940 au Québec.
L'école publique pour tous, c'est dans les années 60-70. Donc, tu parles à peu près d'une cinquantaine d'années.
[00:28:44] Speaker A: C'est tout frais.
[00:28:45] Speaker B: C'est relativement frais pour un peu. Donc, je pense que les gens ont pas encore, en tout cas en général, ont pas encore établi une relation assez forte avec le monde de l'éducation, avec l'instruction, etc. Et ça se voit dans le rapport école-famille. Le principal facteur qui assure une bonne scolarité, c'est la famille. C'est l'encouragement des parents, la stimulation aux études et bien sûr l'éducation, l'éducation des enfants, c'est-à-dire qu'il faut leur apprendre à vivre avec une certaine civilité, une certaine politesse, une certaine discipline. Mais ça, disons que ça manque beaucoup chez un grand nombre de nos Québécois et Québécoises.
[00:29:33] Speaker A: Tu parles de l'école en déroute, page 65. Mais l'amélioration de la condition enseignante et la restructuration du système scolaire ne régleront pas tout. Il faut enrichir également ce qui est enseigné et la manière de l'enseigner. En ce qui concerne l'enseignement général de la scolarité obligatoire, nous plaidons pour que l'école québécoise s'inspire du modèle séculaire de l'humanisme au lieu de l'utilitarisme qui domine aujourd'hui.
[00:30:05] Speaker B: Alors oui, c'est ça. Pour former des citoyens éclairés, je pense qu'il faut former leur esprit. Et pour former des esprits, il faut les initier aux grandes disciplines, aux connaissances.
[00:30:22] Speaker A: Et non aux compétences comme sous Pauline.
[00:30:25] Speaker B: Marois avec la réforme. C'est pas en prêchant le titre de morale à l'école qu'on va développer des esprits sains, éclairés et critiques. C'est en leur donnant des connaissances, en leur montrant par exemple l'histoire, comment s'est constitué notre peuple, comment s'est constitué l'Occident, en leur donnant des connaissances qui leur permettront de comprendre le monde d'aujourd'hui.
[00:30:52] Speaker A: Donner la matrice de compréhension. Il faut passer par le par coeur à un moment donné.
[00:30:56] Speaker B: Comment tu te sens toi?
[00:30:58] Speaker A: Comment tu te sens? Comment tu te ressens?
[00:31:01] Speaker B: Il y a une exigence intellectuelle liée à l'obligation d'acquérir des connaissances, des connaissances de base pour comprendre le monde d'aujourd'hui.
Il y a des jeunes qui ne savent même pas. Tu leur poses des questions alimentaires sur l'histoire du Québec.
[00:31:15] Speaker A: Zéro, majusqueux. Le premier ministre actuel du Québec.
[00:31:19] Speaker B: Tu leur poses des questions sur la géographie du Québec, les régions du Québec. Zéro, majusqueux. Il y a un problème sur le plan.
[00:31:26] Speaker A: Il y a un problème parce que ça crée des citoyens et des électeurs irresponsables qui vont voter comme des idiots.
[00:31:33] Speaker B: Ben voilà, c'est parce qu'on n'a pas formé leur esprit critique. C'est ça. Et pour former leur esprit critique, faut pas... Moi je pense pas qu'il faut partir de leur senti, de leurs émotions. Faut leur donner des concepts, des connaissances.
[00:31:46] Speaker A: Mais pourquoi la gauche est en guerre contre l'école privée, alors que c'est l'école privée qui...
Elle milite en fonction de cette excellence-là. Un meilleur accompagnement, une meilleure proximité, une meilleure relation entre l'élève et le prof. Certains diront, oui, mais le ratio n'est pas tout à fait pareil. Oui, effectivement, il y a l'approche client aussi. Tu es un client, tu payes une partie de la facture et tu as plus de services. Pourquoi la gauche combat l'école privée et milite pour un nivellement vers le bas tous les enfants au public.
[00:32:20] Speaker B: Ben moi j'ai regard, je dirais que Il faut, pour l'ensemble de la population, développer une école publique de qualité. Et on peut s'inspirer de l'école privée, tu comprends? Mais il faut que ça s'adresse à l'ensemble de la population. Il faut que l'enseignement donné dans l'école publique permette à l'ensemble de la population de devenir des citoyens cultivés, éclairés, etc. Et ça, c'est très important. Tu comprends? Et je pense qu'il faut, ça c'est un grand chantier, améliorer notre école publique.
En donnant effectivement peut-être à nos enfants le même encadrement qu'on retrouve dans l'école privée.
mais pas en séparant les enfants, en les réunissant dans des groupes stimulants, diversifiés, et puis avec des enseignants qui vont pouvoir travailler dans un climat acceptable, stimulant.
[00:33:15] Speaker A: On n'en parle pas d'éducation là. Cette discussion là, on n'en parle pas dans la société du Québec. On parle des revendications des profs, mais ça c'est pas pareil.
mais on ne parle pas de la qualité de l'enseignement. On a eu à un moment donné les états généraux sur l'éducation, je pense que c'était dans le temps de Lucien Bouchard, mais on n'a pas cette qualité de débat-là et c'est ce que vous déplorez dans le livre avec l'indigence du débat public.
Il s'agit juste d'écouter et de regarder la télé française et la qualité des débats, la qualité du vocabulaire, la qualité du langage et la qualité des débats qu'on a ici au Québec.
[00:33:51] Speaker B: Tout à fait.
Moi, je pense que les élections actuelles montrent l'indigence du débat.
[00:33:57] Speaker A: Comment?
[00:33:58] Speaker B: Écoute, les médias sont en train de nous faire croire que Carnet, c'est le sauveur du Canada. Et les gens gobent ça. Mais je veux dire, on est en train... Moi, ce que j'observe, c'est qu'il n'y a plus de débat. Le débat, c'est vraiment une discussion d'ordre intellectuel, d'ordre politique. Et ce n'est pas moralisateur, le débat. Et actuellement, on confond politique et moral.
Regarde par exemple Trump. Comment on présente Trump dans nos médias? On le présente comme un fou, comme un débile, comme un provocateur, etc. On ne fait pas d'analyse politique de son gouvernement. On le diabolise. Ça, c'est pas de l'analyse politique. Ça peut pas susciter un débat, ça. Qu'est-ce que ça fait? Ça attise des émotions.
[00:34:44] Speaker A: Exact. C'est juste des émotions qu'on a ici au Québec.
[00:34:48] Speaker B: C'est grave ça.
[00:34:48] Speaker A: Frustration, déprime, colère, anxiété.
[00:34:52] Speaker B: Anxiété, agressivité, tu vois. Patriotisme de pacotille. Comme dans le temps de la COVID. Exactement.
[00:34:58] Speaker A: On revit un peu la COVID.
[00:35:00] Speaker B: Tout à fait.
[00:35:00] Speaker A: Moisie Trump is the new COVID.
[00:35:03] Speaker B: Exactement, c'est-à-dire qu'on alimente l'angoisse des gens Comme on l'a fait durant la Covid, avec Trump.
[00:35:12] Speaker A: Pour mieux les manipuler peut-être ?
[00:35:14] Speaker B: C'est sûr que c'est pour manipuler. Les libéraux ont bien compris, pour eux c'était une occasion rêvée de faire croire que Carnet va lutter contre le méchant Trump, le méchant Trump, le gros diable, etc. Mais on n'a pas fait d'analyse politique des décisions de Trump. Vous savez, Trump, ce n'est pas nécessairement l'imbécile qu'on nous dit.
Quand tu regardes ses politiques, il sait exactement où il va. Par exemple, il a une idée géopolitique très forte des États-Unis. Pour lui, les États-Unis doivent exercer une puissance continentale.
Donc, les États-Unis doivent assurer leur sécurité sur l'ensemble du continent, Amérique du Nord, Amérique du Sud. Et c'est pour ça qu'il voit le Canada comme un canard boiteux.
parce qu'il se méfie des gouvernements aussi faibles que des gouvernements comme Trudeau. En plus, sur le plan commercial, sur le plan économique, qu'est-ce qu'il veut faire? Il veut lutter contre le mondialisme. Il veut ramener la production à l'intérieur de son pays pour contrôler la production, mais aussi pour assurer une meilleure économie à son pays.
Et c'est pour ça qu'il veut imposer des tarifs douaniers sur les automobiles étrangères, parce qu'il veut obliger les Américains à acheter plus d'autos américaines pour pouvoir développer, redévelopper leur économie, leur industrie, etc. Tu vois, quand on fait une analyse politique un peu moins moralisatrice, mais un peu plus vraiment rigoureuse, on comprend un peu mieux ce qui se passe aux États-Unis.
C'est vrai que c'est un provocateur, c'est un imprévisible, mais c'est pas l'innocent, le stupide qu'on pense.
[00:37:02] Speaker A: Que penses-tu de la réaction du Québec?
[00:37:04] Speaker B: François Legault? Ça montre l'indigence intellectuelle et politique de notre pays. Il nous a fait à quoi avec son budget?
Le déficit record de 13 milliards, c'est ça?
[00:37:19] Speaker A: Il nous a fait croire que c'était.
[00:37:20] Speaker B: La faute à Trump.
[00:37:21] Speaker A: Il nous a fait croire que c'était.
[00:37:21] Speaker B: Pour lutter contre Trump. Voyons donc, ce déficit-là est lié essentiellement à son incompétence, à l'incompétence de sa gestion. Puis là, c'est Trump. Tu vois bien que c'est gros. J'espère que les gens croient pas à cet escroquerie.
[00:37:38] Speaker A: Et si c'est pas le go, c'est qui? Constatons la pauvreté du paysage politique. La pauvreté.
[00:37:45] Speaker B: Est-ce que tu entends des hommes ou des femmes politiques soulever les problèmes qu'on est en train de discuter?
[00:37:52] Speaker A: Aucun.
[00:37:53] Speaker B: Dis-moi, dis-moi, Dominique. C'est d'un vide total.
[00:37:57] Speaker A: Est-ce qu'il y avait des politiciens au lancement à Québec et à Montréal?
[00:38:00] Speaker B: Il y avait, oui, le chef du Parti conservateur, M. Duhamel, oui.
[00:38:04] Speaker A: Mais parmi les partis qui siègent à l'Assemblée nationale?
[00:38:07] Speaker B: Non, il n'y avait aucun parti. J'ai mis un Québec vers Montréal.
[00:38:10] Speaker A: Qu'est-ce que ça te dit ça?
[00:38:11] Speaker B: Ça veut dire que quand tu es un peu critique par rapport au Québec, quand tu essaies de soulever les vrais problèmes, ils ne sont pas là. Parce qu'ils n'osent pas parler.
[00:38:22] Speaker A: Est-ce que c'est un signe de manque de maturité?
[00:38:24] Speaker B: Manque de maturité, moi je dirais manque de courage politique. Quand tu abordes par exemple la question de la natalité, C'est sûr que là tu vas avoir des critiques de tous nos pseudo-gauchistes, etc. Un retour à la réaction, un retour au patriarcat, tu vois un peu le genre de critiques, mais tu peux affronter ces critiques-là, tu peux montrer que la natalité, c'est pas nécessairement un facteur de conservatisme, c'est un facteur de transmission de la vie, c'est pas la même chose. Mais ils n'osent pas aborder ces questions-là. La pharmacodépendance, Tu vois, ils se mettraient à dos un bon nombre d'électeurs parce que la plupart dans nos familles, tu sais, la plupart en consomment. Les somnifères, l'italien, etc. Tu sais, j'en ai dans ma famille, moi, qui donne constamment du maudit italien à mes neveux et ma nièce.
[00:39:14] Speaker A: Donc on tourne autour du pot, on n'ose jamais aborder les vrais problèmes.
[00:39:17] Speaker B: Alors qu'il faut affronter ces problèmes-là, les soulever, en discuter. On n'a pas ça, Dominique, actuellement.
[00:39:24] Speaker A: Parce qu'on n'aime pas la chicane, Claude. On n'aime pas la chicane, on n'aime pas confronter. On aime tourner autour du pot, placoter.
[00:39:33] Speaker B: On aime être tranquille, tu sais, dans son petit cocon. Comme tu dis. Aller au festival, ça c'est bien. Ça c'est une activité collective merveilleuse. Mais l'activité collective essentielle, c'est-à-dire que la politique, non. Faut pas de chicane.
[00:39:49] Speaker A: Mon cher Claude, c'est extraordinaire. Je vous suggère de lire 12 propositions pour un Québec vivant. Jérôme Blanchet, Gravel et Claude Simard. Extraordinaire.
[00:40:01] Speaker B: Mais Liber, l'éditeur chez Liber. Vous pouvez, je pense, trouver notre livre dans la plupart des librairies ou encore les commander Amazon, Renault-Britz, etc. Moi, j'ai.
[00:40:12] Speaker A: Fait trois ans de latin, mon cher Claude. Libère, qui veut dire livre. Libère primus.
[00:40:17] Speaker B: Oui, exactement. Libère, c'est un mot latin qui veut dire livre.
[00:40:19] Speaker A: Livre, merci beaucoup.
[00:40:20] Speaker B: Merci Dominique, ça a été très intéressant.
[00:40:22] Speaker A: Merci. Morel Podcast, présenté par GMOT.ca Vous êtes propriétaire d'une maison et étouffé par vos dettes? Carte de crédit ou prêt personnel à taux élevé? Avec GMOT.ca. Regroupez tout ça en un seul paiement et économisez plus de 1300 $ par mois. GMOT.ca.